Larguez les amarres || O

**Messages :** 1155 **Inscription :** 22/03/2020 **Age :** 25 **Pseudo :** Adri

- O - Oroïne faisait sa ronde du jour, non loin du camp, il avait prit lagon miroir, marchant les oreilles bien en avant, à la recherche de la moindre anomalie.

et peut-être faucon en est-il une. d'anomalie.
couché sur le flanc au bord de l'eau, il ne bouge pas. on le croirait mort - c'est à peine si ses flancs se soulèvent. sa respiration est lente, calculée, programmée. il s'économise, comme un reptile en proie au froid. il a entendu l'intrus, a reconnu son odeur, et ne montre pourtant aucun signe de vie. ses yeux sont grands ouverts, hagards, effrayants.

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- O - Oroïne fronce le ne zen voyant une forme équine le long de l’eau. Inquiet, il trottine jusqu’à la forme, avant de reconnaitre la forme, puis l’odeur. Il renâcle, agacé, sa rencontre avec lui a laissé un souvenir amer. Il avait vu ses flancs bouger, et il n’a aucune envie d’être aimable. Il lui donne quelques coups de sabots, comme pour voir qu’il allait bouger. « Tu pratiques la thanatose. C’est une chose commune chez toi ? »

il couche légèrement ses oreilles vers l'arrière, sans bouger pour autant. je te trouve bien téméraire, pour quelqu'un qui s'est déjà pris une raclée de ma part, soulève-t-il seulement. il se relève et le repousse de l'épaule sèchement, sans chercher à le blesser plus que ça. il ne se sent pas menacé par le grand gris - alors qu'il pourrait aisément l'écraser ou l'envoyer valser grâce à sa carrure solide. ses muscles, néanmoins, restent tendus, continuellement bandés, comme un réflexe, une habitude dont il ne peut se défaire. la thana quoi ?

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- O - « T’as fui et tu m’as laissé comme un idiot. Et pour la râclé ? C’est la vie. Je m’en suis remis et je vais bien. » Il pivota légèrement pour l’observer. Il ne l’avait pas vu pendant un moment et pourtant il ne semblait pas avoir changé d’un pouce. Il ne savait pas ce qu’il ressentait face à leur nouvelle rencontre. Oroïne s’entrainait pour devenir un guerrier, mais il était bien loin de l’expérience du bai devant lui. Mais il avait soif d’apprendre, d’être meilleur. Devant les muscles tendus du mâle, il ne pouvait s’empêcher de l’être tout autant. « Thanatose, c’est quand un animal mine la mort pour échapper à un prédateur. » La fin de la phrase le fit rire. « Me vois-tu comme un prédateur ? »

Faucon le fixe toujours de son regard dérangeant et dérangé, peut-être aussi. Il ne répond pas et se relève lentement, avant de s'ébrouer près du mâle, lui envoyant toute la poussière qui couvrait son corps dessus Toi, un prédateur ? Il ne peut s'empêcher de lui lancer un sourire un peu moqueur. On peut difficilement craindre la mort lorsqu'on la donne soi-même. Nouveau sourire étrange, un peu effrayant peut-être, par son côté malsain.

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- O - Il regarde voler la poussière partout, toussant un peu, et secouant la tête pour la chasser, posant son regard sur le bai. Il avait beaucoup de mal à le cerner. Il leva les yeux au ciel, le bousculant gentiment. « Il suffirait que je m’assoie sur toi pour que tu meurs étouffé. » Il leva un sourcil en voyant son sourire étrange, et un frisson de peur ? D’effroi peut-être ? lui parcourrait le dos. « Parce que ça t’arrive souvent ? De donner la mort ? » Il n’était pas sûr de vouloir la réponse à cette question, pourtant sa curiosité était piquée au vif.

Faucon laisse un rire sec ricocher jusqu'à l'étalon imposant. En effet. Mais pour ça, il faudrait déjà que tu sois assez vif pour m'atteindre remarque-t-il avec un clin d'oeil amusé. Il fixe toujours le mâle, impassible. Cela m'est déjà arrivé quelques fois, oui.

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- O - Il secoue la tête, un poil agacé et claque des dents à côté de ses naseaux. « Il ne me semble pas que ce soit si difficile. » Il rit doucement, le ton léger, il ne cherche pas l’affrontement, pas pour le moment en tout cas. Il le fixe aussi, pensif, ne s’imaginant pas à avoir à le faire un jour, pourtant, il était très probable que cela arrive. « Comment tu fais ? Pour vivre avec ? » Il ne sentait pas encore capable de vivre avec un poids pareil pour le moment. Ou peut-être que le jour où ça viendrait, il y arriverait sans problème. Il avait peur d’aimer ça, lui qui était si doux.

Faucon ne répond pas tout de suite. La question lui semble idiote, peut-être parce qu'il ne la comprend pas réellement. Il fixe le mâle, sa queue s'agitant légèrement derrière-lui. J'ai un code bien précis. Ne sont éliminés que ceux qui le méritent, donc je dirai que je vis plutôt bien avec ça. Avec ce rôle de justicier, de faire le bien finalement, même si le premier jugement fait de lui un meurtrier. Seule sa toute première victime avait été innocente, et Faucon en avait longtemps voulu à sa mère pour ça, elle qui l'avait formé. Mais pour apprendre, il faut d'abord commencer par quelque part et malheureusement, ceux qui méritent d'être tués sont rarement des adversaires faciles pour l'adolescent qu'il était au moment de sa première élimination.