je peux...

Je trône dans l’azur comme un sphinx incompris
J’unis un cœur de neige à la blancheur des cygnes
Je haïs le mouvement qui déplace les lignes
Et jamais je ne pleure et jamais je ne ris…

Vous ne me comprenez pas, vous ne me voyez pas. Alors pourquoi décrire un caractère inexplicable où le désir et la haine a envahit mes anciennes pensées, les détruisant une par une pour me recréer chaque jour, un nouveau moi, une nouvelle fois, une nouveau poids sur mes épaules. Comprenez-vous ? Je suis lunatique, vous ne savez pas mes réactions, vous ne les comprendrez jamais. Je suis froid et insaisissable, mystérieux et indomptable, se cachant des lueurs du jour sortant sous les rayons cendrés de la lune guidant mes pas dans ce nouveau monde qui est le votre et non le mien. D’une nature timide, je ne fais jamais le premier pas, restant à l’écart ou m’enfuyant si je le peux. Je ne peux pas, ou plutôt je ne veux pas, m’attacher. Perdre ma liberté serait perdre ma vie pour moi, autant me jeter du haut d’une falaise si cela arrivait. Je repartirai après avoir laisser nue trace de mon passage, comme si j’étais qu’un songe, qu’un mythe de plus dans ce monde fou à lier.

Car j’ai, pour fasciner ses dociles amants
De purs miroirs qui font toutes choses plus belles
Mes yeux, mes larges yeux aux clartés éternelles…

Je vous fascinerais, je vous hanterais, je vous tuerais sous les milles et une questions qui pousseront tel des champignons dans votre tête. Je vous réduirai à néant sans le vouloir vraiment ,je serais un grand point d’interrogation qui vous fascinera et vous donnera des frissons glacés de votre échine. Je suis le mal, je suis le mystère, la fascination et le désir…

J’ai cherché dans l’amour un sommeil oublieux
Mais l’amour n’est pour moi qu’un matelas d’aiguilles
Fait pour donner à boire à ces cruelles filles !

Ces trois phrases révèlent tout mon point de vue sur l’amour. Un douloureux matelas qui vous transperce l’âme, versant des flots de larmes pour assoiffer la soif de ses silhouettes élégantes, aux aspects timide et fragile mais aux idées sournoises et traîtrises. Je ne me laisserais jamais tomber dans ce piège, je ne laisserais jamais leurs griffes se refermaient sur moi, me coupant de ma liberté, me brisant à petit feu. Je ne changerais pour rien au monde mon point de vue et si par malheurs une de ses vipères arrivaient à me conquérir, je fuirais loin, très loin de ses terres, fuyant le reste de ma vie, fuyant ses diablesses aux doux parfums sucrés et suaves…