des rubis pour la terre

Thylacine arpente les versants désolés, cherchant des fleurs rares à la beauté méconnue. Après une période de laisser-aller à tous les étages, sa mise est de nouveau impeccable ; robe lustrée, crins de nacre scintillants sous les rayons du soleil. Mais son regard, lui, n'étincelle plus. Plus vraiment.

Le jeune étalon s'arrête finalement au-dessus d'un tapis de minuscules fleurs rouges, pensif. Il les fixe sans les voir, s'enfonçant dans ses pensées.

THYLAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA ! Hurle t-elle en se jetant sur lui. Ils roulent sur le tapis écarlate et de multiples petites fleurs viennent s'accrocher dans leur crinière. Ça fait trop longtemps qu'elle l'a pas vu En plus elle se sent 2x plus seule depuis que les deux mecs de sa life ont quitté l'Erg (aszio+thyla). Elle se baladait par hasard et elle avait eu la chance de tomber sur lui. Il avait trop grandi mais elle l'avait quand même direct reconnu. Rien que son odeur mielleuse là

Bon sang, il ne l'a pas vue venir, et c'est pas faute d'avoir imaginé ce moment un nombre incalculable de fois. Tandis qu'ils roulent au sol, Thyl tente de saisir la réalité autant que son amie. Il l'enlace avec surprise, s'assurant qu'elle est bien là.
-Azara ! souffle-t-il en riant à moitié.
Il regarde son visage, saute d'un oeil à l'autre, redoute d'y lire la tristesse de son deuil, la trouve aussi belle que toujours. Son sourire s'étire inexorablement.
-T'aimes ça, te rouler par terre avec moi, hein ?
Sous la banalité apparente de sa salutation blagueuse, son coeur tambourine désespérement d'un bonheur simple.