Caché pour me mieux dessus te sauter.

Rocket s'avançait lentement dans la grotte, extrêmement prudente. A l'affut de n'importe quoi, elle posait ses pieds tout doucement sur le sol dur, pour en étouffer le bruit. Son cœur battait fortement, et elle regrettait de s'être aventurée dans cette caverne. Elle n'avait pas encore assez confiance en ces terres 'GS' pour y faire n'importe quoi...

Mais retenir son souffle ne sert à rien si l'on a déjà été repéré avant... La faille faisait résonner le moindre son et la respiration du cheval l'avait trahit bien avant qu'elle ne passe près de la cachette.
Alors que Rocket pensait faire demi-tour, elle avait alors eu envie de savoir si ce souffle qu'elle entendait pouvait appartenir à un individu vraiment mal attentionné. Avoir le cœur net... Plutôt que de douter ensuite d'avoir été suivie et devancée dans un tunnel. Elle n'en dormirais pas de penser que quelqu'un pouvait déjà être sur ses traces sur GS.
Mais alors qu'elle approchait, le souffle s'était tu, et impossible de savoir précisément d'où il était venu. On essayait de l'avoir par surprise... Si elle avait vu juste, si c'était quelqu'un venu pour elle, elle avait tout à perdre. Mais il était seul... Et n'avait pas l'air très offensif... Un type venu en repérage ? Dans ce cas, il ne fallait pas le laisser partir ! Et Rocket continua d'avancer.
Quand l'inconnu surgit enfin devant elle, elle était prête ; le court moment de surprise agita les battements de son cœur, mais elle réagit immédiatement. D'un bond, elle se jeta sur l'agresseur (on est dans la tête de Rocket, là ), mordant violemment dans sa chair. Dans le noir et la vitesse, elle avait pourtant loupé le visage, qu'elle visait avant tout.

Après l'assaut, la yearling se recula rapidement, d'un geste habile. Foudroyant l'autre du regard, elle ne témoignait aucune sympathie à son égard.
" Tu pourras dire ça quand tu arrêteras de provoquer ce que tu reçois ", lui cracha-t-elle, complètement hostile. " Qu'est-ce que tu veux ? "

" Parce que j'en ai aucune envie, papy. Fais connaissance avec mon absence... "
Elle lui jeta un regard sombre mais moins violent en passant à côté de lui pour continuer dans les boyaux. Encore une fois, elle s'était trompée. Ce type ne faisait pas partie de l'organisation, apparemment. Ou alors il ne l'avait pas reconnue dans le noir, et alors, pas question de ressortir à la lumière en risquant de se faire suivre, et de se faire voir.

" Quand toi, tu t'excuseras ", lui cracha-t-elle, le regard foudroyant.