J'aime bien les recoins sombres, humides. Je peux m'y cacher, me fondre dans le paysage, rester cachée. Invisible. Mes yeux dessinent le contour de l'eau qui tombe, je trouve ça beau. Quelle sensation cela ferait si je me mettais en dessous ? Je mourrais peut-être. Mais c'est pas grave, ça ne fera qu'avancer l'échéance.. Je m'avance doucement, et plif, plof, mes pieds sont dans l'eau, légèrement en pente. J'hésite. Allez, Kimie, qu'as-tu à perdre ?
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Jeu 6 Oct 2011 - 22:47
Violemment l'eau se déverse sur ton dos, et toi, immobile sous les Chutes, tu attends. Encore, encore, encore. Tu attends. Toujours, toujours, toujours. Tu attends. Depuis bien trop longtemps, tu campes sous les trombes d'eau. Ton corps détrempé a fini par ne plus ressentir les martellements des assauts de l'eau sur ton corps à la musculature nerveuse. L'encolure légèrement arrondie, les paupières closent, les crins dégoulinants, tu attends. Tu t'imprègnes de l'eau, tu pourrais presque empester l'eau à des kilomètres. L'orage et la foudre pourraient se déchaîner à quelques millimètres de ton corps, que tu ne bougerais pas. Tu attends. Mais bordel, qu’attends-tu à la fin, Néo ? Tu l'attends, elle. Ressaisis toi, sombre con, elle est partie. Cette petite garce est partie, avec ton cœur. Et, pour de bon. Ton cœur l'a suivi, sans hésiter, collé au sein. Quel con.
(je repasse à la troisième personne si tu préfères, y'a pas de soucis. mpotte moi si tu veux changer. c: )
nina
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Ven 7 Oct 2011 - 11:00
( Non, t'inquiètes :D )
L'eau est froide, je réalise. Je baisse les yeux et regarde le liquide opaque lécher doucement mes sabots. Mon corps est très sensible. Un rien me fais mal, la moindre brise me fais frissonner.. Et pourtant. Pourtant je plonge courageusement dans l'eau glaçiale, qui se referme sur moi avec gourmandise. Elle pourrait bien m'avaler, la traîtresse, elle pourrait bien, mais non, je me débat, garde le museau hors de l'eau, respire, bat des jambes. Puis des milliers de questions me traversent l'esprit, mais une revient souvent ; et si-je me laisse engloutir ? Et si je me noyais ? Je risque un clin d'oeil en dessous de moi ; je ne vois pas le fond, et soudain j'ai peur. Il me faut remonter sur la rive, vite, vite. Je suis perdue, affolée, je ne sais plus nager. Un requin va surgir, me manger, et je vais sombrer, sombrer.. Noir.
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Dim 9 Oct 2011 - 20:42
( Nickel alors. c: Le sujet promet ** )
Tu attends toujours sur les trombes d'eau, ton esprit fait le vide, tes yeux se ferment, tu attends. Tu ne l'attends pas, tu ne l'attends plus plutôt. Tu as enfin réalisé qu'elle ne reviendra pas, enfin tu penses l'avoir enfin réalisé. Tu as mal, ton cœur souffre, ton esprit souffre, et ton attention se fige sur une image. Elle, en pleure, devant toi. Tu lui dis que tu n'es qu'un con, et tu souris. Tu as raison, et ton esprit repart sur une autre image. Elle qui s'en va, elle qui te tourne le dos. Tu réagis enfin. Tes yeux se fixent sur une silhouette frêle qui s'avance dans l'eau. Elle semble nager dans l'eau, puis se débattre, puis tenter en vain de rester les naseaux hors de l'eau. Tu l'as regardé s'agiter dans l'eau, une minute, deux, trois, quatre, cinq. Peut-être plus. Tu ne sais pas, tu la regardes juste. Elle n'est pas alezane, elle ne te rappelle pas celle qui tu t'obliges à oublier. Elle est grise, elle te rappelle Texas. Non, ta fille est plus claire. La noyée à le corps foncé, plein de pommelures. Tu ne sais pas ce qu'il fait tilt dans ta tête, mais tu plonges. Ton corps sous celui de l'inconnue, tu la remontes à la surface. Son corps faible et fragile s'étale sur la rive, hors de l'eau. Tu t'effondres à ses côtés, les Chutes t'ont affaiblies. Plus que prévu.
nina
Messages : 23751 Inscription : 02/11/2009
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Dim 9 Oct 2011 - 20:55
Qui est ladite Alezane ? T'a raison :')
L'eau s'engouffre dans mes naseaux dilatés, il est trop tard, trop tard, et je sombre. Je ferme les yeux, des bulles s'échappent de ma bouche au lèvres veloutés et je me rappelle. Maman me regardait m'ébattre dans le pré, et je jouais joyeusement avec les autres poulains. Je courais dans tous les sens et sautillait, mon corps m'obéissait. Un rayon de soleil. J'ai froid. Quelqu'un m'a ramené à la surface, je crachote en m'affalant sur la rive, de l'eau sors en torrent de ma bouche, j'ai l'impression de me vider, ça fait mal. Quelle sensation désagréable ! Alors c'est ça, se noyer ? Mais je vis encore. Je clignote des yeux, avant de les refermer, je suis fatiguée, tellement fatiguée que je ne peux même pas tourner la tête vers l'inconnu. Je sens juste sa présence, ma croupe touche son épaule, fraîche. Il m'a sauvé. Je ne dois pas mourir. Ma respiration reprends un cours normal, tout va bien, je ne suis pas morte. Je le répète dans ma tête; je ne suis pas morte, je ne suis pas morte, je ne suis pas morte... Puis tout se tait, je sommeille et je m'éloigne de la triste réalité. Qu'es-ce qu'il fait froid.
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Dim 9 Oct 2011 - 22:50
Avallon, un personnage de Rebby. ♥ La seule jument qu'il a réellement aimé, ils se sont quittés avant Gs, se sont retrouvés sur Gs avant de se re-quitter suite à une pause de Rebby. c:
Effondré aux côtés de l'inconnue que tu viens de sauver, tu souffres. Immobile, ton épaule contre sa croupe, tu sens tes poumons qui crient au secours. L'air qui se presse contre tes naseaux te brûle, et ta bouche s'ouvre pour recracher l'air de tes poumons qui se compressent avec douleur. Tes flancs ne se soulèvent pas avec irrégularité, tu as un rythme respiratoire tout à fait correct. Ton cœur exulte ; tu souffres. A cause de ta chère et tendre alezane, à cause des trombes d'eau sur ton dos, à cause de la pression du corps de l'inconnu sur ton corps meurtri. Tu souffres, tu souffres, tu souffres. Et enfin, tu l'oublies. Tu te concentres sur autre chose qu'elle, sur l'inconnue tiens. Concentres toi sur cette petite chose noirâtre que tu viens de sauver. Tu te lances dans une tentative -vouée à l'échec- pour te remettre debout. Mais tu ne t'arraches qu'un grondement sourd. Tu tends ta tête vers le haut du corps de la grise, et tu lui donnes un coup de naseaux. D'une voix rauque, tu lui ordonnes un acte que tu ne parviens même pas à faire. Pathétique. < Debout. >
nina
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Mar 11 Oct 2011 - 22:09
( Ah ouii ) Il m'ordonne de me lever, mais je n'essaie même pas. Je sais qu'Il ne peut pas réagir, mon corps je veux dire, je ne peux m'empêcher de penser à lui comme une personne. J'accorde trop d'importance aux choses, trop d'importance, mais comment vais-je faire pour les quitter ? Penser me donne mal à la tête, alors je m'efforce de vider mon esprit, je me concentre sur ma respiration. Je suis tellement fatiguée... Je ne peux même pas répondre à l'inconnu, je ne peux pas bouger, mes muscles sont bloqués, panique. Panique, panique, panique, je veux crier et me débattre, mais je ne peux pas, je suis prisonnière de ma propre faiblesse, je suis à l'étroit dans mon corps. Seul mes yeux expriment ma peur, roulant dans leur orbites, exposant le blanc, effrayés. Effrayée. Je ne veux pas mourir, je ne veux pas mourir, il n'est pas encore temps, pitié, pitié. Le froid s'insinue en moi, mais j'ignore que c'est seulement l'humidité, je continue de paniquer. Ce sentiment est atroce.
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Mer 12 Oct 2011 - 21:50
Un râlement sourd remonte le long de ta gorge avant de s'échapper de ta bouche. Affaissé sur le sol, ton corps trempé, celui de l'inconnue -trempée elle aussi- à côté du tien, tu es immobile. Tu attends quelque chose qui ne viendra pas. La mort ne viendra pas te rendre visite aujourd'hui, tu le sais pertinemment. Ta mort n'est pas pour maintenant, ton corps est encore bien assez fort pour te sortir de l'impasse dans laquelle tu t'es mis. Tu n'as pas réellement froid, tu t'acharnes à penser que si. Tu fais tout pour faire le vide dans ta tête, ton regard fixé sur un point invisible dans le ciel. Tu jettes un coup d’œil à la grise à côté de toi, elle est dans le même état que toi. Quoique non, elle s'est encore pire. Ses yeux roulent dans leurs orbites, son corps trempé et fragile semble figé comme une statue de marbre. La mort n'est pas encore là, mais elle va bientôt se mettre à roder. Lentement, très lentement, tu te démènes pour remonter la rive. Sans réelle idée constructive, tu te glisses à ses côtés. Là, tu la presses des naseaux avant de lui chuchoter d'une voix rauque. < Chut, tout va bien. > Pour une des rares fois de ta vie, tu fais preuve de compassion.
nina
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Mer 12 Oct 2011 - 22:21
Je suis pitoyable, et ma détresse me fait monter les larmes aux yeux, que je retiens tant bien que mal. Mais l'inconnu vient contre moi, et sa voix chuchotante me fait chavirer, je ne peux plus les retenir, je ne peux plus être forte, je ne peux continuer de combattre la réalité. Je me laisse aller contre le grand noir, et je parais si fragile, pauvre petit corps trempé contre la carrure impressionante du noir, je suis faible, faible. Je pleure en silence, je sanglote sans rien dire, car il n'y a rien à dire, j'ai mal, j'ai peur. Peur, peur. A quoi ça sert de vivre ? A quoi ça sert de rester en vie ? A quoi tout ça se résume ? J'aimerais être heureuse, j'aimerais être en train de cabrioler dans un champs de blé doré, il ferait chaud, le ciel serait bleu, je ne serais pas ici, dans la forêt noire, tout me paraît gris, je vois des signes partout. Les signes de la mort. Je n'en peux plus de cette vie en noir et blanc, alors je ferme les yeux, je laisse mon imagination m'emporter loin de ce lieu si morbide, mon esprit vogue dans des contrées lointaines et dix fois plus belles. Je rêve. Mon monde à moi. Je préfèrerais être aveugle. Non c'est faux, je veux voir, voir tout avant de fermer mes yeux à jamais. Mes yeux vides, mon néant, comme m'avait dit un cheval rencontré il y a peu de temps. Et si j'étais déjà morte ? A cette pensée, j'ouvre brusquement les yeux, et d'une petite voix, serrée par l'émotion et la peur, je murmure : " On est morts ? " J'ai arrêté de pleurer, je ne m'en étais pas rendu compte, mais les larmes ont laissé des sillons sombres sur mes joues, traînées sombres sur peau claire. Désespoir.
Faire preuve de compassion, t'as réduire au rang de faible. La compassion finit bien trop souvent en attachement. Tu grognes. Et tu te jures de ne plus jamais recommencer. Plus jamais. Jamais, jamais, jamais. Tu souffles, un râlement remonte le long de ta gorge et sors doucement de ta bouche. Une sensation de mal te prends au cœur, tu sembles éprouvé de la peine pour l'inconnue qui gît à côté de toi. Son corps gelé contre le tien, tu la regardes se débattre avec ses diables, son corps. Tu l'observes partir dans un autre monde -le monde des rêves, le monde du bonheur- avec des soubresauts. Elle souffre, trop sûrement. Elle pleure aussi, tu viens seulement de le remarquer. Des sillons de larmes ont colorés sa peau claire, et tu souris. Tu souris, alors qu'elle pleure, alors qu'elle souffre. Tu souris. Elle te fait rire, elle arrive à exprimer ses sentiments une dernière fois alors qu'elle est au bord de la mort. Elle pleure sa douleur, sa tristesse et sa peur. Elle te fait sourire cette petite grise, et tu chuchotes quelques mots à son oreille. < Pas encore. > Avant de coller ton corps trempé contre le sien, la chaleur traversant ton corps pour rejoindre son frêle tas d'os qui lui sert de corps.
nina
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Ven 14 Oct 2011 - 10:30
( ) Je soupire de soulagement, et dans ce souffle le poids qui m'oppressait disparaît, alors je souris. Je souris car j'ai une fois de plus triomphé de la mort, et dans un espoir enfantin, je pense que je pourrais gagner contre elle lorsque le moment sera venu. Je ne peux pas comprendre que ce moment est d'ors et déjà décidé, et que je ne peux rien contre le destin, contre mon destin sordide. L'inconnu se rapproche de moi, mais je ne crains pas son corps, je ne crains pas son contact, si je sens cette chaleur, c'est que je vis encore. J'ai envie de rire, mais je me retiens, car de toute façon je n'ai pas la force, j'ai mal aux côtes. Et au dos aussi. Doucement, je me réchauffe, je ferme les yeux, je suis fatiguée, et je troune légèrement la tête vers le noir. Mon museau touche le sien, légèrement, mais je n'a pas la force de bouger de nouveau, alors je reste ainsi. Il faudrait que j'essaie de me relever, un jour.
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Dim 16 Oct 2011 - 1:15
La petite grise a sourit, et ton cœur a loupé un battement. Pour une des première fois de ta vie, c'est un sourire heureux que tu as réussi à décrocher sur les lèvres d'un(e) inconnu(e). Et ce simple petit sourire à réussit à te rendre heureux, rien qu'un peu. Collé au corps gris de la petite jument, tu sens son corps retrouvé sa température normale et le tien aussi. Elle semble encore fragile, trop fragile, et ça t’attristrait presque. Bizarrement, tu n'as pas envie que cette inconnue meurt, pas aujourd'hui en tout cas. Peut-être demain, ou dans trois jours, ou alors dans deux mois, mais pas aujourd'hui. Les naseaux gris de l'inconnue touchent les tiens, et elle ne détourne pas la tête. Les forces lui manquent, tu le vois très bien. Tu souffles doucement dans ses naseaux, et tes yeux brillent d'une lueur plutôt inattendue, adressée à la petite femelle. Ressaisie toi, la mort est passée.
nina
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Dim 16 Oct 2011 - 19:31
J'aspire son souffle, comme si ce souffle pouvait me sauver, comme si son souffle pur pourrait réanimer mon corps ereinté. Espoirs brisés, à jamais condamnée. J'aimerais tant arrêter de penser à cette satanée maladie, mais je n'y arrive pas, et chaque jour elle me rappelle sa présence. Je ne sais pas combien de temps nous restons ainsi, mais je finis par rouvrir les yeux, que je lève presque timidement vers le noir. Une fois bien ancrés dans les siens, je ne peux le lâcher du regard, mais cette fois ce n'est pas par faiblesse. Tout du moins, pas par faiblesse physique. C'est troublant.
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Dim 16 Oct 2011 - 21:49
Tu observes l'inconnue fermer les yeux, devenir aveugle face au monde extérieur. Et tu l’envies. Tu voudrais pouvoir fermer les yeux sur le monde, oublier tous tes problèmes, l'oublier elle. Mais ils restent constamment là, s'accrochant à ton âme comme si leurs vies en dépendait. Les problèmes n'ont pas de vie ; elle, si. Les paupières grises s'ouvrent à nouveau, et ses iris se plantent dans les tiennes. Elle reste immobile, son regard perdu dans le tien. Et tu la fixes aussi, tu fixes le néant. Ses yeux sont un immense néant.
Dernière édition par Néo (abs) le Lun 24 Oct 2011 - 22:50, édité 1 fois (Raison : fautes, DAMNED.)
nina
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Dim 23 Oct 2011 - 23:25
J'aime bien qu'on se regarde ainsi, mais je ne sais pas pourquoi. Il me regarde, donc j'existe. J'existe, je ne suis pas invisible, je ne suis pas un nuage, de la poussière, je suis moi, en chair et en os, avec un coeur qui bat. Je dilate légèrement mes naseaux de temps à autre, pour aspirer les odeurs qui nous entoure ; j'adore le parfum si envoûtant de l'humidité, de la terre humide mêlées aux végétaux. Je voudrais mourir ici. Ou sur la plage peut-être. C'est tellement cliché ! Je respire une dernière fois, puis, sans cesser de fixer l'inconnu, dont je ne connais pas le prénom, je me rends compte, je lui demande d'une voix un peu fébrile, chuchotante : " Es-ce que aimes vivre ? "
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Jeu 6 Oct 2011 - 20:38
T'a raison :')
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