( Désir malsain. )

Je passais justement par ici. Et je ne savais pas encore que derrière ce bloc rocailleux j'allais te retrouver. Je n'avais pas envie que ce soit la guerre entre nous. J'avais juste besoin de toi auprès de moi mais tu avais l'air de m'avoir oublié. Je prend le virage au pas, la tête basse. Tout va mal. Et dire que sans Virus nous aurions pu vivre heureux et longtemps. Je le deteste. Je me deteste. Je n'aurais pas du être là. Non, j'aurais du rester loin de tout ça, et croire encore au bonheur. Tu es juste là. Je te reconnais de loin, ta silhouette m'est tellement familière. Je ne sais pas si tu m'as vue. Je m'approche alors, la tête encore plus basse. Je ne sais pas comment tu vas réagir. Une fois de plus, j'ai peur.

Qu'est-ce que tu as ? Pourquoi tu ne me regarde pas ? Je devrais te detester, te pousser par dessus la falaise, te crever l'autre oeil et te faire souffrir comme tous les autres. Mais je ne peux pas. Ne t'ai-je jamais dis un jour, que l'amour me retiens prisonnière ? Je ne crois pas. L'amour avant, traduisait du bonheur, du rouge, des fleurs. Aujourd'hui le seul rouge qu'il apporte est celui du sang. J'ai tué beaucoup de gens, et jamais il n'a été aussi écarlate. Je m'approche de toi, la tête légerement relevée et je regarde au loin, car je n'ai que ça à faire. Tu veux tomber et t'écraser par terre sur des centaines de cadavres ? Si tu fais ça, je saute aussi.

« Ne fais pas ça. »

Pourquoi fait-tu ça ? Tu n'as donc rien compris ? Je ne veux pas te faire mal. Je devrais, après ce que tu as fait, mais je ne peux pas. Je t'aime trop. Tu va encore t'en aller, sans qu'on puisse parler ? Je t'aime, je t'aime, je t'aime... Merde. Je ne pourrais jamais vivre en sachant que tu es partit sans explications. Est-ce à moi de m'excuser ? Je ne sais pas. Depuis que tu es revenu, je ne sais rien. Je ne t'en veux pas. Ce sentiment de naïveté m'avait fait flotter dans une bulle les premiers jours. Mais il fallait que je me réveille. Avec des parents comme les tiens, tu avait surement une bonne raison de te conduire ainsi. Je t'avais fait exactement la même chose, mais tu avais réagi différemment. Moi, je pouvais te balancer des horreurs à la figure comme « Je ne t'aime plus », ça ne changerais rien. C'est toi qui ne m'aime plus. Malheureusement. Alors, peut on encore faire quelque chose ?

« Je n'aurais pas dû être là, hein. »

« J'Adore, mais parle bon sang. »

J'essaye seulement de comprendre pourquoi j'ai réagi ainsi. Pourquoi je ne peux pas aller vivre ma vie d'un côté sans toi. On n'aurait jamais du se rencontrer. Enfin si. Je n'aurais jamais dû être là. C'était entierement de ma faute. Dis moi pourquoi je suis obligée de te suivre, obligée de te forcer à me regarder. Virus t'as bien amoché. Mais je m'en fou. Non, ce n'est pas ce que tu es devenu à l'extérieur qui m'importe. Je ne sais pas ce que tu ressens en ce moment. J'aimerais bien être toi. Juste pour pouvoir contrôler la situation la tête haute, et se foutre des conneries comme l'amour.

Quoi ? M'en aller toute seule ? Sans toi ? Jamais. Il fallait qu'on trouve une solution. Je ne pouvais pas vivre une vie heureuse si tu n'étais pas là. Je me fichais bien de ce combat maintenant. Tu étais entrain de m'abandonner. Tu me detestais. Voilà, c'était ça. Tu ne m'aimais pas.

« Je n'ai pas voulu... Je ne voulais pas que ça se finisse comme ça. »

« Je ne peux pas aller avec lui. Je ne l'aime pas. »

Tu n'as toujours pas compris que c'est toi que je voulais ? Mais peut être que tu es comme moi, que tu ne sais pas où tu en est. C'est donc ça quenous reservais le destin ?

« Arrête avec cette expression merde !! »

Je ne peut plus me contrôler. Je suis comme avant, je ne contrôle plus ce que je fais. Et si notre destin était de devenir un couple de tueurs, comme Enjoy et Sorely. Sauf qu'on s'aimerait. Du moins je t'aimerais. Je balaye vite cette pensée. On a d'autre choses à faire pour l'instant. Je ne pleure pas, mon coeur se déchire mais il est enveloppé de pierre. Oui, comme avant.