InvitéInvité
 |  Dim 4 Juil 2010 - 18:49 | |
| Je souris. Aux finales, je n'en sais rien. En fait, aux finales, que sais-je de la vie? Que sais-je exclus les légendes que m'ont apprit les chevaux du désert? Je ne sais absolument rien. Je ne sais pas comment agir en face des autres chevaux. Je me trompe souvent dans mes gestes. Je suis, d'un coté, pire qu'un poulain. Je ne sais rien à rien exclus des histoires et des choses sur l'endroit où je suis né. Je ne connais réellement que la marche et la mort. Mort qui, pour moi, est devenu terme et chose plus que banale. Lorsque mon frère est mort au milieu du désert, j'ai cru être le dernier cheval de la terre, livré à lui même, seul. Pourtant, non, je ne l'étais pas. On m'a dit "c'est normal, rares sont ceux que le désert choisit pour survivre". C'est ainsi que je vois la mort. Pour moi, ce n'est plus quelque chose de fatal. J'aurais pu resté dans le désert, comme n'importe qui, mais, non, j'ai continué. Je suis arrivé dans un endroit inconnu, avec des équidés inconnus, comme toujours dans ma vie. Je n'ai jamais rien vécu de fixe. Rien n'est fixe chez moi. Je ne remarque même pas les perles qui glissent actuellement de mes yeux qui en ont tant vu. J'ai vu bien des choses, bien des gens, mais pourtant... Pourtant, je ne sais rien. Rien d'eux, rien du pourquoi, rien du comment. Je ne sais pas ce qu'est un ami, je ne sais pas ce qu'est une famille. C'est quoi, être un poulain? Je ne le sais pas non plus. C'est quoi, vivre la mort de proches et d'équidés qui nous entoure sans indifférence? Quels sont les sentiments qui m'ont été arrachés par l'habitude, par la routine? Cette meurtrière, cette voleuse, quand elle nous prend, elle nous ronge. Elle nous ronge jusqu'au plus profond de notre âme, de nos racines. Comment s'en échapper, comment pouvoir vivre ainsi... Comment vivre sans rien savoir de la vie, sans rien comprendre. Trop de différences, trop de similitudes...
(dsl du bloc, coup d'inspi ._.)
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InvitéInvité
| | Dim 4 Juil 2010 - 18:53 | |
| La louvette était déjà debout, s'étirant proprement, encore ankylosée. Elle observa un instant le soleil se lever avec lenteur, d'une jolie couleur orangée, avant d'entendre comme un sanglot dans son dos. Elle se retourna et vit avec effroi que le gris était en train de pleurer, mais allez savoir pourquoi. Wakefull s'en approcha, et se ré-allongea à ses côtés, posa doucement sa tête contre l'encolure de l'étalon pour lui donner ne serait-ce qu'un peu de réconfort. |
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InvitéInvité
| | Lun 5 Juil 2010 - 15:03 | |
| C'est à ce moment, je crois, que je, comment dire, réintégre la réalité. J'ouvre les yeux, reprenant contrôle de moi-même. Je la regarde, puis souffle simplement :
- Pardon...
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InvitéInvité
| | Lun 5 Juil 2010 - 15:06 | |
| Wakefull ne répondit pas, se contentant de le regarder avec des yeux doux, un petit sourire rassurant au coin des lèvres. |
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