Dominant.

Invité

Admiration.
De cette création.
Faite par les hommes.
Et qui prend forme.
Devant tes yeux.
Ténébreux.

Il marche, enfin, il trottine, l'encolure légèrement rouée, ses yeux noirs balayant les alentours. Souverain mystérieux. Fier d'avoir obtenu ce territoire, qui lui revenait de droit. Soudain, une silhouette noire tranche avec le jaune de son domaine. Il s'arrête, ronflotte, et appelle l'inconnu d'un bref hennissement.

Invité

Interpellation.
À travers un bref son.
Qui est l'origine d'un hennissement.
Tu l'a entendu vraissemblablement.
Puisque perdue dans tes songes.
T'ignore si c'est un mirage.
Tu tangue entre réalité et illusion.
Le soleil.
Prend possession.
De ton âme.
Qui grimpe au ciel.
L'effluve du mâle.
Te fait sortir de ta prison.
En te faisant pression.
Pour que ton regard.
Se tourne à son égard.
Une attraction invisible.
Te capture.
Et tes pas te mènent.
Vers lui par automatisme.
Distance.
De quelques mètres.
Le silence.
Te pénètre.

< Etrange demoiselle > souffle-t-il, tandis que son regard brûlant se glisse dans les siens. Elle dégage une aura .. particulière, et cela l'intrigue. Ramsès est un étalon très curieux. Il redresse un peu la tête, et ses yeux parcourent rapidement le corps osseux de la noiraude. Elle ne doit pas être très vieille. Il ne l'a jamais vu ici. < Qui es-tu ? >

Invité

Cet étalon.
Te parçoit.
Comme une jument étrange.
Attise ta curiosité.
Tes oreilles.
Se dressent.
Et tu plonge.
Ton regard.
Dans les prunelles noires.
De ce mystérieux inconnu.
Tu le laisse faire.
T'analyser.
Tu montre.
Ce que tu veux qu'il voit.
A travers tes deux yeux.
Ténébreux.
Tes Démons.
Sages.
Tu es ombre.
Aucune émotion est perçue.
Juste ton côté solitaire.
Appuyé par un silence de pierre.
Ton masque t'évite d'être mise à nu.
Ta langue se délie.
A sa question.
Il veut savoir ton identité.
Guidée par ton maître.
Qui brûle tes ailes d'ange.
Te dicte ce que tu dois lui avouer.
"Appelle moi Princess ô noble étalon."
Es tu en train d'entrer dans un jeu malsain Douce Songe d'Eté?
De manipulation.
Pour plier cet inconnu selon tes convictions?
Tu te laisse devenir marionette.
De ses voix parasites.
Qui grondent dans ta tête.
Et tirent les ficelles.
Prisonnière.

Il pointe ses oreilles bicolores vers elle, tandis qu'un fin sourire se dessine sur ses lèvres d'albâtre. Intéressant. Elle a l'air timorée, la gamine. < Princesse ? reprend-t-il, ricanant légèrement, c'est un peu présomptueux comme nom. En valez-vous la peine ? > souffle-t-il en plongeant son regard dans le sien. < Que voulez-vous ? > reprend-t-il plus vivement, frappant le sol de son sabot.

Invité

Son rire.
T'atteint pas.
Tu le fixe.
Stoïque.
T'ignore sa question.
La première.
Qui te laisse silencieuse.
La seconde te décoince.
Ton regard.
S'illumine.
D'une lueur de malices.
"Le souverrain de ces terres."
Casse le silence.
De ta voix.
Qui se dévoile.
Se dénoue.
Entre la masculinité.
Et la féminité.

Mais quelle étrange créature. Elle était de celles avec qui il sentait qu'il pourrait jouer sans qu'elle ne s'effarouche au moindre frôlement. Il sentait que cette petite là serait très intéressante à malmener. < Vous l'avez devant vos yeux. > répondit-il avec un sourire en coin, la scrutant avidemment.

Invité

Révélation.
De suite.
Ton regard.
Juge ses formes.
Masculines.
Ses tâches irrégulières.
Qui parsèment le blanc.
De ce noble étalon.
Pliera tu à ses ordes?
Veux tu réellement être.
A ses petits soins?
Tu les aime bien.
Ces terres.
Tes yeux.
Tournent sur le paysage.
Balaie le Sphinx.
Pour stagner dans ce regard.
Qui montre de la puissance.
Tu prône à son égard.
Le silence.
Princess.
Laisse place.
Ô Songe d'Eté.
Tu sera à la merci.
De ce roi.
Brise le silence.
De ta voix qui danse.
"Ô souverrain.
Pourquoi avoir choisi ces terres et pas d'autre?"
Voix intangible.
Membres immobiles.

Elle a une étrange façon de parler, et cela intrigue l'étalon, qui penche légèrement la tête sur le côté. A sa question il frappe le sol de son sabot, abaissant ses oreilles. Personne d'autre que lui n'a le droit de poser cette question ! < Je pense qu'elles m'étaient prédestinées, étant donné mon nom. > répondit-il d'un ton un peu brutal. < Et vous, pourquoi ? >

Invité

La brutalité du dominant ne te choque pas. Est-ce là l'exemple du parfait étalon qui montre sa supériorité? Ton regard se veut insolent. Il s'éternise dans les prunelles de ce leader défiant ce dernier. Tu joueras point avec lui. Il n'a pas l'air sot et facilement manipulable. Pourtant tu lances la carte de l'inconscience en te mesurant à lui. Copie ses gestes. Montre-lui que tu n'as pas peur. Tes cicatrices prouvent ton passé de violence et donne cette image de ton enfance. Torturée. Tu ne réponds pas à sa question. Tu t'enfonces dans le silence. Il doit deviner par lui-même ton intention.

Contre toute attente, la gamine répond à son attitude provocatrice, ce qui fait sourire Ramsès plus qu'elle ne l'agace. Elle a du cran. Mais il est le chef. Et si elle veut intégrer son territoire, elle a intérêt à se soumettre. L'étalon gonfle le poitrail, levant sa tête, abaissant ses oreilles, de sorte que celles-ci s'inscrivent dans la linéarité de son chanfrein. Ses naseaux se dilatent convulsivement et il fait deux petits pas en arrière, fouettant l'air de sa queue, ronflant. Il se grandit au maximum, dominant largement la fine jument noire.

Invité

Se soumettre ou montrer ta force? Un dominant veut dans son territoire des âmes guerrières et qui n'ont peur de rien. Toi tu ne bronches pas devant son imposante musculature. Ton regard joue avec ses formes et tu esquisses un sourire dont Princess a le secret. Tes oreilles pivotent et ta queue fouette l'air. Libérant ainsi les douces effluves de tes chaleurs saisonnières. N'oublie pas Songe que tu es une jument. Ton côté sage prend le dessus et doucement ton encolure est un levier qui s'abaisse. Soumission. Mais se battent à l'intérieur de toi tes Démons qui t'arrachent des cris silencieux de douleur. Redresse-toi!

Non seulement elle se soumet mais en plus elle le charme. Mais pour une fois, Ramsès reste sévère, son regard posé sur elle. < Je t'ai posé une question > souffle-t-il, impérieux, pinçant ses naseaux pour en chasser l'odeur de ses chaleurs.

Invité

Mais tes Démons écrasent tes cordes vocales pour qu'aucun son signale. Tu es muette et tu ne sais pas comment répondre à cet étalon qui te fait peur Ô Songe d'Eté. Tu implore silencieusement d'un regard fou ce dominant.