La fin de l’espoir est le commencement de la mort

Winterfell : 30

L’étalon blanc erre dans le bois des spectres, il a entendu dire que l’araignée noire avait été libérée il y a peu. Winter s’était donné pour objectif de la trouver. Sa respiration est sifflante et son poil humidifié par la fièvre. Le mal s’est accentué ces dernières semaines. Cela n'annonce rien de bon. Même si sa tête est aussi embrumée que la forêt, sa vision reste aussi perçante que celle d’un aigle. Il analyse chaque ombre, chaque silhouette, l’apparence famélique de Mygale, il la connaît. Il ne s’arrêtera que lorsqu’il l’aura trouvé. La vallée est illuminée par le clair de lune, la brume donne une atmosphère mystique à la forêt.
 

Winterfell : 30

L’étalon continue de marcher inlassablement. Il a peu de chances de trouver l’araignée mais un infime espoir l’anime et lui donne la force de continuer. Après de longues minutes dans un silence macabre. Un léger fumet vient titiller ses naseaux. L’étalon s’immobilise pour mieux discerner les mouvements étrangers, oreilles plaquées sur le crâne. Il a reconnu son odeur. A moins que ce ne soit son esprit fatigué qui lui joue des tours ? Instinctivement, il se met à gronder. Ses yeux inspectent méticuleusement les moindres recoins de la forêt. Comme une machine. Il n’épargne rien. Et c’est alors qu’il la voit. Une ombre noire noire parmi tant d’autres. Ses muscles gonflent, sa mâchoire se resserre. “ Toi…” grogne t-il en guise d’interpellation. Il ne bouge pas, sourcils froncés. Cible verrouillée. Maintenant il ne la lâchera plus.  

Winterfell : 30

L’araignée noire sombre dans ses pensées, Winterfell ne l’a jamais vu si distraite. Elle ne perçoit sa présence que lorsque la voix de l’étalon vient briser le silence. Cela ne lui ressemblait pas. La captivité l’avait-elle rendu vulnérable ?  L’étalon blanc a les muscles crispés. Son rythme cardiaque monte crescendo, la pression pulsée dans ses veines augmente de plus en plus fort au fur et à mesure que sa haine s’accentue. Pour la première fois de sa vie, il ressentait un besoin irrépressible de détruire, massacrer, saccager. Tuer. Lorsque cette dernière repart, en feignant de n’avoir rien entendu, l’étalon vient lui barrer le passage en se plaçant face à elle. Ses oreilles sont rabattues dans ses crins blancs et sa mâchoire découverte. « Je ne te laisserais pas partir. Pas tant que tu n’auras pas payé pour ce que tu as fait. » Grogne t-il en lui crachant au visage. Une quinte de toux s’empare de ses derniers mots et l’oblige à courber l’encolure. La fièvre rend ses tempes luisantes. La maladie qui l’accable aura bientôt raison de lui. Il sait qu’il ne s’en sortira pas cette fois. Winterfell n’a plus rien à perdre. Cette nuit serait la dernière nuit de la mygale, elle allait payer. Winterfell était prêt à se battre férocement jusqu’à la mort pour empêcher Nyveèn de voir à nouveau la lueur du jour et ainsi venger sa douce Gaya.   

 Winterfell : 28

Le combat est lancé. Comme Winterfell l’imaginait, la sorcière profite son moment de faiblesse pour attaquer la première. L’étalon s’y attendait. C’est un valeureux guerrier qui a appris à manier l’art de la guerre durant toute sa vie. Il réussit sans trop de mal à se défaire de son emprise en relevant la tête brutalement. D’un geste furtif, il l'envoya s’écraser dans l’arbre le plus proche et se recule pour se préparer à encaisser sa prochaine attaque. Le combat risque d’être rude. Le duel vient à peine de débuter que l’étalon voit déjà venir la fatigue. Il est essoufflé. Sa maladie l’a affaibli plus qu’il ne l’avait imaginé. Aujourd’hui il ne pourra abuser ni de sa force ni de son endurance, il devra combattre intelligemment s’il veut remporter la victoire.
 

Winterfell : 24

Putain mais qu’est ce qui lui arrivait ? Sa tête lui tournait. Il avait l’impression que ses mouvements étaient cruellement ralentis. L’étalon secoue la tête de droite à gauche pour éclaircir sa vision et reçoit de plein fouet les postérieurs de la jument en plein entre les côtes. Pour être honnête, il reconnaît que l’araignée lui donne du fil à retordre, plus que ce qu’il avait imaginé. Sous cette apparence étriquée se cachait en réalité une excellente guerrière ? L’étalon n’imaginait pas qu’elle puisse frapper si fort et si juste. Ses sabots tranchants viennent taillader la peau de Winter. Les premières gouttes de sang giclent et tâchent la robe neigeuse du mâle. Le sang appelle le sang. Winterfell profite de la proximité de Nyveèn pour lui décocher une morsure puissante au garrot. S’il arrive à l’immobiliser, ce sera plus facile pour lui de la faire plier.
 

Winterfell : 20

(mais quelle pute xD)


Winterfell réussi à verrouiller sa mâchoire sur les épaules osseuses de la jument. Il ne perd pas de temps à augmenter graduellement la pression. Non. Il veut faire mal, et vite. Lui broyer les os si nécessaire. Nyveèn pivote, mais l’étalon ne lâche pas prise, elle aura beau se contorsionner ça ne changera rien. L’étalon est une bête de guerre, ce n’est pas les minuscules sabots de la jument qui vont infliger des dégâts à ce corps colossal. Ce qu’il n’avait pas anticipé, c’était la précision farouche de la jument. Elle était décidément pleine de ressources. Dommage qu’ils soient ennemis, ils se seraient certainement bien complétés s’ils avaient étés alliés sur un champ de bataille. Lorsque Mygale envoi son postérieur sonner les grelots de Winter(sans doute pour annoncer l’arrivée du père noël) L’étalon lâche la jument en poussant un hennissement étouffé, son souffle est coupé et ses yeux écarquillés. C’était vraiment lâche comme attaque. Pas vraiment digne du code du guerrier. M’enfin, Nyveèn n’avait jamais respecté les codes quels qu’ils soient. L’étalon met plusieurs secondes à sortir de sa torpeur. Comme il est incapable de se lever sur ses postérieurs à cause de la douleur, il pivote sur lui même et lui envoi un gros coup de croupe en pleine face afin de l'assommer un peu. Peut-être même qu’il réussira à l’envoyer s’écraser sur un gros rocher. Elle voulait jouer à la déloyale ? Ok. Winter savait faire aussi.
 

Winterfell : 17

Winterfell a du mal à reprendre contenance. A force d’avoir tourné sur lui même, il est désorienté et essoufflé. L’étalon est obligé de s’immobiliser bien que ce soit risqué. Il sait que lors d’un combat, il faut toujours rester en mouvement afin que l’adversaire ait plus de mal à attaquer. Encolure déployée, le grand blanc à la respiration sifflante. Il tousse et crache un molard de sang qui lui obstrue les voies respiratoires. Étrange. Il n’avait pourtant pas été atteint au visage. Winterfell comprends que sa maladie s’est encore aggravée. Sa tête lui tourne, et son souffle lui manque. Il doit se calmer sinon il risque de s'évanouir. La vipère en profite pour lui mordre la croupe à pleines dents et il ne prend même pas la peine d’essayer de l’esquiver. La morsure est piquante, aussi tranchante qu’un coup de poignard mais il tient bon pour ne pas gémir. Instinctivement, il tente de lui envoyer ses postérieurs pour la faire lâcher mais la ruade est faible et surtout très maladroite. Il ne réussit pas à l’atteindre.