_ The adoptive family aunt

■ La jument était revenue à la pouponnière aux papillons dans l'espoir d'y revoir une personne en particulier et ce, parce qu'ils s'étaient rencontrés pour la première fois ici. Son sourire apparaissait toujours sur son visage rayonnant, l'ange avait hâte de le revoir et à cette pensée, cela lui faisait un petit baume sur le coeur. À ses yeux, l'archange était probablement devenu la tante de coeur pour ce petit et elle avait si hâte de voir à quel point, il devait avoir grandis, depuis tout ce temps. Il n'était qu'un poulain lorsqu'elle l'avait rencontré ici.

■ L'ange marchait calmement au travers des magnifiques fleurs, relaxe et pensive. Elle était devenue la marraine de Hope et cela lui avait tellement fait plaisir, s'occuper de cette petite pouliche l'inspirait. Mais, Filao était très important aussi à ses yeux, ils avaient cette belle relation comme si elle était réellement une tante à ses yeux ou quelque chose de ce genre-là, puisqu'elle faisait intégralement partie de leur famille, désormais. La meilleure amie de la mère de ce petit poulain d'autrefois s'attendait à voir un bien grand garçon, plus musclé et toujours aussi attendrissant que dans ses souvenirs. Il ne serait plus le poulain qu'elle avait rencontré pour la première fois, elle savait qu'il serait devenu vaillant et fort, elle avait si hâte de le recroiser. Elle était impatiente de le retrouver et de partager d'autres merveilleux moments en sa compagnie.

A bout d'un certain temps, Iris releva doucement les yeux et vit au loin une masse qui au premier abord lui semblait inconnue. Mais, le vent jouait de son côté et elle reconnut ce parfum immédiatement, elle hennit de joie lorsqu'elle compris qu'il s'agissait là de ce charmant Filao qu'elle n'avait pas vu, depuis si longtemps. Le vent était doux et chaud, le soleil plombait agréablement sur sa robe si angélique. Elle était heureuse, on pouvait facilement le voir et cela la rendait tellement radieuse aux yeux des autres.

Prendre soin de la famille de Myosotis était un beau défi et quelque chose qu'elle chérissait plus que tout au monde, elle les aimait d'amour pur. Depuis qu'elle a rencontré la petite Louna, l'ange était davantage plus rayonnante et lumineuse, elle avait adopté cette petite pouliche, puis elle était devenue sa maman par adoption. Cependant, dans le coeur de la pie noire, elle le sentait autrement et elle voyait cela tellement plus simple. Irisviel était tout simplement la maman de Louna, elle l'avait peut-être adopté, mais ils se complétaient incroyablement. Iris voulait tellement raconté tout cela à sa meilleure amie ou même à son neveu qui était Filao pour elle, dans son coeur.

Elle avait même rencontré Absinthe et Aël, les deux enfants à Myo. L'ange ne pouvait pas être plus heureuse qu'en ce moment.

■ L'ange s'approcha de Filao, si heureuse de le revoir depuis tout ce temps et elle l'observa calmement, si fière de lui. « Comme tu as grandis! » s'exclama-t-elle, les yeux pétillants de bonheur. « Je suis heureuse de te voir, Filao. Comment vas-tu? » demanda-t-elle, en tendant son museau vers lui, si douce et angélique. Par contre, elle avait remarqué qu'il n'était pas comme à ses habitudes, si enjouée et vigoureux, quelque chose semblait le titiller un peu intérieurement, sans l'ombre d'un doute.

■ Lorsqu'il lui fit ses salutations, elle sourit et vint le toucher au bout du museau, douce. « Je vais mieux. » souffla-t-elle, ravie et rayonnante. « Maintenant que je t'ai enfin revu. Cela faisait un moment que je voulais te voir, tu m'as manqué. Notre petite rencontre ici, lorsque tu étais poulain m'avait tellement fait de bien et ce fut une journée mémorable à mes yeux. » avoua-t-elle, si angélique. Puis, quand il lui demanda si elle se plaisait chez les Nilaaks, elle ne put s'empêcher de briller et d'être tellement contente. « Mais, évidemment que je me plais ici, dans mon nouveau chez moi. Vous êtes ma famille, désormais. » dit-elle, si sérieuse et ravissante.

■ Aux paroles de Filao, son petit protégé, elle partit à rire et vint le bousculer joyeusement du bout de son museau, taquine, mais si douce. « Tu m'as manqué, ça m'a paru une éternité pour moi. » dit-elle, en riant. Elle était si belle et si mélodieuse, son rire faisait penser à un chant des anges. Puis, l'ange reprit doucement son calme et observa le doré, attentive. Quelque chose lui disait que ça n'allait pas et elle s'approcha juste un peu plus, posant son regard angélique dans celui du jeune adulte. Pleine d'amour. « Filao... est-ce qu'il se serait produit quelque chose à la naissance de Hope, à l'intérieur de toi, par hasard? » lança-t-elle, avec tendresse et douceur, elle voyait bien qu'il ne semblait pas bien aller. Irisviel se demandait s'il s'agissait là de jalousie et de cette peur que de perdre sa place au sein de sa famille de part la naissance de cette petite pouliche. La femelle observait son protégé avec un amour sincère et inconditionnel, elle l'aimait comme son fils même s'il était l'enfant de Myo. Entre sa meilleure amie et elle, il y avait cette chimie puissante, elles se comprenaient à la perfection, elles savaient même ce que l'autre pensait. C'était fou ainsi.

■ Irisviel recula lentement, laissant son regard bleu océan se plonger dans celui de son filleul et demeura silencieuse, elle le connaissait tellement bien. Elle voyait qu'il tentait de renfrogner cette tristesse et cette jalousie, ne voulant pas paraître pour un faible. Mais, aux yeux de l'ange, Filao ne serait jamais un faible et elle comprenait tellement ce qu'il ressentait, Iris sourit lentement en se rapprochant maintenant du lui. « Je ne te l'ai jamais dis encore, je pense... » commença-t-elle, avec douceur et affection. Sa voix s'élevait tel un murmure si angélique et si mélodieux, elle espérait vraiment qu'un jour Filao comprenne à quel point, il était important dans le coeur de l'archange. Elle voulait le lui faire comprendre, pas plus tard et attendre, mais bien maintenant, définitivement. À quelques pas de lui, elle l'enlaça doucement, sa douce chaleur et son parfum si agréable se mélangèrent au mâle, si délicate, elle était, Irisviel. « Je t'aime beaucoup. » avoua-t-elle, en le serrant avec amour contre elle avant de reculer, si rayonnante.

Son coeur battait la chamade, ce petit avait réveillé en elle ce côté si pure si maternel et elle l'aimait tellement fort comme une mère aime son enfant, par contre ce n'était pas son fils, évidemment. Mais, elle l'aimait malgré tout d'un amour sincère et vrai. « Tu es mon filleul, mais tu es aussi mon petit protégé et tu auras toujours ta place dans mon coeur. » souffla-t-elle, tendrement.

Elle savait très bien comment il se sentait à cause de la naissance de Hope et tout ce qui engendrait de tels sentiments, Iris avait vu juste. L'ange avait aussi besoin de lui parler d'un autre sujet, mais elle pouvait patienter que les choses se calment un peu et elle lui en glisserait un mot. Cela concernait une petite pouliche noire. Seule. Abandonnée. Orpheline.

■ Elle se tenait là, tout contre le corps musclé de son filleul et elle avait fermé les yeux, si heureuse, mais si bien avec son petit Filao. Elle le portait dans son coeur et les émotions l'envahirent subitement lorsqu'elle l'entendit dire qu'il l'aimait aussi. L'ange sentit les larmes glisser sur ses joues, cela lui avait fait du bien de l'entendre dire cela et le simple fait qu'il avait dit ' Tata ' l'avait vraiment saisit droit au coeur. C'était un moment magique qu'elle n'était pas prête d'oublier, oh jamais! Irisviel l'aimait si fort et on pouvait très bien le ressentir.

Elle se sentit si soulagée et rassurée en reculant doucement en voyant cette si belle lueur dans son regard, le poulain qu'elle avait connu était devenu un si bel étalon. L'archange en était si fière, complètement et elle vint doucement déposer un baiser sur le front de son petit protégé. Son sourire rayonnait de milles feux, sa joie était partagée et elle était maintenant plus que comblée dans cette famille. Ressasser les souvenirs du passé lui faisait voir une nouvelle façade de la vie, sa mère serait si fière d'elle et à cette pensée, l'ange versa une dernière larme de joie. C'était un moment inoubliable.

« Tes mots m'apaisent tellement, Filao. Je t'en suis si reconnaissante. » murmura-t-elle, émotive.

La pie noire sentait que c'était bientôt le moment et dressa doucement les oreilles, tout en plongeant son regard bleu océan dans celui du mâle, angélique.

« Je ne pouvais pas vraiment en parler à la naissance de Hope, mais j'ai à coeur de le faire maintenant. » souffla-t-elle, si belle. « J'ai adopté une petite pouliche orpheline. Elle me faisait penser à moi quand j'étais petite et même si elle n'est pas ma fille de sang, dans mon coeur, elle l'est comme toi qui est à mes yeux ma famille. J'aimerais tellement te la présenter. Elle ne sait pas parler encore, mais je vais donner le meilleur de moi-même pour lui apprendre et si tu peux m'aider, je dirai pas non. » lâcha-t-elle, rayonnante.

Si Filao pouvait l'aider à lui apprendre des mots, ce serait une belle activité à faire ensemble et la pouliche apprendrait à connaître certains membres de sa nouvelle famille aussi.

« Elle s'appelle Louna. Une petite pouliche noire. » ajouta-t-elle, en invitant son filleul, son protégé à marcher à ses côtés histoire de se dégourdir les membres un peu et de profiter de ce moment tous les deux.

L'archange espérait vraiment que le mâle ne verrait pas cela comme une attaque ou d'une manière à croire qu'elle le délaisserait, car c'était hors de question à ses yeux, Filao était trop important. S'il se mettait à douter, elle le rassurera à tous les coups et lui montrera à quel point elle l'aime de tout son coeur, son petit Filao, même s'il était devenu un bel étalon.

(Wow! Jamais ressenti de quoi d'aussi vrai et beau que cela. )

■ Irisviel portait Filao dans son coeur et ce, depuis le commencement comme si ce lien qui les avaient unis à la pouponnière était indestructible, elle sentait un amour incroyable pour cet étalon. L'ange le considérait vraiment comme une partie d'elle, cela avait été dur de le voir si tourmenté quelques instants plus tôt, mais pourtant à l'annonce de la petite pouliche, quelque chose avait encore... éclaté.

Iris tenta de trouver le regard de son filleul, inquiète et triste, c'était des réactions normales qui selon elle devaient arriver, mais son coeur de tante adoptive lui faisait véritablement mal. Ses oreilles baissèrent doucement de chaque côté, attristée de le voir dans un tel état et surtout crispé. Elle en avait sûrement encore trop fait et trop dit, peut-être l'idéal aurait été d'attendre encore un peu pour qu'il digère déjà la nouvelle de Hope. Maintenant, l'archange lui avait lancé en pleine figure une autre nouvelle et c'était probablement de trop.

Elle le vit se détourner et se crisper, Filao était en colère, la pie noire le voyait bien.

« Je suis sincèrement désolé, Filao. » murmura-t-elle, en baissant calmement les yeux vers le sol. « Je ne voulais pas te décevoir. Loin de là. Il faut que tu te dise que je n'ai jamais eu d'enfants encore et que t'avoir eu comme filleul, c'est comme si tu étais mon fils, même si ce n'est pas le cas. Dans mon coeur, tu tiens une place plus qu'importante et je ne veux pas que cette nouvelle détruise le lien qu'on a créé ensemble, tous les deux. Je t'aime tellement si fort, cela me parait impossible que cela soit brisé. » lâcha-t-elle, d'une voix douce.

Elle fit quelques pas en sa direction, le corps tremblant de nervosité, Iris avait peur que par cette nouvelle Filao s'éloigne d'elle et à cette pensée, cela la terrifiait. Lentement, les larmes se mirent à couler, toute sa jeunesse elle avait été seule et rencontrer Filao, Njörd, Myosotis, Hope, Louna, Absinthe, Aël ainsi que Edelweiss la rendait si heureuse. Imaginer que entre elle et l'étalon devant elle, cette relation deviendrait autrement, l'ange ne pouvait accepter cela.

« Je... Je t'en supplie... Regarde-moi, Filao! » souffla-t-elle, tout bas entre deux sanglots.

Irisviel aussi avait peur de perdre sa place et de perdre ceux qu'elle aimait ou pire de se faire remplacer. Elle se disait que cet amour qu'elle recevait de chacun était très essentiel et important pour elle. Filao devait sûrement ressentir ce qu'elle sentait, en ce moment et cette affection qu'elle partageait pour ce mâle.

« Jamais je ne te délaisserai et jamais je ne t'abandonnerai. Mon coeur est grand et ta place y est depuis déjà le commencement. Tu es ma famille. Je ne veux pas qu'on s'éloigne l'un de l'autre. Tu es mon filleul. Mon petit protégé. Crois-moi sur parole. » finit-elle, par avouer les larmes coulant sur son visage, si émotive et chamboulée.