i killed your cat.

La silhouette d'Hermod déambule dans le champ de coquelicots. Il apprécie cet endroit, ça frôle le fantastique.

( han Fever Ray *-* )

Et sa douce fille n'était pas bien loin, batifolant dans le champ des coquelicots, un fébrile sourire aux lèvres, dans ses pensées.

♥

Un doux arôme vient lui caresser les naseaux. Il s'immobilise un instant, balayant l'endroit d'un regard vitreux. La silhouette qui se dessine au loin lui fait vaguement penser à celle de sa mère.

Elle flânait, les odeurs se mêlant dans ses naseaux, si fortes qu'elle ne put y reconnaître celle de son paternel. Les yeux mi-clos, elle se laissa bercée, marchant dans une direction hasardeuse.

Elle s'approche et il ne bouge pas, toujours adossé contre son arbre. Mais elle ne le laisse pas indifférent, elle l'intrigue. Quand celle-ci arrive enfin à une distance raisonnable pour entamer la conversation, Hermod se redresse légèrement, toussotant afin de faire remarquer sa présence.

Morphée sursauta légèrement quand elle entendit quelqu'un se racler la gorge et fit volte-face. Elle découvrit alors un grand étalon brun, qui la dépassait de taille. Il était imposant, et sa carrure était époustouflante. Les naseaux légèrement pincés, elle inspira l'odeur du mâle. Il lui rappelait quelque chose, mais cela était à la fois proche et loin dans son esprit. Il ressemblait à quelqu'un qu'elle connaissait. Mais elle n'osa parler.

Une lueur étrange dans le regard de l'inconnue le ramène à des temps plus joyeux. Il croit la reconnaître, mais il n'est pas certain. ▬ Morphée ? tente-t-il, à tout hasard.

« Papa ? » Lança-t-elle, le regard pétillant en guise de réponse. Elle n'y croyait pas. Était-ce une farce ? Elle en aurait été profondément attristée. Depuis le temps qu'elle rêvait de voir revenir ses parents, en voilà au moins un qui revenait au grand jour. Quasiment certaine que c'était son père bien-aimé, elle se jeta en avant pour l'enlacer, retrouvant l'odeur réconfortante qui avait bercée sa petite enfance.

La voix de Morphée résonne dans le crâne brûlant du mâle. Sa joie est intense, est s'amplifie lorsque leurs corps s'entrelacent. Elle est si grande, si belle. ▬ Je suis désolé de t'avoir abandonnée. Il se sent tellement misérable d'avoir loupé l'évolution de sa propre fille.

Il était vrai qu'il avait loupé son évolution, mais pas grand chose dans son évolution personnelle. Morphée était toujours la même que quand elle était pouliche. Elle était frêle, sensible, fragile. Quelque peu naïve à cause de son inexpérience de la vie. Elle se pressa contre son paternel, heureuse de retrouver cette chaleur réconfortante. Elle se sentait redevenir pouliche, une enfant qui admirait considérablement son père. « Tu es là, c'est le plus important. » Fit-elle sans aucune rancœur, comme si tous ces mois d'absence n'avaient été que superficiels.