no masters or kings when the ritual begins

PA
La petite chose blanche comme la lune aux yeux de la couleur de l'eau ici présente, ne tente pas de toucher l'eau. C'est trop beau et trop sage pour ne pas être dangereux.

Chaodence, lui, ne se gênait pas de traîner sur ces terres puisqu'il était ami avec le dominant. Fier comme un paon, il aperçu soudain une pouliche blanche, plus blanche que la neige qui les entourait, et l’interpella d'un bref hennissement, intrigué.

Elle se tourne comme une machine lorsqu'on l'appelle. Alors, elle recule d'un pas, avant d'en avancer de cinq. Il est à trois de lui, maintenant. De ses yeux bleutés, elle l'observe, sa tête penchant vers la droite. Il est plus grand qu'elle. Donc, plus vieux.

Sans doute, sans doute pas de beaucoup. Chaodence n'est pas dans les plus grand de l'année, en taille, il n'est pas très impressionnant pour l'instant. Le sabino pointe ses naseaux vers elle, curieux. Bonjour... il lui sourit.

Ses oreilles à elle font les tournesols, à la recherche de soleil, tournant en tout sens. Elle lui sourit après quelques seconde et hennit, joyeuse, la tête vers le ciel.

D'autant plus intrigué, Chaodence fait basculer sa tête sur le côté à 90 degrés. Nerveux, il se met à piaffer, hennit doucement en direction de la pouliche. Elle le rend curieux autant qu'elle l'inquiète et, se mettant à lui tourner autour, il demande: Tu es qui toi? Le sabino s'arrêta, arqua son encolure.

Diversion, diversion, vite, diversion. Elle se montre et hennit doucement, puis lève un de ses antérieurs qui semblent congelé. Sans le faire exprès elle éclabousse le petit sabino de neige, et rigole doucement, recommençant avec l'autre membre, volontairement.

Il la regarde, puis tout à coup...Splatch!. La face blanche de Chaodence est éclaboussée de neige par la pouliche immaculée. Il s'ébroue, et elle en remet une couche. Le poulain s'esquive, recule, se secouant vigoureusement pour chasser la neige et...sa frustration. Puis, il sautille quelques foulées et l'éclabousse à son tour, en faisant un arrêt glissé. C'est une vague qui s'abat sur la demoiselle, et n'attendant pas de représailles, le petit sabino pivote et détale en gloussant.

Mais faible et petite comme elle est, elle est profondément touchée. Des larmes viennent vite à ses yeux azures, lorsqu'elle le voit partir, fière. Elle reste alors assise, les sabots de ses antérieurs entre ses postérieurs écartés. Elle veut des excuses, un geste, un sourire. Elle ne comprend pas pourquoi il lui en a donné autant, alors qu'elle donnait si peu. Elle calcule, ce qu'il pourrait faire. S'arrêter, se retourner, et venir vers elle. S'arrêter, se retourner, et partir en lui tirant la langue. S'arrêter, se retourner, et partir plus fière qu'il n'est venu. S'arrêter, se retourner, et foncer vers elle, paniqué. S'arrêter...

Mais en s'apercevant qu'elle reste assise là, il s'arrête, se retourne, et lance en clignant des yeux d'étonnement: Bah, allez viens petite! Tu veux pas jouer? Il trépigne sur place. Renâclant et créant ainsi de fuyards petits nuages de vapeur.

Elle incline à nouveau la tête d'un côté, et chasse les larmes en clignant plusieurs fois des yeux. Doucement, elle se relève, remettant sa tête droite. Elle accourt vers le sabino en petits bonds, comme une biche. Alors, elle le regarde. Qu'est-ce qu'il voulait faire?

Elle le fait sourire, il la trouve...mignonne. Attendrissante. En voyant son âge, et déjà, comment elle se comporte, il se dit qu'il leur faut un jeu simple et pas trop brutal. On joue à cache-cache? Tu te caches, je compte jusqu'à dix en fermant les yeux, et je dois te trouver! D'accord? Il attends son approbation, puis ajoute: Et quand je te trouverai, tu devras me dire ton prénom! Lui glisse-t-il à l'oreille.

Elle a intérêt à bien se planquer alors. Elle hoche vigoureusement la tête, amusée par l'idée du petit sabino. Enfin, du petit plus grand qu'elle, quand même. Avant le décompte, elle prend soin de regarder les alentours et de s'atteler à sa tâche préférée; calculer.

Il semble à Chaodence qu'elle est d'accord. Alors, sans plus attendre, le poulain allonge ses antérieurs devant lui, croupe en l'air, et niche sa fine tête entre. A vingt, j'arrive! UN...DEUX...TROIS...

Elle détale comme un lapin vers l'endroit où il lui semble judicieux de se cacher. Sous quelques pins, il y a un rocher. Elle projette alors ses postérieurs dans la branche la plus basse et la plus proche du caillou, pour ensuite se camoufler sous la neige, en attendant le poulain.