» Au secours !

Après des longues heures de marche, la petite noire se retrouvait sur une terre qui lui était vraiment inconnue. Elle se demandait juste ou elle allait se retrouver. Elle commençait à s'affaiblir et surtout à avoir soif vu son jeune âge. Elle voulait avant tout, le bon lait de sa Nounou. Mais comme cette pauvre jument, ne fait plus partie de ce monde obscure. Elle allait devoir se contenter de faire comme les adultes. À boire de l'eau et a mangé de l'herbe. Non loin d'elle, se trouvait un drôle de marais. Louna pensait que c'était l'endroit idéal pour essayer de s'abreuver. Elle se rapprocha donc du bord pour essayer de se rapprocher de l'eau. Quand soudain, avec ses grands jambes, elle tomba dans l'eau ...

■ L'ange se promenait doucement dans les environs, elle aimait bien venir dans le coin pour y observer des plantes qui ne poussaient qu'ici et au bout d'un moment, elle entendit un étrange bruit. L'archange releva brusquement la tête et décida de se rapprocher finalement du marais empoisonné où elle remarqua quelque chose d'anormale. Irisviel comprit et son regard devint affolée, une enfant se trouvait en danger et la bicolore n'hésita pas même une seconde à sauter dans l'eau pour venir en aide à la petite pouliche qu'elle venait de voir. La pie noire se dépêcha et attrapa la fillette noire par l'encolure et la traîna doucement sur la terre ferme. Son coeur battait si rapidement et elle posa sur elle un regard si inquiet. « Est-ce que tout va bien ma petite? » demanda-t-elle, en l'aidant à dégager ses voix respiratoires et enlever les mauvaises algues de ses naseaux, elle se sentait si triste.

Ho seigneur, la pouliche venait de se faire une grosse frayeur en tombant dans l'eau. Heureusement qu'il y avait cette jument qui était comme un ange tombé du ciel. Venir a son secours avant de se noyer ...

« »

C'était la première fois de sa vie qu'elle entendait un cheval lui dire une parole. La seule fois qu'elle avait entendu un mot c'était le mot « Louna » par sa maman avant son départ au paradis. Et comme vous le savez, sa nounou qui l'avait reprise sous son aile après le départ de celle-ci, était muette. La seule façon que la pouliche pouvait exprimer son état, était par sa tête. Aucune parole arrivait de sortir de sa bouche tellement qu'elle était sous le choc.

■ L'ange l'essuya du mieux qu'elle le pouvait et posa sur la petite fillette un regard si attentionnée. Elle la frôla du bout de son museau afin de lui montrer qu'elle n'avait rien à craindre avec elle et que tout irait mieux, maintenant. Irisviel recula lentement et l'observa attentivement. La pouliche noire n'avait prononcé aucun mot et cela inquiétait un peu la bicolore. « Est-ce que tu es capable de... parler? » demanda-t-elle, sur un ton de voix si mélodieux et angélique afin de rassurer la toute petite. Irisviel avait vraiment ce côté maternel très développé en elle et malheureusement, elle n'avait pas encore d'enfants. Mais, un jour cela viendra et elle les rendra heureux. Cette petite fille était si adorable et si jeune, elle n'avait que une semaine pas plus, c'était sûr. « Où sont tes parents? » la questionna-t-elle, en jetant des regards dans les environs, inquiète et triste à la fois qu'une si jeune enfant se promène toute seule. Étrangement, l'ange se voyait beaucoup en la pouliche, celle-ci semblait tout de même vigoureuse et aventurière.

La pouliche noire sentait qu'elle pouvait faire confiance en cette inconnue. Mais malheureusement, elle avait un blocage pour lui répondre. Elle ne savait pas encore parler a vrai dire. Par contre, elle savait comprendre les paroles des autres, mais pour parler elle avait dure... Il lui faudra une personne de patiente pour lui apprendre des mots et puis par des phrases. Mais elle avait bien le temps, avant d'en arriver la. Car avant toutes choses, il lui faudrait une maman si elle veut survivre. Quand la jument pie lui demanda si elle avait des parents. La petite Louna lui montra le ciel avec ses yeux pour essayer de lui faire comprendre que sa maman et sa nounou étaient au paradis.

■ La jument ne prit pas beaucoup de temps à comprendre la situation, la petite ne parlait pas et à la question, celle-ci releva les yeux vers le ciel. Irisviel leva son regard bleu océan vers celui-ci aussi, les yeux qui semblaient évidemment bien triste. L'ange s'approcha et serra la pouliche contre elle, tout devenait plus clair en ce moment. « Tu as perdu ta famille, toi aussi et ils n'ont pas eu la chance de t'apprendre ce qu'est la vie... Je suis là pour toi. » murmura-t-elle, réconfortante et très maternelle. La pie noire n'avait encore jamais eu d'enfants, mais l'ange qu'elle était ne pouvait malheureusement pas l'abandonner et c'était impensable. Iris avait été orpheline aussi toute sa vie et cela avait tellement été dur pour elle, la bicolore comprenait la souffrance que pouvait vivre cet enfant. « Mon nom est Irisviel. » souffla-t-elle, avec délicatesse tout en reculant tranquillement, en plongeant son doux regard dans le sien et si prévenante.

« Tu es si jeune. » commença-t-elle, le coeur lourd et la gorge serrée, la femelle ne pouvait pas la laisser seule, jamais. Lui offrir d'être sa mère adoptive maintenant pourrait paraître mal, mais dans une telle situation et dans les conditions qui se présentaient devant eux, c'était l'idéal. « Je peux très bien prendre soin de toi et t'apprendre à parler. Si tu acceptes, cela me ferait plaisir de devenir ta maman par adoption et le jour que tu te sentiras plus à l'aise, il n'y aura pas de problème à ce que je devienne comme ta vraie maman, celle qui prendra toujours soin de toi. Je suis seule moi aussi et ensemble, nous pourrons avancer. Tu es adorable. » dit-elle, avec un ton si angélique et si attachante.

Cette pouliche était probablement tombée du ciel pour croiser le chemin de l'ange qu'était Irisviel et son coeur fut saisit instantanément par ce que cette enfant dégageait. Iris sentait que c'était son devoir de la prendre sous son aile et de l'aider en lui proposant d'être une maman pour elle. Elle le sentait dans son âme et dans son coeur.

« Je suis la pour toi. » La première phrase qui se répétait sans cesse dans la tête de la pouliche noire. Est ce dieu qui lui avait envoyé cet ange gardien pour le restant de ses jours ? Allait elle enfin avoir une famille ? Allait elle survivre et pouvoir grandir en toute sécurité ? Seul le futur le sera...

Puis soudain, Louna sentit comme une décharge électrique au font de son coeur. La jument lui proposait d'être sa nouvelle maman ? Elle allait enfin avoir une maman qui l'aimera ? Qui lui apprendra a parler ? Qui lui apprendra ce que c'est la vie ? Elle lui apprendra de ne plus avoir peur de la mort ? Tant de questions se posent derrière le coeur de la noirette. Comme quoi après la pluie arrive le beau temps (citation que j'adore ^^.)

Elle détourna par la suite son regard de tendresse dans celle de la jument tricolore. Et elle lui murmura de sa plus belle voix.

« Maman ? »

■ Irisviel avait ses yeux bleu océan plongés dans ceux de la petite pouliche noire, le coeur si doux et si attentionné, elle avait cela dans le sang, c'était certain au vue de ces douces réactions à l'égard de la pouliche. La pie noire était une personnalité très douce et sensible, le coeur pur, c'était un ange tout simplement. On aurait dit qu'en posant ses prunelles sur la petite, elle le savait qu'elle allait devenir importante pour la fillette et que même si elle avait toujours été seule au monde, cette petite allait combler ce manque en elle. Iris sentit les larmes lui glisser le long des joues, sa sensibilité avait été soudainement très touchée.

Le silence était bien présent, c'était un moment d'admiration et de douceur, l'ange n'en revenait pas à quel point ce que pouvait dégager cet enfant était si pur. Le coeur de l'ange battait à tout rompre, elle n'avait jamais vécu cela, c'était comme si elles étaient destinées l'une et l'autre à se rencontrer. L'archange pencha doucement la tête à la hauteur de la petite merveille, les yeux humides et scintillant d'une douceur sans pareil. Son sourire était bien là, si rassurant et maternel. Irisviel avait ce côté-là bien développer et elle ne s'en était jamais vraiment rendu compte jusqu'à aujourd'hui.

Puis, soudain ce fut le choc total lorsque ses oreilles entendirent la petite voix de la pouliche lui murmurer un simple mot qui avait tout son sens pour elle et ses yeux se remplir de larmes bien rapidement. Les paroles de la fillette « Maman? » vinrent la chercher brusquement et dans un élan, elle se surprit à serrer tout doucement la petite contre elle, le coeur si pur. « Oui, c'est moi. » murmura-t-elle, à son tour en l'enlaçant et donnant l'amour qu'elle n'avait malheureusement pas reçu à sa naissance par le décès de sa propre maman. Iris ferma les yeux tout en ayant le petit corps de sa fille contre elle et les larmes n'avaient de cesse de couler, si heureuse. C'était le plus beau jour de sa vie, jamais elle ne s'y avait attendu. « C'est moi, ta maman. » souffla-t-elle, tout bas si rassurante et délicate, pleine d'amour à offrir.

La petite Louna commençait a pleurer. Ce n'était pourtant pas des larmes de tristesse. Mais bien des larmes de joie. La pouliche avait enfin une maman pour elle toute seule. Elle allait enfin pouvoir oublier son passé et commencer de vivre une nouvelle vie. Une vie qui sera belle et remplie d'amour.

Quand sa nouvelle maman la serra contre elle, Louna se sentait déjà aimée. Et son moral remonta la pente. Elle était vraiment heureuse qu'elle commençait a faire la folle autour de sa mère. On avait droit a un beau rodéo remplis d'amour. Signe que la petite était sauvée ? Ho oui, elle était remise sur pieds grâce a cet Ange venu du ciel.

■ Lorsqu'elle sentit sa petite fille pleurer dans ses bras, elle sentit son coeur se serrer et l'enlaça avec beaucoup de tendresse, c'était inné chez elle, on aurait dit. L'amour maternel. Même si elle n'était pas sa fille à proprement parlé, Louna l'était maintenant et le sera pour toujours, même lorsqu'elle rencontrera un étalon afin de fonder une famille. Cette petite boule d'amour demeurera sa première fille. « Ma fille, quel est le nom qui t'a été attribué? » demanda-t-elle, d'une voix si douce et mélodieuse sortit des cieux célestes.

La voir gambader ainsi autour d'elle la rassura et lui fit tellement de bien qu'elle ne put contrôler ses larmes de joies, Irisviel souriait si heureuse de la voir énergique. C'était le plus beau des cadeaux que le ciel ait pu lui offrir et c'était un moment merveilleux, elle ne s'y avait jamais attendu. Son coeur battait la chamade et la voyant agir de la sorte, l'ange céleste ne put s'empêcher de rire aux éclats, si bénie par les dieux d'avoir une petite fille en pleine forme. Iris l'aimait déjà d'un amour inconditionnel, pur et véritable, c'était probablement le destin.

Cette sensation ... Cette sensation de se sentir de nouveau à aimer. C'était la plus beau sentiment qu'on pouvait ressentir au font de sois. La pouliche ressentait cette sensation dans son coeur. Elle sentait de la chaleur qui lui parcourrait son corps. Elle se sentait  de nouveau revivre grâce a sa nouvelle maman. C'était le plus beau cadeau qu'on pouvait lui faire dans sa vie.

« Louna maman »

Un nom qui pouvait être banale pour les autres. Mais pour la pouliche, c'était un nom très important. Car c'était la seule parole que sa maman biologie lui avait prononcé avant de mourir.

■ L'ange sentit les émotions grimper brusquement en elle et elle se retenait de ne pas pleurer, elle était si fière de sa petite bien aimée. « Louna. Quel nom merveilleux! » souffla-t-elle, tout bas en venant donner un baiser sur le front de sa fille tant aimée. Irisviel était si heureuse en ce moment, elle se demandait presque si elle ne rêvait pas et doucement, elle invita sa petite à la suivre au pas. « Tu devrais rejoindre mon clan, je saurai mieux te protéger de là-bas. » murmura-t-elle, avec amour et douceur. Elle espérait que Njörd accepte de l'intégrer et que tout se déroule bien. « Puis, je suis celle qui prend soin des gens blessés, on m'appelle la chamane du groupe et je veillerai sur toi en te sachant avec moi, là-bas. Je t'apprendrai à parler convenablement et tu pourras vivre une belle vie à mes côtés, en tant que ma petite fille chérie. » lâcha-t-elle, les larmes coulant le long de ses ganaches chaudes. Iris était reconnaissante envers la vie. Oh oui!

La pouliche noire écoutait les paroles de sa maman. Elle lui disait qu'elle avait un joli nom. La pouliche souria puis elle regardait le ciel comme pour remercier sa vrai maman de lui avoir mis au monde et pour son prénom qu'elle lui avait donné. Elle se demandait comme elle allait et si elle était bien la haut ? Pour se changer les idées, elle s'imagina dans le troupeau de sa maman. Un troupeau ou tout le monde serai gentil avec elle. Et ou elle se ferra beaucoup d'amis. Bien sur qu'elle accepta. Mais est ce que l'étalon allait l'accepté ? Seul l'avenir le dira ...

■ L'ange sourit à sa petite Louna, bien ravie de voir que sa joie était partagée et doucement, elle se mit à marcher. Il faudra présenter cet enfant à Njörd et savoir s'il acceptera de la voir entrer dans le clan Nilaak, mais Irisviel n'avait pas d'inquiétude. Son chef était bon et gentil, il ne pourrait pas dire non, elle le ressentait ainsi. « Es-tu d'accord pour que nous allions au clan Nilaak pour faire la demande au roi Njörd? Je resterai avec toi du début jusqu'à la fin. » souffla-t-elle, rassurante et très maternelle. Elles avaient beaucoup aussi à se raconter et Iris devait aussi apprendre à la petite noire à parler, graduellement. La pouliche finirait par apprendre aussi en écoutant les autres parler et tout se passerait bien, l'ange le savait. « Tu sais... ma maman aussi est au ciel. » dit-elle, si douce. « Ainsi que mon père, mon grand frère et ma grande soeur. » ajouta-t-elle, avec une voix pleine d'amour et de tendresse, ne voulant pas effrayer son petit ange qui portait le nom de Louna.

Louna c'était mise a la suivre. Après tout, c'était elle qui commandait pour la petite maintenant. Elle allait devoir l'écouter si elle voudrait pas se faire gronder ou même punir. Elle avait surtout hâte de rencontrer ce fameux chef du troupeau. Si sa maman disait qu'il était gentil, c'est que c'était vrai. Et puis comment dire non a une pouliche aussi jeune avec une triste histoire derrière ?

« Oyiiii maman »

Dit elle pour lui répondre a sa question. Elle savait tout de même dire quelques mots. Et bien Irisviel bon courage pour lui apprendre a parler. Ça va être du travail pour cette pauvre jument

« Paradis ? »

Elle voulait demander si c'était bien le paradis au ciel. Elle se demandait surtout si elle allait revoir un jour sa maman.