La loi de l'Oregon

Soleil ne comprenais pas vraiment ce qui se passait. Sans même qu'elle est pu dire ouf, voilà qu'elle était enfermée là-dedans. Au moment où elle pénètre dans le pré, la doré fonce au galop pour trouver une sortie.

Elle s'arrête tout à coup, son regard paniqué se posant sur l'étalon. Elle fronce les sourcils quelques secondes... Pourquoi était-il si heureux ? Il était pourtant enfermé lui aussi.

- H-Hey.. dit-elle en regardant autour d'elle toujours à la recherche d'une échappatoire. Qu'est-ce qu'ils nous veulent ? Je comprend pas pourquoi je suis là.

Les oreilles rabattues en arrière, la détresse se voyait dans son regard. Ses muscles tressaillent sous sa fine robe doré. C'est seulement après qu'elle remarque l'odeur de l'étalon.. il pue l'humain. Le regard de la jument s'assombrit doucement.

Elle soulève un sourcil en voyant la parade du mâle. Il se prend pour qui celui-là ? Elle tourne la tête regardant l'étalon à quelques paddocks de ça. Donc la vie de cheval ici, c'est d'être enfermé ?

- Je crois que c'est ce qui me fait le plus peur. Dit-elle en roulant des yeux.

Mais quand le mâle lui demande si c'était elle Hawaii, la jument fronce le nez.

- Je m'appelle Soleil. Rectifie-t-elle.

Elle fixe l'étalon quelques secondes avec beaucoup de mépris. Il avait du culot de se jeter des fleurs comme ça. Elle remue lentement la tête de droite à gauche, décontenancé par la situation. Mais elle ne répond pas aux compliments que se fait l'étalon, ça ne servirait à rien de toute façon.

- Soleil est le nom que j'ai choisie, non pas Hawaii comme le prétendent ces humains pathétiques.

Elle était rarement comme ça la petite Soleil, mais elle n'avait aucune raison d'être heureuse et souriante. Elle se détourne de l'étalon, la queue en panache et se rapproche du barbelé. Elle tend la tête bien haute dans les airs et ferme les yeux pour voir si une odeur qu'elle connaissait traîne dans le coin. Mais rien... Juste cette odeur horrible d'humain.

Cet étalon l'epuise. Genre vraiment. Elle n'avait jamais connu de spécimen pareil. Elle ouvre ses yeux et les posent sur l'entier.

- Tu sent l'humain et c'est en aucun cas une bonne odeur.

Elle s'éloigne du barbelé dans un petit trot gracieux avant de lancer à l'étalon.

- Heureusement que tu est de l'autre côté de ce barbelé, sinon j'aurais été obligé de voir ce que ferais ma morsure dans ta peau si "douce".

Et voilà qu'elle lui tourne le dos.

Elle se retourne et le regarde avec un oeil mauvais. Sérieusement ? Mais il n'a donc aucune éducation.. on se demande bien ou était les parents à ce moment-là. (lol)

- Désolé mais la place de celui qui touche ma croupe est prise, je te suggère d'aller voir ailleurs.

Heureusement qu'il est de l'autre côté. Elle préfère ne pas lui parler et s'éloigner, si les humains voient qu'ils communiquent... Ils seraient capables de le mettre dans le même enclos qu'elle.

Il s'énerve ? Mais elle, elle s'amuse. Un petit rire cristallin s'échappe avant qu'elle se retourne.

- Un sauvage, comme vous savez si bien les appeler.

Et moment où elle dit ça, voilà qu'il s'écorche avec le barbelé. Elle soulève un sourcil en rigolant doucement.

- Tu vois, tu te fais du mal. Lâche l'affaire.