i † numéro un

Le cadet était déjà à l'abri, bien installé dans le chalet abandonné et le regard glacial rivé sur la porte de l'entrer au cas où il y rencontrerait des indésirés. Il savait qu'il ne pourrait être seul et donc, Apophis savait que quelqu'un trouverait cet abri et le lui volerait. Mais, mature comme il était et ne parlant quasiment jamais, son indifférence gagnerait sur lui. Mais, ne l'énerver pas déjà qu'il est rarement en colère et puis, s'il venait à devenir agressif, ou encore simplement en colère, ce sera parce que vous aurez déclenché chez lui un trop plein. Apo' est de glace et son jumeau de feu.

Voyant cette inconnue pénétrer dans la demeure abandonnée, le poulain se releva et demeura silencieux, mais surtout très mystérieux, il fit quelques pas sur le côté pour se retourner complètement. Apophis s'approcha d'un coin plus loin et se recoucha sur le sol, fixant fixement l'étrangère d'un regard si glacial qu'il aurait bien pu lui glacer lui-même le sang à cette blanche. Il pointa une oreilles et demeura de marbre, sans émotion, mais toujours sans l'envie de dire un traître mot. Le cadet n'était pas du genre à se mettre en colère ou à devenir d'une extrême agressivité, c'était souvent son frère aîné qui le devenait, pas pour rien que Apo' le surnommait le flamboyant jumeau pour les rares fois qu'il réussissait à ouvrir la bouche.

Il l'observait faire, sans même lui donner un simple regard et le gamin ne souriait pas, mais le jumeau attrapa la pierre qu'il avait juste en face de lui. Entre ses dents, Apophis la projeta sur le corps de la yearling pour voir si elle réagirait et si au final, celle-ci ferait autre chose que fixer un feu. Était-elle si désespérée? Après tout, cette inconnue faisait ce qu'elle voulait et puis, d'un bond, soudain le cadet se redressa en s'ébrouant. Un bruit se fit entendre si soudainement, venant de l'étage du haut et le petit appaloosa demeura impassible, indifférent aux bruits de pas. Ils étaient pas seul dans ce chalet et le plus jeune le savait, depuis qu'il était entrer ici. Imprévisible. Mature et malin, le petit colla sa tête contre le sol pour se concentrer sur les vibrations que faisaient les pas de l'animal en haut. Ce qu'il put facilement noter fut son imposante carrure, ses larges pattes et un grognement constant. Le garnement releva les yeux vers le plafond et comprit enfin. Un ours adulte.

Soudainement, le plancher se mit à grincer de plus en plus et à cet instant, Apophis se demandait s'il n'y avait pas plus d'un ours adulte en haut. Son regard dansa du plafond à l'inconnue, avec une attitude si froide qu'elle givrerait sur le coup. Son regard était inanimé, seulement la froideur de ses entrailles se laissait observer et rien de plus impressionnant qu'un petit être totalement mystérieux, indifférent. Mais, encore fallait-il ajouter que notre cadet était imprévisible? Le gamin s'approcha de la blanche et posa sur elle, ce regard remplis de glace qui sonnerait en elle de l'incompréhension et du désintéressement. Mais, il s'en foutait. Le garçon poussa la porte principale pour faire plus de bruit encore afin d'attirer les ours adultes, soudain on y vit une première tête qui se déplaçait lentement dans la pièce principale. Le jumeau n'avait pas d'expression réelle sur son visage, mystère et boule de gomme. Il ferma les yeux et attendit un moment, là le deuxième entra dans la même pièce, un peu plus jeune peut-être, mais adulte. Aucune peur ne se voyait sur le petit poulain et lorsqu'il plongea son regard dans celui de la jument, tout semblait prendre forme. Elle ne pourrait pas comprendre ce qu'il tentait de lui montrer, mais bon Apophis n'en fit pas tout en drame et attendit un moment, bouchant l'accès de la sortie à la femelle, celle-ci comprendrait ou pas.

Le silence, le calme et la sérénité étaient ce qu'Apophis représentait aux yeux de tous ceux qu'il croisait et il ne s'en plaignait point, car la froideur de son coeur était si puissante que rien ne le dérangeait. Pour lui, exploser de rage ou de colère, c'était le domaine de son grand-frère jumeau et non le sien, le cadet devait beaucoup en prendre pour se mettre en colère. Depuis sa naissance, il n'avait jamais sourit ni même rigoler ni même eu du plaisir ni même ouvert la bouche, seulement en compagnie de Ramsès, qu'Apo' disait un mot ou deux, sans plus. Mature et indifférent, voilà ce qu'il dégageait et ce qu'était cette inconnue ne l'attirait absolument pas, même que si elle crevait par les ours, tout aurait été si simple, désormais. Alors, le petit aux airs de glace fixait les deux ours avec calme et surtout avec une indifférence hors du commun. Aujourd'hui, l'envie de se battre ou de se faire battre n'était pas nécessairement présente, donc le cadet vit une pièce juste à côté avec des tables ainsi que toutes sortes de choses. Lentement, il ignora les deux ours et la femelle pour s'y diriger, sans crainte, toujours aussi imprévisible. Les deux adultes observaient le nain et semblaient ne pas comprendre la situation. C'était à se demander s'il ne se posait pas les deux questions suivantes... Pourquoi nous ignorait-il? Pourquoi était-il aussi glacial? Les bêtes sauvages se mirent à grogner contre la jument qui était rester de l'autre côté de la pièce et ils en oublièrent l'enfant.

Le poulain sentit donc les ours s'approcher dans sa direction et aucunement méfiant ou effrayé, Apophis baissa la tête légèrement plus bas pour finalement se jeter au sol, faisant le mort. Dans son jeune ou encore plus jeune temps, Nobody lui avait fait remarquer qu'en présence d'ours, l'entraînement parfait étant celui d'imiter un mort et le jour où Apophis avait tenté le coup, en cachette... Il s'était fait lacéré de coups sur lui et découpant presque sa chair. Mais, à force d'avoir reçu les coups et d'avoir croisé la mort d'innombrables fois, le poulain savait comment s'y prendre. L'un des ours s'approcha et sentit le corps froid du jeune jumeau au sol et posa sa patte contre lui comme s'il voulait le tuer, mais il n'en fit rien du tout. Ensuite, voyant que ce n'était pas amusant, l'ours revint près de l'autre équidé et s'en approcha dangereusement. Mais, le problème étant que le deuxième ours se tenait toujours proche du cadet et ça, c'était énervant. Mais, en ouvrant les yeux pour voir où la bête se tenait, le petit frère analysait la pièce, cherchant quelque chose pour blesser ou tuer l'animal sauvage, c'était pas facile. Mais, simplement qu'étant un simple poulain, ce n'était pas facile de se défendre même en étant entraîné à la dure par une tueuse et un fantôme.

Alors que le poulain était toujours allongé sur le sol, lentement il redressa sa petite tête et fixa son regard glacial dans celui de la bête et se releva sans problème. Soudainement, l'ours leva bien haut la patte, prêt à déchiqueter Apophis, mais celui-ci plus rapide et intelligent attrapa entre ses dents un morceau robuste, mais pointu de bois déposé sur la table brisée. Apo' se retourna et l'enfonça directement dans le flanc gauche avec force. Le gamin n'allait certes pas mourir aujourd'hui, mais au moins il aura tué cet enfoiré et puis, l'adulte se tourna vers le jumeau. En le voyant faire, le cadet reprit le morceau pointu et le replanta directement plusieurs fois dans la même plaie pour l'agrandir encore et encore. L'animal sauvage tomba lourdement au sol et le garnement l'observait un bref instant. L'autre ours fixait l'autre gamine sans même pas se retourner pour voir la bête écroulée au sol. Apophis, le cadet aux airs de glace fit seulement quelques pas et observait la scène sans rien faire de plus, inébranlable. La gamine méritait cela, elle ne l'avait pas aidé et donc, il ne ferait rien en retour... À moins que par conscience, peut-être. Mais, Ramsès et lui optaient beaucoup plus sur la galanterie pour obtenir tout ce qu'ils désiraient et ensuite, plus tard les... détruire. Le poulain frêle s'avança près du cadre de la porte de l'autre pièce et vit la pouliche collée au mur avec l'imposant ours qui ne semblait prêt qu'à une seule chose ; La manger.