« Nouveau Monde. »

~Eloyia.
La vie est un présent qu'on nous donne sans notre avis. Certainement, si j'avais eu le choix, je ne serais pas actuellement en train de laisser mes sabots foulaient une prairie. Ce lieu est magnifique, les lucioles éclairent ma nuit de leur lueur solaire. Cependant, c'était une expression froide et maussade qui embellissent mon visage équin.
Mon encolure abaissée accompagnait mes pas cadencés. C'est alors que tout mécanique quitta mon corps de jument, je demeurai immobile. Mon regard s'attarda sur une ombre qui progressa en ma direction.

Mon regard se laissait guider par l'allure de cette ombre mobile, il ne put se détacher de cette jument. Un attachement probable pour cette dernière n'était pas ignoré car c'est instinctivement que je laissai mon esprit prendre le dessus sur mon corps et me laisser amener vers elle.
Je laissai mes traits maussades se décrisper légèrement pour qu'un semblable de sourire prit la peine de s'aventurer dans mon visage meurtri. C'était de la surprise qui s'éveillait en moi quand je fus près de cette jument car son aura sautait à ma figure. Méfiante, j'élargis mon sourire de comédien.

« Bonsoir. »

J'avais pris conscience quand elle passa à côté de moi, que ses paupières étaient fermées donc cela justifiait qu'elle ne m'est point vu à mon approche. Je pourrai la retenir en m'agrippant à ses crins, mais cette action était à écarter sachant que je ne voulais point la déranger dans sa réflexion.
Laissant disparaître mon faux sourire qui ne servait à rien sur mon visage, je décidai de prendre la marche aux côtés de cette jument grise. L'encolure basse qui servait de balancier, mon pas était soigné de sorte à ce qui soit de la même vitesse que celui de la jument. Je fermai à mon tour mes paupières qui voilaient mon regard ambré.
Je laissai ce monde imaginaire m'emportait à mon tour. Un monde que je rêvais, un monde que j'aurais droit d'appartenir en totalité quand je dormirai éternellement. Quand je serai morte pour être le plus exacte. Et voilà que je me remets à penser de ma mort. À seulement trois ans, je songeais à cette chose tragique qui fait peur beaucoup de gens. Mais moi, cette chose m'attire.
Laissant le vent me guidait, je sentais la présence de la jument proche de moi. J'étais toujours dans ce monde qui différait du réel. Est-ce le même que cette jument inconnue faisait partie en ce moment ? Je ne pouvais qu'ignorer la réponse.

Mes paupières étaient toujours fermées avec hargne, laissant aucun rayon d'images réelles à la vue de mes prunelles noisettes. Là je demeurais seule dans mon monde à moi dont j'étais la maîtresse. Je ne voulais point le quitter, je voulais rester ici jusqu'au restant de mes jours.
Cela était impossible de penser ainsi. Quand j'ouvrirai les yeux à nouveau, pénétrant mon regard sur les horizons, toute la magie de mon Monde s'en irait. Pour le moment, je laissais durer ce plaisir. J'entendais tous les bruits qui zonaient dans le véritable monde, ainsi que le "bonjour" de cette jument qui m'a fait découvrir cette chose.

« Je m'appelle Eloyia. »

Ses paroles étaient soignées.