× l'heure du dîner

Contrairement à ses congénères, Kohana est venue se réfugier près de la rivière agitée, comme souvent, de peur qu'un équidé sauvage s'y blesse. Toujours armée du nécessaire en cas de blessures, cette fois-ci elle est arrivée avec un sac remplit de pommes. Mais rien, pas un bruit, ni une présence. Accompagnée par un étalon pie, elle descend de son dos pour rejoindre un arbre et le laisser se dégourdir les jambes sans son poids.

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Apaisée, loin du brouhaha du camp, Kohana s'installe près d'un arbre pour profiter de son ombre gracieusement offerte, bercée par l'agitation de la rivière. Allongée dans l'herbe humide, elle se repose, tout en laissant son compagnon équin brouter à sa guise, sans être attaché, ayant une confiance aveugle en ce dernier. Profitant de l'eau fraîche de la rivière, c'est d'ailleurs lui qui trouve la jument bai en piteux état un peu plus loin, inerte. Alertant sa cavalière d'un hennissement paniqué, l'adolescente se redresse sur ses jambes d'un bond pour le rejoindre, et tenter de l'apaiser par quelques caresses. Tout doux mon beau, qu'est ce que tu as ? en suivant son regard, elle aperçoit à son tour une jument sauvage de l'autre côté, visiblement très affaiblie. Son cœur se serre, et la tête blonde n'hésite pas à la rejoindre, traversant l'eau gelée en quelques bonds, soulevant sa tête du sol, paniquée. Ohh ma belle qu'est ce qu'il t'arrive ?! elle inspecte aussitôt son corps, où elle ne trouve aucune trace de blessures. Le mal doit alors ronger ses entrailles. Assise en sol, déposant la tête de la jument sur ses jambes, elle sort une gourde de sa sacoche pour l' approcher de la sauvage et l'inciter à boire.

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Kohana ne peut s'empêcher d'être crispée. Cette belle demoiselle brune, malgré son calme, reste une jument sauvage et pourrait l'écraser en une minute. Mais pour l'instant, Kohana prend soin d'elle, passant sa douce main le long de sa ganache jusqu'à sa nuque, et reproduisant le geste à plusieurs reprises. Tu vas devoir venir avec moi, Halona.. sa main se déplace, allant cette fois le long de son encolure. Je te promet de te rendre ta liberté après.. Voyons voir si tu peux te lever. toujours avec des gestes délicats pour ne pas l'effrayer vue son état, Kohana pose sa tête sur l'herbe pour venir s'accroupir près de son dos. Ses mains placées en-dessous, elle exerce de légère pression vers le haut pour l'inciter à se lever.

- FIONA (Halona) - La jument se laisse faire docilement. Aussi étrange que cela puisse paraitre, elle n'a pas peur. Cette humaine diffuse une aura apaisante. L'arabe à envie de lui faire confiance. Son instinct lui dicte d'obéir sans se poser de questions. C'était sa seule chance de survie. Lorsque Kohana dépose sa tête au sol, la jument jette des coups d'œil en arrière pour guetter ses faits et gestes. L'indienne continue de faire glisser sa main le long de la ligne du dos de la bai pour maintenir le contact, ainsi, Fiona connait exactement sa position, ça la rassure. Ses naseaux vibrent légèrement de douleur, elle couine en sentant une pression sur ses flancs. L'arabe redresse l'encolure pour se mettre en position sternale mais ne parvient pas à se hisser sur ses jambes. La douleur lui vrille le ventre, elle pousse un gémissement douloureux avant de se rallonger sur le coté, le souffle court.    

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Kohana se laisse tomber en arrière lorsque la sauvage couine de douleur en tentant de se lever. Elle ne veut pas lui faire mal, et préfère cesser le contact pour le moment. L'esprit en ébullition, elle doit faire vite. Et c'est le cas.
D'un claquement de langue, elle appelle l'étalon pie, pour qu'il s'installe proche de la jument bai pour la rassurer de cette présence équine. Gonflée par l'adrénaline, Kohana casse d'un violent coup de pied plusieurs branches épaisses. A l'aide de la force de ses bras, elle décroche plusieurs lianes. Et avec les deux, elle s'empresse de construire un radeau de fortune, qu'elle espère assez solide. Les deux branches aux extrémités, plus longues, viennent se placer contre les flancs de sa monture. Elle le rassure, lui chuchote quelques mots apaisants, tandis qu'elle attache le tout avec son lasso. Allez ma belle, il faut que tu viennes dessus. elle lui montre une pomme juteuses, qu'elle dépose en haut du radeau en tapotant à côté pour lui faire comprendre qu'elle doit glisser dessus. Kohana place ensuite ses mains sur son dos, qu'elle caresse en descendant jusqu'à sa coupe ; là, elle exerce une première pression légère pour l'inciter à avancer.

- FIONA (Halona) - La jument reste au sol en soufflant bruyamment, le moindre mouvement, même minime est source de douleur. Fiona garde les yeux ouverts et constate que la jeune humaine s'agite autour d'elle comme une mouche hystérique. Les traits de l'arabe sont tirés, et ses naseaux pincés. Elle souffre, c'est insupportable, elle est sur le point de perdre connaissance. Lorsque Kohana s'approche pour venir accrocher des branches de bois contre le dos de l'étalon pie, la jument les regarde faire sans comprendre à quoi rime tout ce remue ménage. L'indienne dépose une pomme non loin de son museau mais Fiona s'en détourne, elle n'a pas faim. C'est alors que Kohana passe derrière elle et exerce de légères pressions sur ses flancs. La jument pousse un couinement douloureux, elle jette des œillades effrayées en direction de l'étalon, puis de l'humaine, alternativement. Fiona ne comprends pas ce qu'on attend d'elle et bât frénétiquement des jambes comme pour tenter de se remettre debout. Un peu trop précipitamment. La panique se lit dans ses yeux ambrés.  

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Recule !! or donne-t-elle, toujours avec douceur, à sa monture, tandis qu'elle continu de soulever avec sa maigre force le postérieur de la sauvage. Elle y met tout son cœur, toute son énergie, toute sa volonté. Et une fois que le corps de la blessée se trouve enfin sur le radeau de fortune, Kohana se laisse pitoyablement tomber au sol, épuisée, ses muscles douloureux par l'effort. Essayer de soulever un cheval, ce n'est pas rien ! Fatiguée, elle rampe jusqu'à la tête de la jument bai, pour lui donner encore un peu d'eau, et humidifier au passage son visage. Bravo.. Ma belle.. On va te soigner.. elle se lève ensuite, titubant, vers le dos de l'étalon pour se hisser sur son dos nu, avachi sur son encolure. Allez mon beau.. Emmène nous a la maison..

- FIONA (Halona) -   Fiona réussi à rester debout quelques instants grâce au soutien de l'humaine pour la stabiliser. C'est juste le temps qu'il faut à l'étalon pour venir placer le radeau sous elle. Fiona se laisse tomber lourdement, à demi-consciente. Ses naseaux vibrent légèrement en sentant les mains humides de l'humaine effleurer son chanfrein avec douceur. Merci... murmure t elle en hennissant doucement. Elle avale quelques gorgées d'eau avant de reposer la tête sur la structure de bois, complètement éreintée. L'étalon se met en route, et le paysage défile lentement sous ses yeux. Quelle sensation étrange de se sentir glisser. La jument grimace légèrement lorsque le radeau heurte des obstacles. Le terrain est accidenté. Elle se retient pour ne pas gémir car elle sait que l'étalon fait de son mieux. L'arabe ferme les yeux pour se reposer et se laisse bercer par le clapotis de la rivière.

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Quelques heures plus tard, la jument brune ouvre les yeux. Autour d'elle, le paysage à changé, elle se trouve a présent dans un champ de fleurs sauvages. Les boutons d'or lui chatouillent le museau et la font éternuer. Elle tourne la tête légèrement en entendant des bruits d'agitation, ils se dirigent tout droit vers un étrange village.

On fait une ellipse pour dire qu'ils arrivent au campement et on déplace le sujet ? Ou tu préfères qu'on en refasse un autre ?

nan c'est parf  

Le voyage fut long, étrangement. Toujours avachi sur l'encolure de sa monture, Kohana redresse un peu la tête pour savoir où ils sont ; le camp est là, tout proche, à porté de main. L'adolescente flatte l'encolure de l'étalon. Bravo mon grand.. tu auras une montagne de pommes ! ils traversent enfin une allée de tipis, et une indienne, s'empresse de partir chercher le chef.

- HALONA (Fiona) -  La jument ouvre à nouveau les yeux lorsque le radeau s'immobilise. Fiona redresse la tête faiblement et pousse un gémissement douloureux. La douleur est toujours aussi intense. L'arabe remue les jambes frénétiquement, toute cette foule l'effraie, les sons ne sont qu'un brouhaha ahurissant. Fiona tente de se redresser pour capter le regard de l'indienne qui l'a sauvé afin d'y trouver un peu de réconfort, mais cette dernière est toujours avachie sur son cheval. La brune pousse de petits couinements inquiets et s'agite.  

Lorsqu'un attroupement vient les encercler, l'adolescente continue de flatter l'encolure de sa monture, en larme, émue qu'il est réussi cet exploit. La vue floue, elle reconnaît la voix de son chef, et se laisse envahir à nouveau par les larmes. Oh Hiamovi.. Elle renifle, se laisse aider à descendre de sa monture, tenant tant bien que mal sur ses jambes. La jument.. Elle est malade.. Sauvez là.. l'adolescente se traine jusqu'au corps de la sauvage, entourant son encolure de ses bras fins. Elle ne doit pas mourir.