# • quand le stylo caresse la feuille et boucle ses lettres.

GALERIE SPECIAL ECRITURE.

TRAGEDIE *

Un homme se tenait là, patient, immobile.
Ou plutôt, une créature.
Un monstre.
Il n'y avait pas de termes assez forts pour exprimer sa laideur. Cette créature des ténèbres, était-elle vraiment vivante ? Je ne le savais pas. Mais je crois que ce jour là, rien ne m'as fait plus peur que son geste et son visage. Elle, mais ''il'' conviendrait mieux, était gigantesque et squelettique. Non, peut-être pas squelettique, mais pas loin. Moi qui dépassait d'une ou deux têtes toutes mes amies, je me sentais affreusement petite. Alors, j'ai tenté le tout pour le tout, je me suis approchée. J'avais peur, vraiment peur, cependant il m'intriguait. Me stoppant à deux mètres de ce que l'on pouvait véritablement appeler un épouvantail, j'ai osé une parole :
« Excusez-moi... »
Il m'a scruté longtemps, de ses yeux sombres et remplis de haine. J'avais l'impression qu'il allait me sauter dessus, et mes jambes jouaient des castagnettes. Me mordant la lèvre, j'ai continué de parler à mes risques et périls :
« Ou suis-je ? »
Après ces trois petits mots prononcés si bas que personne -excepté lui- n'avait du les entendre, je l'ai vu bouger de son coin, les bras croisés. Il me toisait avec un regard si méprisant que j'ai failli faire demi-tour et partir. Sauf que je ne savais pas comment quitter ce monde, déjà que je ne savais pas comment j'avais atterri ici...Il se baissa pour être a ma hauteur, un petit sourire narquois aux lèvres. Déglutissant avec peine mais sans bruits, je me souviens avoir reculé d'un pas quand j'ai senti son doigt froid contre ma joue. Et ça m'a littéralement refroidie. Il a commencé une phrase ironique, et même si sa voix était mélodieuse, je n'avais pas envie d'en entendre plus
« A ton avis ? Dans un pays de fous, de sang. Aucun sentiments n'existent ici, mis à part la haine ! »

CHAPITRE ONE.

Lisa m'attendait depuis une bonne demi-heure, mais j'étais encore recroquevillée sous ma couette, tremblante. Ce cauchemar me hantait depuis quelques jours, déjà. Et il ne me quittait plus. Sur mon chevet, j'ai vu mon portable rose qui vibrait assidument, provoquant un vacarme incessant. Je m'en emparais, et décrochais machinalement, me levant à contre coeur. Par la fenêtre de ma chambre, j'apercevais Lisa qui poireautait...Mais elle n'avait pas son portable en main. Fébrilement, j'ai réussi à articuler un « âllo » mal assuré, et la voix que j'entendis au bout du fil me glaça le sang. C'était un son désagréable, une sorte de grincement, mais par delà, j'entendais une voix sombre mais harmonieuse, et tandis que j'écoutais ses paroles, je scrutais mon amie qui faisait les cents pas. J'ai eu une idée, je me suis habillée sans bruit, et je suis descendu à pas feutrés pour ne pas alerter cette voix. Seulement voilà, ses mots m'ont stoppé net :
« Je te vois, tu sais. »
Ne bougeant plus un pouce, j'ai laissé tomber mon portable sur le sol, se brisant littéralement. Mais la voix continuait de parler, encore et encore. Elle me disait que je pouvais alerter la police, les pompiers, tout ce que je voulais, rien n'y ferait. Respirant difficilement, j'ai fais un ou deux pas, descendant l'escalier, et j'ai compris que ses paroles ne venaient pas du téléphone mais de la pièce. Choquée, j'ai observé avec attention les recoins de la cuisine, et c'est là que j'ai vu, dans l'entrebâillement de la porte, une ombre. J'ai ouvert la bouche, mais aucun son n'en sortait. Terrifiée, je l'ai regardé longuement, incapable de faire un seul geste ou même de crier. Ce monstre aux allures fantomatiques s'approchait de moi, et à chaque pas en plus dans ma direction, c'était une seconde en moins de ma vie. J'avais véritablement peur.

& D'autres à venir. :)

Merci