serenity in da hood.

une douce odeur de thin se dégage dans l'atmosphère. attirée par celle-ci, babel la suit. la sérénité l'avait envahie, que lui arrivait-il ? un instant elle savoure l'air. la chaleur émanante du ruisseau lui donne envie, mais faire le pas elle n'ose guère. elle ferme les yeux, s'évade un moment.

Le yearling promenait son regard azuré sur le paysage. Il demeurait nonchalant, quelque peu perdu dans ses pensées. Le temps était bon, et il décida de s'arrêter sous un arbre à l'épais feuillage, près du ruisseau qu'il avait déjà croisé. Il était parvenu à faire le tour de ces nouvelles terres, et en étais relativement satisfait, d'autant qu'il commençait à avoir ses marques et habitudes. Il s'était éloigné du troupeau pour se reposer, n'ayant pas beaucoup dormi cette nuit, victime d'une insomnie. Il observait les reflets de l'eau, paisiblement.

rouvrant ses paupières et dévoilant ses iris blanches, babel inspirait une nouvelle fois à pleins poumons avant de ne reprendre le pas, longeant la rivière. bientôt, elle sentait l'odeur équine d'une présence étrangère. aussitôt elle fit halte, visualisant la silhouette dans son champ de perception.

Le noiraud redressa son visage vers une inconnue qui semblait l'observer. Il s'en approcha, traversant aisément le petit ruisseau. Il poussa un petit soupir de bien-être en sentant la fraîcheur de l'eau sur ses membres, et adressa un sourire à la jument. Pourtant, quand il vit ses iris blanches, il fut tout d'abord surprit, puis trouva une grande beauté à ces prunelles inconnues. « Il fait bon, par ici. » Déclara-t-il fraîchement, ne souhaitant pas entamer cette conversation de façon aussi monotone.

babel sourie au mots qu'elle entend. il est vrai qu'il fait bon vivre par ici,
la blondinette apprécie. < les gens disent que la source de ce ruisseau possède des vertus magiques.. > fit-elles, songeuse. < vous croyez en la magie ? >

« J'y ai goûté quand j'étais plus petit, c'est peut-être elle qui m'a fait grandir d'un coup. » Déclara-t-il en plaisantant. Puis il retrouva un peu de sérieux et chercha ses mots quelques instants. « Je pense qu'il existe des forces plus fortes que nous dans l'air, mais qu'il est impossible de les contrôler. »

se prenant au jeu de la réflexion, babel y songeait à son tour. < mais alors, ces forces serait-elles capables de gouverner nos destins, nos propriétés et caractéristiques ? >

« Je ne pense pas que ces forces puissent nous gouverner véritablement. Je pense que parfois, elles peuvent simplement nous influencer. » Répondit-il avec philosophie. « Penchons-nous sur le cas du pressentiment. Ou un changement d'avis immédiat. Comment pouvons-nous expliquer cela ? C'est certes lié à l'inconscient, mais tout de même, d'où cela vient ? Quelle en est la source ? » Fit-il en se perdant dans cette série de questions.

ces échappées belles en direction de forces mystérieuses l'amusait, et même si elle demeurait disposée à y croire, puisque ayant été élevée par des loups et survécue malgré sa cécité, babel ne pouvait s'empêcher de rattraper la rationalité. < le pressentiment dois venir de notre expérience, de notre vécut, des situations auparavant rencontrées, quand au changement d'avis je dirais qu'ils sont dût à la réflexion permanente que dois soutenir notre subconscient. > oui oui oui, elle était fort assurée de ses propos < si une force quelconque existait, elle opterait pour le bien, et supprimerait de ce monde injustice et conflits. > fit-elle, plutôt engagée.

Le noiraud écoutait la jument et prit en considération son propos, puis eut une faible moue. « Mais le bien est-il une valeur sûre ? Je veux dire, si une force supérieure existait, qu'est-ce qui nous assure qu'elle répandrait le bien. Il s'agit de croyance, mais il y a bien Dieu et Diable. Quelle différence peut-on faire entre ces deux forces au final ? Je pense que nous ne pouvons être sûrs de rien. Il existe une infinité de possibilités pour chaque choses. » Fit-il avec une soif de connaissance palpable. Et malgré que la jument n'avait pas l'air beaucoup plus vieille que lui, cela le fascinait d'autant plus à l'égard de cette jeune personne.

< mais alors dans tout les cas nous ne serions rien de plus que des grains de poussière.. des pions qu'il amuse certains de déplacer... > elle ne sait pas quoi penser de cette idée. lui fait-elle peur ? lui parait-elle injuste ? < peut-être devrions nous cesser de tous nous haïr alors, afin d'unir nos efforts contre ces forces qui se jouent de nous. >

« Qui vous dis que ces forces sont forcément néfastes ? » Demanda-t-il en inclinant faiblement son visage, si absorbé dans cette conversation qu'il ne quittait pas la blanche des yeux.