Folie douce ▬ M

C'est sans doute la première fois qu'elle s'éloigne autant du camp depuis sa mésaventure avec Kieser. Mais aujourd'hui, elle se sent enfin prête à franchir ce cap. Elle se sent de nouveau bien. Aussi bien moralement que physiquement. Pour cette raison, elle s'est accordé une petite pause bronzette non loin de la mer, aux dunes dorées.

( AHAHAH, Absy et sa délicatesse.. J'avoue que ce n'est pas volé. )

Le regard posé sur l'horizon lointain, Myosotis se fait pensive. Ces derniers temps elle est souvent dans la lune. Parce que voir Hope grandir l'attriste un peu. Enfin non. Ce n'est pas vraiment le fait de la voir grandir qui l'attriste mais plutôt le fait de la voir prendre son indépendance. De nouveau, la dorée s'ennuie de son rôle maternel. Le clan manque d'enfant à son goût. Elle se sent inutile et même incomplète. Elle sait pourtant que ce n'est pas le moment idéal pour avoir un autre enfant. Elle le sait. Pourtant elle ne peut s'empêcher de ressentir cette envie d'enfanter. Une voix enfantine la fait retomber brutalement sur terre. Et, naturellement, dès lors qu'elle a posé ses iris verts sur la petite, elle l'a aimée. Comme n'importe quel autre enfant à vrai dire. Un léger sourire se dessine sur ses lèvres.
- Oh pardonne moi... C'est parce qu'elle te va si bien que j'espérais qu'elle m'irait aussi bien qu'à toi, lance-t-elle en se rapprochant légèrement de la pouliche.

Une lueur amusée danse dans les iris verts de Myosotis. Cette petite ne manque pas d'amour propre visiblement. Et d'un certain côté, ça la rassure. C'est qu'elle ne doit pas être seule. Les orphelins ont rarement son aplomb.
- C'est gentil, merci. Comment tu t'appelles ? Demande la dorée, en se retenant de justesse pour ne pas infantiliser la pouliche.
Parce que ça passe clairement pas avec certains enfants et elle préfère ne pas faire de gaffes.

- C'est très joli, la complimente-t-elle.
La petite appartient donc à la tribu. Pas vraiment étonnant vu son nom. Et encore moins étonnant qu'elle ait cet aplomb. Curieuse comme tout, Myosotis se demande qui peuvent bien être ses parents.
- Je m'appelle Myosotis. Je suis une Nilaak. C'est le clan qui habite près du lagon, souffle-t-elle sans se défaire de son joli sourire.

- C'est vrai. Ce n'est pas vraiment conseillé d'essayer de visiter un clan qui n'est pas le sien, répond sagement la dorée.
Autant jouer franc-jeu et ne pas lui donner envie de s'y essayer. Même si les Nilaaks ne sont pas particulièrement hostiles envers les membres des autres clans. On ne sait jamais.
- Moi non plus je ne peux pas aller chez toi, relative-t-elle, toujours souriante.
La seule différence étant que, pour Myosotis, se cantonner au lagon ne la dérangeait pas le moins du monde. Bien au contraire.

( T'inquiète! Et évidemement que je veux le continuer )

A la réponse de la petite, Myosotis ne peut refréner un petit gloussement amusé. Ahlala, les enfants et leurs désirs de tout expérimenter malgré les mises en garde des adultes...
- Tu n'as pas d'ami avec qui jouer sur l'île ? S'étonne la dorée.
Souvent, plusieurs poulains naissent à chaque saison de chaleurs. Elle ne doit pas être la seule, c'est impossible. D'autant plus que Myosotis avait cru remarquer une légère prise de poids pour Boréale. Est-ce que la naissance de son enfant aurait pu mal se dérouler ?

( J'rep mais si tu ne veux pas poursuivre je te laisse le soin d'archiver )

Myosotis ne peut s'empêcher de trouver ça triste de savoir la petite seule. Elle devait sacrément s'ennuyer sans copain avec qui jouer. Et l'aveu de la petite concernant Boréale chiffonne la dorée. Comment ça, disparue ? Une boule se forme entre ses flancs. Elle a un mauvais pressentiment.
- Est-elle partie avec Faucon ? Demande-t-elle, autant intriguée qu'inquiète.