Provoquer le destin //F//

- FOUDRE -  La noiraude est parti de l'ile Nayati aux premières lueurs de l'aurore pour aller explorer la plaine américaine, et plus précisément le Canyon. A cette heure ci, le soleil n'est pas cuisant et les prédateurs sont au repos. C'est le moment idéal pour arpenter les terres arides en toute tranquillité. Foudre enchaine les ascensions sans écouter ses muscles qui brûlent sous l'effort. Le terrain est instable, et le précipice vertigineux. Il vaut mieux ne pas trébucher. La louve noire fait claquer ses sabots sur la terre rouge et se promène au bord des crevasses, avec une assurance impressionnante. Est-ce si visible qu'elle aime jouer avec sa vie ? Provoquant le destin avec son agilité dédaigneuse ?

Kohana s'est faite réprimander. Malgré le temps qu'elle passe en compagnie des chevaux capturés au camp, et celui qu'elle passe dehors.. elle revenait les mains vides. Et l'excuse du : le cheval était trop rapide ne fonctionne plus. Alors aujourd'hui, à contre coeur, elle est sorti pour en attraper un. Sur le dos d'une jument du camp, à cru, la jeune indienne à la tête blonde observe les alentours, se laissant diriger par sa monture. Et il n'a pas fallu longtemps pour que ses yeux se pose sur la silhouette d'un cheval sauvage, au loin. Mon dieu, qu'il était beau. Il dégageait tellement de puissance. Kohana s'arrête sans se cacher, analysant le terrain.

- FOUDRE - La noiraude frappait le sol à chacune de ses foulées, créant une trainée de poussière derrière elle. La jument était d'une irritabilité apparente. Les oreilles enfouis dans ses crins noirs, la jument épie le paysage d'un oeil hargneux. Au détour d'un canyon, son regard se pose sur une silhouette équine qui la fixe. Foudre s'immobilise et plisse les yeux pour mieux discerner l'individu. La luminosité est si forte qu'elle a du mal a l'apercevoir. Mais il n'y a une chose qui ne trompe pas. La puanteur humaine. La jument découvre les dents et se positionne face à l'intru en grattant le sol du sabot comme un taureau enragé. C'est à cause de vous que ma vie à basculé. Si vous n'aviez pas été là, je ne me serais jamais disputé avec Faucon, ni avec Hirondelle. Il fallait bien un fautif ? Non ? Et comme Foudre n'était pas du genre à se remettre en question... Galvanisée par sa haine, la jument commet un acte impulsif, irréfléchi et dangereux. Elle charge l'humaine et bouscule sa monture de toutes ses forces. " VAS T'EN " hennit elle furieusement en plantant ses dents dans la cuisse de l'indienne avant de détaler au galop dans les Canyons.

La jument, sa monture, est nerveuse. Elle semble vouloir faire demi tour, s'éloigner de ce danger que Kohana ne remarque pas. Elle l'en empêche, trop émerveillée par tant de beauté. C'était la première fois qu'elle en rencontre un si.. représentatif de la vie sauvage. Lorsqu'elle détale, plantant ses dents dans sa cuisse, sa monture n'a pas eu le temps de se décaler ; l'adolescente hurlé de douleur, s'agrippant tant bien que mal à l'encolure de la jument. A travers son pantalon, elle voit le sang dégouliner mais n'y prête pas attention ; elle doit l'avoir. Même si sa monture ne souhaite pas continuer l'aventure, l'adolescente force la main et l'entraîne derrière la jument noire, lasso en main.

je tire une première fois le dé juste pour savoir si y a capture ou pas huhu

- FOUDRE - La noiraude détale au triple galop, bien consciente du danger. Ses sabots foulent la terre rouge du Canyon avec agilité. Le sang de l'humaine humecte encore ses lèvres. Intérieurement, elle jubile d'avoir réussi à blesser l'ennemie. C'est une petite victoire personnelle. Une revanche. Son coeur s'emballe au rythme de ses foulées. Elle jette des coups d'œil en arrière pour s'assurer que l'humaine est bien à ses trousses. Elle veut jouer avec le feu. Jouir de l'adrénaline de la poursuite. Et par dessus tout, faire tourner en bourrique cette foutu humaine. A cet instant précis, elle se croit hors d'atteinte. L'euphorie l'aveugle et la rend invincible. Du moins, c'est ce qu'elle croit.

Une chose rassure Kohana en voyant la jument noire prendre des chemin au pif à travers le canyon ; elle semble connaître bien mieux le terrain que la sauvage, c'est déjà ça. La monture de Kohana comprend peu à peu qu'ils vont dominer, à coup sûr, et n'hésite pas à accélérer son allure sans pour autant chercher à la dépasser. Parfois, elle prend des chemin parallèles, pour disparaître de son champ de vision, et permettre à son humaine de tirer son lasso. L'indienne préfère attendre le bon moment, et commence à faire tournoyer sa corde au-dessus de sa tête.
Et c'est lorsque sa monture saute d'un chemin surélevé comparé à celui de la sauvage, suspendu dans les airs, que Kohana tire sa corde en direction du cou de la jument.

- FOUDRE - La course est trépidante, et la noiraude prend un plaisir pervers à se laisser rattraper pour ensuite détaler de plus belle. La jument n'est pas très endurante, mais elle compte sur sa rapidité pour réussir à semer l'humaine. D'ailleurs c'est presque trop facile. La voila qui disparait de son champ de vision à plusieurs reprises. Un peu déçue que cette course poursuite soit si courte, la jument ralenti l'allure. Elle arpente les canyons d'une foulée légère sans même faire attention au chemin qu'elle emprunte. C'est alors qu'un bruit de sabot retentit à hauteur de son épaule, Foudre roule des yeux surpris en direction d'un chemin surélevé. Comment l'humaine avait-elle grimpé là haut ? La jument n'a pas le temps d'y réfléchir, une corde s'enroule autour de son cou et la stoppe instantanément dans sa course. Quoi ? Comment est-ce possible qu'elle ai réussi à se faire prendre ? La noiraude se débat farouchement pour arracher le lasso en poussant des hennissements furieux.

bon j'avais dis qu'elle était à cru mais je change mdrr

Bingo, du premier coup. Son premier vrai cheval sauvage ! Et puis, quelle allure, quelle beauté.. De quoi rendre fière les indiens. Elle s'empresse de nouer la corde à la selle, sans indiquer à sa monture la démarche à suivre ; elle la connaît trop bien. Elle recule alors, chaque fois que la sauvage tente de faire de même.

- FOUDRE - La noiraude est excédée, pire, elle est folle de rage. Foudre ne cesse d'agiter sa tête de haut en bas en espérant casser le lien qui lui serre la gorge. La jument n'est pas dupe, elle sait que plus elle tire, plus le lien se resserre. Alors elle se cabre bien haut et boxe des antérieurs pour tenter briser la corde avec ses sabots. Sa crinière virevolte autour d'elle avec fougue, elle utilise toute sa hargne pour tenter de s'échapper.

Tu vas te blesser ! hurle alors L'indienne, qui ne s'arrête pourtant pas d'inciter sa monture à tendre la corde. Celle-ci piétine le sol, toujours à l'affût de la moindre attaque cette fois. Kohana patiente, marmonne quelques paroles pour essayer de la calmer.

- FOUDRE - La jument continue de se débattre comme un diable, insensible aux hurlements de l'indienne qui tente de lui faire entendre raison. Voyant que ça technique ne fonctionne pas, Foudre se cabre de toute sa hauteur en poussant un hennissement signe d'un rugissement puis bondit en avant pour bousculer la jument de l'indienne. Elle l'a choppe au garrot avec violence. " Donne lui l'ordre de me détacher !! " hurle t elle, d'une voix enragée en plantant ses dents entre les épaules osseuses de la monture de Kohana.

La monture n'est pas dupe, et encore moins une débutante : elle bondit aussitôt sur le côté pour esquiver l'attaque de la sauvage, prenant soin aussi de ne pas éjecter son humaine. Ça sert à rien de te débattre. Tu es si indomptable !.. Tu sera Taima ! à ses paroles, Kohana dirige sa monture vers un chemin en direction de camp, tout en gardant un œil sur la fougueuse jument.

- FOUDRE - Foudre rate sa cible, ce qui l'agace davantage. Ses yeux lancent des éclairs à la jument. Tu le payeras. ronfle t elle intérieurement. L'humaine se met directement en route, n'offrant aucun répits à Foudre. La noiraude continue de se débattre mais elle est obligée de suivre contre son gré. La traction exercée sur sa gorge est trop forte, même si elle freine des quatre pieds, elle est obligée de trottiner en avant de temps à autre pour reprendre sa respiration.