ralph azham

Un poids mort dans les tripes, Redjim s'approche de GS. Merde, il a vraiment merdé. Il les a tous abandonnés, encore.  Ceresia, Bryséis, Hooker. Boréale, Aszio, Azara, Corbeau. Fiona. Est-ce que ça y est, on peut dire que c'est un sale type ? Haha... Dire qu'il est toujours en vie, alors que tellement de gens biens sont mort avant lui. Dire qu'il y a encore des gens dans ce monde pour avoir de l'affection pour lui. Putain, il comprend pas qu'on puisse aimer une crevure comme lui. Il mériterait qu'on fasse une cérémonie pour le pousser dans le ravin. Enfin, sans cérémonie, en fait.
L'étalon relève les yeux de ses gaies pensées, son 6e sens l'avertissant de quelque chose. Ses naseaux se dilatent, son encolure s'arque, ses oreilles passent le paysage sous radar. Non... Les hommes ?? Interloqué, l'isabelle reprend sa marche avec une nouvelle tension latente.

Je crois po non plus !

De même quand Redjim apperçoit la jument, il tend le nez et respire le vent à pleins poumons. Bon, elle ne sent ni le cuir ni le métal. À priori, elle n'est pas avec eux. Il l'observe tout de même avec une pointe de curiosité car il ne l'a jamais vue. Voyant la méfiance qu'elle affiche à son égard, une idée stupide force son passage dans son esprit jusqu'à étaler un sourire sur sa face. L'étalon se cabre alors avec un hennissement.
-Ici ! Il y en a une ! crie-t-il comme s'il appelait une armée d'humains en chasse.

Redjim réatterrit sur ses antérieurs en prenant soin de mettre son poids sur son antérieur valide afin que son handicap ne soit pas visible tout de suite. Il observe avec amusement la réaction de la jument. Il ne savait pas vraiment à quoi il s'attendait. La faire fuir ne le dérangeait pas, étant friand de sa solitude. Le fait qu'elle décide de lui faire face est intéressant aussi.
-Je suis... le chef des bipèdes ! Ils m'obéissent et je leur ai ordonné de tous vous manger ! crie-t-il en réponse, son sourire commençant à le trahir.

Son sourire se fait plus mince, son regard plus acéré. Est-ce qu'elle ne serait pas en train de lui voler le rôle principal ? Mais si, c'est bien ça. Diantre, il y en a qui ne s'embarrassent de rien. Curieux, il cède volontiers les rênes à l'inconnue. Toute cette histoire a le don de le détourner de ses sombres ruminations, alors il saute dedans à pieds joints. Et elle joue très bien, il doit admettre.
-5 bipèdes rien que pour moi ? Mais ça serait trop d'honneur. Soit, je te suis. Je crains malheureusement de ne pas beaucoup les intéresser.
L'étalon s'approche docilement de la grise, exagérant sa boiterie avec un sourire mutin.

-Exact, j'ai trop de muscles d'acier pour être agréable sous la dent B)
Il est surtout plus de première fraîcheur on va pas se mentir. L'étalon observe rapidement la direction qu'ils prennent.
-Il y a quoi, par là ?
C'est une vraie question, que la grise se pose certainement aussi, si elle ne s'est encore jamais approchée du camp humain. Faut qu'ils fassent gaffe quand même, que la blague ne tourne pas au vinaigre. Et effectivement ya de grandes chances pour que ce soit lui qui reste sur le carreau en cas d'ennuis

-Eh ben jvois pas alors ¬¬ grommelle-t-il dans sa barbe vexé pour de faux pour de vrai on sait pas.
Mais il sourit quand même.
-OK, et il ressemble à quoi ce campement ?
Ouais, heu, blague à part, il faudrait peut-être faire bientôt demi-tour... ?

-Eh oh t'étais pas obligée de continuer cette discussion èé En + jsuis pas si vieux faut arrêter.
Ouais ok il est vexé pour de vrai je crois.
-Ah ouais, et c'est qui les tiens ? Que je sache où te trouver quand je reviendrai pour te hanter

- OHANKO - Le jeune indien était entrain de cueillir des épis d'orge dans le champ quand il entendit des hennissements venir de la plaine Abequa. L'adolescent tourne la tête lentement, en s'attendant à voir Satinka entrain d'embêter Ozalee, il manqua de s'étrangler en remarquant que deux chevaux sauvages se tenaient tout près du camp. " C'est pas vrai !! " s'exclame t il en renversant son panier. Tant-pis pour les épis, il retournera les ramasser plus tard. Où est Liwanu ? Ohanko le siffle, mais comme à son habitude, le poney fait la sourde oreille. L'adolescent arpente le campement, complètement excité et bouscule Kohana sans faire exprès. " KOHANA !!! IL FAUT QUE TU M'ACCCOMPAGNES ! VIENS ! VIENS ! " s'exclame t il en l'attrapant par le bras, sans lui laisser le choix, hystérique. Il repère son gros poney et grimpe dessus sans prendre la peine de le seller. Une occasion comme ça ne se représentera pas deux fois, il n'y a pas de temps à perdre. Ohanko passe son lasso par dessus son épaule et attend que Kohana revienne avec sa monture. " J'ai repéré deux chevaux sauvages. A l'Ouest du campement, ils sont tout près ! Si on les contourne en passant par le champ, on pourra les prendre à revers et les rabattre vers le camp s'ils essayent de fuir. " explique t il en talonnant Liwanu qui trotte avec nonchalance. " Suis-moi ! " s'exclame t il en faisant un appel de langue pour faire galoper le shetland en direction de la plaine Abequa.