Howling for you

Deux odeurs se mélangèrent. Une qui se distinguait plus de l'autre, celle dont Windy s'intéressa particulièrement. Les yeux qui se mirent à rechercher dans ce paysage aride pour s'échouer sur une jument blanche. La bicolore laissa un bref instant son regard s'évada sur sa silhouette, mais il ne s'attarda pas plus. Elle ne voulait pas elle, mais l'autre étalon dont le parfum lui rappelait vaguement un cheval. Poursuivant sa route, elle finit par s'arrêter à quelque mètres de ce cheval, un étalon à la robe brune. Ses yeux l'observèrent quelque minutes, ses naseaux humèrent profondément l'air.
Elle n'était pas encore décidée à lui parler, elle reprit la marche.

Que faisait-il ? Une intrigue se posa et une réflexion était menée par la jeune jument qui s'arrêta à nouveau. Son regard se perdit sur lui, elle le fixa avec attention, essayant de déficeler ses envies. Quand ses yeux ambrés croisèrent ceux de l'étalon, Windy tourna son regard pour qu'il s'échoue dans le vide. C'était un peu lourd de maintenir un regard dans un regard, certains arrivent à lire les pensées du cheval qu'il observe. Une marche suiva peu de temps après, vers l'étalon dont l'odeur lui était familière, mais le physique ne l'était point. Néanmois, la jument garda ses yeux dans le paysage lointain, dans ce vide profond du Canyon.

Windy parvint à poser un nom à ce cheval, pourtant son regard ne se déposa pas dessus. C'est quand elle fut proche de l'étalon et qu'il lui adressa une parole que ses membres arrêtèrent leur mouvement et que son regard se mit à le fixer.

« Bien sûr que je vous ai reconnu, mais je préfère oublier les rencontres que j'ai faites quand j'étais pouliche. »

Son regard maintenant sa prise, gardant la même intensité.

« Je ne vois pas l'utilité de garder en mémoire les relations faites au temps où on était de simples poulains. Néanmois, de toi, je ne tiens pas de bons souvenirs. »

On peut dire, qu'elle en avait peu des bons souvenirs de jeunesse.

Certes cela était vrai, mais quelques un arrivaient à garder de bons souvenirs de leur enfance. D'une indifférence inflexible, son regard noir maintenait sa prise sans incarner un quelconque sentiment.

« Détrompe-toi. Peu de choses ne m'effraient, et encore moins un poulain comme tu étais. »

Ceci fut dit d'une voix neutre, ayant gardé la même intonnation jusqu'au point final.