My Demon From the Star.

Debout au centre des miroirs de glace, Apophis espérait faire de nouvelles rencontres et surtout, ce qui l'enchantait par-dessus tout... C'était l'imprévisible. Nul ne pouvait affirmer savoir qui est " Apophis " de leur bouche ou du regard. Il est simplement ce que l'on pourrait qualifier de " fantôme ".

Déviant très lentement la tête ainsi que les yeux vers la masse noire, Apophis demeura de marbre, rien ne sortit de sa bouche à cet instant bien précis. L'étalon observait minutieusement les faits et gestes du mastodonte, il ne semblait pas du tout être le genre à taper sur la tête sans raison, celui-là. Le picoté ne disait presque jamais rien, lorsque l'on entendait le son de sa voix, c'était une chance inestimable. Son regard persistait à vouloir s'encrer dans celui de l'étranger, comme s'il se prenait pour un bulldozer. Mais, aucun geste ou parole ridicule ne sortit à ce moment, bien évidement, Apo était du genre à parler de manière réfléchit et seulement quand cela lui semblait nécessaire. Cette situation ne méritait pas encore de conversation... Mystérieux.

L'étalon détourna calmement les yeux et les ferma par la même occasion. L'attitude de la jument l'intriguait plus ou moins, mais une vérité allait désormais sortir de sa bouche, malheureusement. « Vous allez mourir, prochainement. » lâcha-t-il, sur un ton effrayant et sérieux avant de faire lentement demi-tour, connaissant presque ce qui allait se produire dans le futur, sur les terres de Galop Sauvage. Apophis connaissait déjà la réponse et même si ce n'était pas le cas, il finirait par le découvrir. Son calme et sa sérénité faisaient grandement peur, il était rare de trouver des mâles de cet aspect-là.

Il s'approcha et s'arrêta à quelques centimètres du noir, silencieux. Son regard scruta celui de l'inconnu, brutalement. « Vous avez son odeur. » murmura-t-il, en tournoyant légèrement autour de l'individu en question tout en l'observant continuellement. Apophis savait que ce mâle devait avoir croisé cette dominante et habituellement, cela aurait été quelque chose qui l'aurait rendu bien indifférent. Cependant, en étant dans la peau et le jeu de son aîné, il devait tout faire comme lui. Mais bon, le picoté pouvait cesser tout ceci en un claquement de doigt. « Cette odeur qui appartient à la dominante de la Banquise. » annonça-t-il, sérieusement et dans un calme effrayant.

Il sourit calmement, montrant ainsi qu'il était sincère et vrai. « Miu a reçu des menaces d'un étalon appaloosa et je dois la protéger de celui-ci afin qu'elle ne trouve aucun problème. » Ce qu'il venait de dire était la pure vérité et rien ne semblait montrer le contraire, son regard convaincu. Ce mâle l'avait dans la peau, Ramsès.

Le vent se mit soudainement à souffler très fortement et Apophis détourna légèrement la tête, vers les arbres à l'extérieur de la grotte de glace aux multiples miroirs. En fait, la sortie était bel et bien visible de là où se tenait les chevaux. « Effectivement. Elle n'y peut rien. Après tout, mon frère est très imprévisible. Miu mourra sans doute. » déclara-t-il, sur un ton bien sérieux et presque noble. Apophis gardait son calme et sa sérénité, rien ne semblait l'accabler. Puis, lentement, il vint se poster aux côtés de la noire et ferma les yeux. « Si vous entendez le nom d'Apophis, méfiez-vous. » murmura-t-il, tout bas avant de faire quelques pas vers la sortie avant de souffler l'air pour en voir une brume blanchâtre sortir de ses naseaux et de comprendre que le froid hivernal devenait de plus en plus insupportable. Mais, pour lui c'était un cadeau du ciel et une bénédiction.

Apophis l'observait et trouvait cela fascinant la façon qu'il réagissait à tout et rien à la fois. « Quel est ton nom? » lâcha-t-il, sérieusement. En fait, l'appaloosa voyait bien qu'il était difficile d'entretenir une conversation alors que lui-même ne l'aurait jamais fais et ce, parce qu'il était du genre à ne jamais rien dire. En prenant le rôle de son aîné, il devenait Ramsès à part entière et donc, agissait de sorte à ce qu'il lui ressemble comme deux gouttes d'eau. Agir pour réagir par la suite était une phrase très intéressante. Apo agirait au bon moment quand il serait là, sous ses yeux et si seulement son jumeau pouvait bouger son cul, les choses iraient beaucoup mieux, ici, sur Galop Sauvage.