♣ But it's hard to admit how it ends and begins.

Uska regarda Maëlys faire diversion. Au début, elle ne voulut pas partir pour pouvoir l'aider mais contre ce félin elle ne pouvait rien faire pour le moment. Surtout s'il avait faim, il devenait plus dangereux. Elle se mit alors à courir aussi vite qu'elle le put. Dès qu'elle se fut éloigné, elle se retourna voir si son amie avait put la suivre ou non.

Quand elle vit qu'Uska détalait, elle fit volte-face, se compressa pour s'élancer en un bond de toute la vitesse dont elle était capable. Elle se mit à galoper, ne voulant pas risquer de jeter un coup d'oeil par-dessus son épaule.

Uska attendit que son amie revienne. Elle surveilla aussi le tigre des neiges qui suivait un peu. Apeurée, elle chercha une cachette pour son amie et elle. Elle ne vit rien mise à part un buisson assez touffu. Elle fit signe à Maëlys de la suivre et elle courra se cacher derrière le buisson en attendant d'essayer de trouver une meilleur cachette.

Maëlys aperçut son ami et obliqua vers elle, courant ventre à terre. Mais elle allait bien trop vite, et au moment de freiner pour se cacher derrière le buisson, elle dérapa et tomba dans un trou. Enterrée, jusqu'aux oreilles, encore une fois. Bah au moins, elle n'était pas très visible.

La noire suivit des yeux Maëlys. Elle l'a vit tombé dans un trou. *Encore?!* pensa-t-elle. Mais au moins elle était cachée. Uska attendit, surveillant le tigre des neiges. Il semblait avoir perdue leurs traces mais Uska voulait être sûre qu'il ne vienne plus. Elle sortit de sa cachette et au même moment, le tigre lui sauta dessus. Elle rua et bougea dans tous les sens pour s'en débarrasser. Lorsqu'il lâcha prise, il lui avait laissé une grosse griffure sur le dos. Elle se tourna vers lui et commença à se cabrer pour l'intimider. L'animal ne laissait pourtant pas tomber, il essayer de donner des coups de pattes. Il réussit à lui toucher la cuisse en laissant une griffure mais plus petite que la précédente. Elle se tourna et lui donner un coup de cu en plein dans le ventre. Blessé, il préféra partir. Quant à elle, elle se dirigea tout de suite à l'endroit où Maëlys était tombée. Et elle commença à gratter la neige.

Maëlys avait de la neige plein les yeux et ne voyait donc rien. Mais elle entendait, et c'était bien pire. Elle entendait des mouvements, des grognements, des gémissements. Alors qu'elle était bloquée là, son amie se battait là-haut ! Elle se mit alors à crier, à hurler, mais sans doute la neige étouffait-elle le moindre de ses sons. Enfin, elle n'entendit plus rien ; sauf quelqu'un qui grattait la neige. L'angoisse l'envahit. Et si c'était le tigre, qui après avoir tué son amie, voulait maintenant s'en prendre à elle... ?

Uska continua de gratter, sans jamais s'arrêter. Elle sentait sa blessure sur le dos qui la faisait souffrir, surtout à cause du froid mais elle voulait d'abord libéré son amie avant de se soigner. Au bout de quelques instants, elle commença à voir les oreilles de la pie. Elle accéléra le rythme pour ne pas la laisser mourir de froid.
- Maëlys, tu vas bien?

Elle voulu lui répondre mais quand elle ouvrit la bouche, la neige la remplit. Elle la referma alors, avalant difficilement la neige pilée. Elle sentait le froid l'engourdir peu à peu, et ferma les yeux. Elle était bien. Et très fatiguée. Elle soupira alors et se mit à penser très fort à l'ange blanc.

Ne l'entendant pas répondre, Uska s'inquiéta. Elle n'en pouvait plus mais elle continuait de gratter la neige, elle ne pouvait pas s'arrêter. Les minutes étaient précieuses et elle n'avait pas le temps de faire une pause. Le vent froid mordant ses blessures ce qui lui rendait la tache plus difficile. Mais après plusieurs minutes elle finit par déterrer la tête entière. Elle ne s'arrêta pas pour autant, elle continua.

Soudain, le vent froid caressa la joue de la jument pie qui ouvrit un oeil avant de secouer entièrement la tête, revenant à la raison et à la conscience. Elle regarda Uska. « - ... Oh ! M-Merci ! »

Uska sourit, rassurée, lorsque Maëlys parla enfin.
- De rien. Tu n'as pas trop froid? s'inquiéta-t-elle.

« - Un peu mais ça va, repose-toi. »

- Je ne peux pas me reposer, je dois surveiller au cas où il reviendrait.
Mais prise d'une grande fatigue, Uska se coucha. Elle lutta contre elle-même pour garder les yeux ouverts.

« - Dors, je surveille et au pire, je te réveille. T'façon, j'peux pas aller bien loin. » murmura-t-elle avec un soupçon d'ironie.

- D'accord, finit-elle par accepter.
Et sans attendre une minute de plus, la noire s'endormit.