L'espace d'un instant.

Shiiro eut un frisson glacé. Il avait affaire soit à un fou furieux, soit à un délinquant par excellence. Le noir tourna autour de lui, évoquant une panthère, trop sérieux pour jouer la comédie. Son fou rire finit d'achever ce qui restait d'assurance en Shiiro, il se mit à trembler de ton son corps. Un courant électrique le traversa aux paroles d'Ahoru, ses lèvres s'ouvrirent et se fermèrent, la peur enserrait son cœur, y plantant ses doigts glacés. * Shiirooooo...* Et la peur ricanait, se moquant littéralement de lui, le manipulant comme un marionnettiste le ferait du frêle corps de bois de Pinocchio. Elle s'emparait petit à petit de son corps, achevant ce qu'avait commencé cet Ahoru. Il s'en voulu lui-même, d'être si faible, si sensible. Une larme roula sur sa joue à la pensée qu'il ne serait même pas capable de protéger celle pour qui il avait des sentiments. La peur se nourrit immédiatement de chaque faiblesse, chaque faille en lui. A chaque minute, elle l’affaiblissait de plus en plus. Puis il se mordit la lèvre. «Si c'est ça que tu veux, eh bien non. Je ne suis en effet pas capable de protéger Vala, je ne sais pas me battre, je ne suis qu'un poltron qui n'a rien dans le ventre. Je ne pense pas que tu aies besoin de démonstration, tu seras de toute façon terriblement déçu.» C'était maintenant la honte qui consumait le blanc, brûlant son sang au fer rouge.