Blackout

B l a c k o u t

Humide. Chaude. Etouffante.
C'est tout ce que cette jungle, dans laquelle Meruem a trouvé le moyen de se perdre, lui inspire. La grande jument, pourtant habituée aux fortes chaleurs et aux étés à la fois chauds et humide, semble avoir du mal à se dépatouiller de cette situation dans laquelle elle s'est fourrée. Râlant intérieurement, l'ébène continue d'avancer comme elle peu, sans pour autant réussir à retrouver son chemin. Mais bon dieu qu'est ce qui lui a pris de vouloir venir ici ?!

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Spartacus n'était pas un grand explorateur mais chaque endroit qu'il visitait s'inscrivait avec précision dans sa mémoire, l'empêchant de se perdre, peu importe le lieu où il se trouvait. La chaleur était pesante mais son corps, pourtant si frêle pour un étalon, s'habituait avec aisance aux différentes difficultés. Ses mouvements s'immobilisèrent quelques secondes en ressentant la présence d'un autre individu, un sourire mauvais s'étira le long de ses lèvres, cela faisait bien trop longtemps qu'il n'avait plus croisé un seul cheval.

DEKUUUUUUUU

C'est à cet instant que l'odeur d'un étalon imprégna les tissus olfactif de la Colossale, qui redressa l'encolure en ronflant des naseaux, histoire de se signaler. Cette fois, sur qui allait-elle tomber et surtout, sur quel type d'individu ? Avançant prudemment mais d'un pas décidé, Meruem passe un arbre, puis deux et enfin, au détour d'un tronc moussus, la silhouette sombre d'un équidé se dessine, tandis que ses prunelles dorée accrochent le regard azuré de l'inconnu.

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[vuii

]

Le faucheur laissa l'initiative de s'approcher à l'inconnue, chacun de ses sens à l’affût de la moindre information sur elle. Son regard la détailla de bas en haut, c'était bien difficile de croire qu'elle était une jument et lui un étalon. Spartacus n'était pas bien grand, à peine musclé alors que cette jument semblait être tout le contraire. Son sourire ne quittait pas ses lèvres, découvrir de nouveaux équidés pour mieux les détruire était son plaisir et il ne manquait pas de le montrer.

Bonjour, mademoiselle.

J'préfère Aizawa

Le regard et le sourire de l'inconnu ne lui disait rien. Quelque chose en lui laissait transparaître tout ce que Meruem détestait. Ce genre de personne qu'on l'avait forcée à traquer et tuer pour laisser leur cadavre pourrir dans un coin. S'arrêtant à quelques pas de lui, elle l'observe. Absolument rien dans son comportement ou même son odeur ne peux laisser penser à une jument. « Ojoo-san ? » Sa voix est rauque, masculine. Sans forcer. L'ébène secoue la tête. « Iyaiya. Vous faites erreur. » Elle n'a aucun besoin de jouer quelconque jeu pour se faire passer pour un mâle : tout en elle est véritablement masculin. Son corps, son caractère, sa façon de penser, son regard. Sa voix elle même leur empreinte les sonorité caverneuses et graves.

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[tss

nan je rigole, j'aime bien Aizawa aussi :aa:

]

Le regard de l'étalon ne trahissait pas ses pensées, il restait parfaitement impassible mais au fond, Spartacus était surpris. Il ne pouvait pas se tromper mais pourtant, tout dans la façon d'être de l'autre équidé semblait lui indiquer qu"il" était un mâle. Quelle curieuse créature ! Vérifier de ses propres yeux était simple mais bien trop ennuyeux, il voulait "le" piéger, découvrir la vérité par une erreur de la part de l'autre individu.

Veuillez m'excuser, mes sens ne doivent plus être si bien affûtés.

La réaction du noir manqua de peu de faire pouffer la Colossale, qui l'observa s’emmêler avec un plaisir feint. En vérité, tout ce que veux Meruem, c'est savoir si ce mec au regard étrange allait essayer, comme les autre, de se jouer d'elle. Là, une idée lui vint. Et si elle se payait sa tête, tout comme lui voulait se payer la sienne ? Car la réaction de l'inconnu face à la contradiction que le Dragon venait de lui servir l'a trahis. Comment tomber aussi facilement dans un tel panneau ? « Pas de soucis, ce ne doit pas être aisé. » Elle retient un sourire, tandis que ses prunelles brillent d'une lueur nouvelle : enfin, un peu de divertissement, enfin quelque chose pour se changer les idées ...

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Ils étaient deux à se jouer l'un de l'autre, le faucheur ne la connaissait pas mais il comprenait aisément qu'il n'avait pas encore affaire à l'un de ces ridicules faibles esprits qu'il avait l'habitude de croiser. Aucun être ne lui était supérieur, ils n'étaient rien d'autres que des jouets qu'il jetait lorsqu'il trouvait plus intéressant.
Contrairement à elle, un sourire amusé se dessinait sur ses lèvres, sa façon d'être, toujours théâtrale, englobait l'atmosphère, seuls ses yeux le trahissaient à travers un regard à la fois vide d'émotion et rempli d'un lourd passif.

Disons qu'on s'y habitue. Vous êtes ?

Question sans importance, il ne retiendra surement pas son nom mais il était de coutume sur ces terres de le demander, Spartacus avait bien assimiler cette habitude chez les "sauvages".

Son cerveau réfléchit à la vitesse de l'éclair. Qui elle est ? « Hiryu » Lui répond le Dragon, avec un vrai faux sourire sincère. Cette réponse n'était qu'à moitié vrai, mais quelque chose chez lui la pousse à garder ses distances. « ET vous ? »

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Dragon volant... Les humains vous ont donné ce nom ?

Souffla-t-il, son regard figé dans celui de l'inconnue. Ce nom n'avait de sens que s'il avait été donné par un humain. Spartacus était loin de savoir parler japonais mais ses longues années aux cotés des bipèdes lui avaient apprises pas mal de chose, notamment sur l'histoire, un domaine qu'il appréciait particulièrement.

Surement Spartacus.

La colossale jument noire secoue négativement la tête. Hiryu n'est qu'une partie de mon nom. Confie-t-elle pour le contredire. Dragon volant ? Non, non. Son accent continue de chanter. D'autant plus que je ne sais pas ce qu'est ce que vous appelez un humain. Un animal ? Un monstre ? Autre chose ? Un court silence les entoure, Meruem dardant sur lui un regard presque intéressé. Presque.

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Dommage, les équidés qui avaient côtoyé les hommes lui semblaient bien intéressants. Le faucheur ne s'attardait pas sur le véritable nom de l'inconnue, préférant continuer sur ce minuscule changement de regard qu'elle posait sur lui.

Une créature bien plus intelligente que tous ces pauvres équidés qui vivent sur ces terres. Enfin, à la fois intelligente et destructrice.

Elle allait répondre quelque chose, lorsque soudainement, ce qui la dérangeait depuis quelques jours déjà se déclenche. Eh merde ... Réprimant un mouvement de panique, la Colossale plaque la queue le plus discrètement possible, avant de mimer observer l'endroit, cherchant une solution pour empêcher ses chaleurs de saper sa couverture. Ah ce qu'elle peux détester ces périodes de l'année ! Et, soudainement, une idée lui vient. Suivant des yeux une bête volante imaginaire, Meruem s'approche rapidement de Spartacus et ... lui envoie un coup de genoux cinglant et puissant dans les naseaux. Espérons que ce soit assez ... Puis ... Il y avait un insecte relativement énorme près de vos naseaux ... Explique-t-elle, tandis qu'elle regarde le mâle se remettre du coup. S'il saigne du nez, l'odeur ferreuse de son sang sera assez puissante pour masquer l'enivrant appel de son derrière ...

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Le faucheur suivait des yeux les moindres changements de comportement de l'inconnue, enfin presque... Le coup dans le nez était inattendu et tellement rapide que l'étalon ne cherche même pas à l'esquiver. Le sang se met à dégouliner le long de ses naseaux, laissant l'odeur raviver d'agréable souvenirs de son arène, son véritable chez-lui.

Pensez-vous que cet insecte aurait pu faire plus de dégâts que votre genou ?

Répondit-il un léger sourire aux lèvres, la douleur ne lui faisait rien, il avait appris à vivre avec depuis bien longtemps, bien trop souvent roué de coup étant poulain jusqu'à l'insensibilité totale.

L'ébène laisse un petit ricanement lui échapper. J'ai vu des chevaux plus costaud que vous succomber à sa piqûre. Répond-elle. Cette phrase possédant un double sens aurait pu servir à le mettre en garde si elle ne lui avait pas affirmé être un mâle et n'avais pas fais en sorte de lui casser le nez pour qu'il soit incapable de sentir cette odeur.

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