Forever alone.. /M

Max´Belle marchait d'un pas lent sur les grandes collines, le moral n'était pas là elle déprimait de ne pas trouver l'amour, si seulement le dieu des chevaux pouvait lui accorder ce plaisir. Les larmes aux yeux, elle leva le nez en implorant le ciel à voix basse mais le temps qui virait à l'orage lui répondit par une fine pluie désgréable. Autour d'elle, des collines, juste des collines, aucun endroit pour s'abriter, la journée risquait donc d'être vraiment pourrie. À bout de nerf, elle s'allongea dans l'herbe mouillée en laissant couler quelques larmes sur ses ganaches dorées.

Malheureusement pour la blonde, la journée n'allait pas en s'améliorant. La faucheuse la suivait du regard, un masque parfaitement neutre ornant son visage lugubre. Masquée par les arbres, elle était encore invisible. En voyant la jument se coucher, Amalfi grogna, et se mit en marche, sa démarche lente et souple, féline. Elle voulait prendre son temps.

Mais maxi était dans ses pensées et n'azit pas vu la veuve noire se rapprocher d'elle.

Lente et silencieuse, la Mal se glissa jusqu'à elle, jusqu'à bondir brusquement sur elle, la surplombant sans pour autant la toucher. Son visage était encore sans émotions, sauf ses yeux, qui brillaient d'une étrange lueur.

La blonde sursauta et observa la fine jument qui l'observait. Les yeux tristes et mouillées par les larmes elle dit d'une voix encore un peu aigue et chevrotante mais ettonement très calme " Bonjour.."

Amalfi demeura interdite pendant quelques longs instants, sans pour autant bouger ou quitter son attitude menaçante. Observant la blonde, elle murmura enfin : " Visiblement non, ce n'est pas un bon jour. "

Seulement Maxi était dans un tel état d'abbatement qu'elle s'en fichait un peu des paroles de la noire. Ses crins mouillés virevoltaient dans son visage et brouillaient ses yeux déjà pleins de larme. Elle baissa la tête piteusement qu'elle déposa sur le sol boueux en soufflant bruyamment.

Plissant ses yeux, la jument se recula de quelques centimètres, sans quitter la blonde des yeux. " Pourquoi es-tu triste ? " articula-t-elle difficilement, incompréhensive.

La blonde ne la regarda même pas, sa peine était si grande " A quoi ça sert que je te le dise si tu t'en fiche, je n'ai pas envie de gaspiller ma salive" Elle ronfla des naseaux une nouvelle fois en levant les yeux au ciel "Et puis nous ne nous connaissons même pas"