De bas en haut

● Au pied du Mont Olympe, Chaodence cherchait une personne particulière. Depuis leur dernière rencontre, il était certain qu'elle devait traîner dans le coin, et s'évertuait donc à trouver une piste.

Et elle était là. Elle était là attendre, silencieusement. À secrètement espérer qu'il vienne, parce qu'il lui avait fait une promesse. Parce que Khaleesi honorait toujours ses promesse, elle attendait, près d'un arbre, tout en bas d'une piste.

● L'apercevant enfin, il galopa les derniers mètres, tout fougueux. Bonjour! Prête pour l'ascension? Fit-il, en désignant le sommet du bout des naseaux.

Elle avait douté. Durant un instant, la jument s'était dit que peut-être, il l'avait oubliée, comme elle elle avait pu oublier certaines personnes, certaines paroles. Puis finalement, un bruit de pas s'était fait entendre, et les fin naseaux de la petite arabe avaient capté une fragrance connue, bien qu'encore un peu nouvelle pour elle. Chaodence. Il était venu ici, spécialement pour elle, pour lui faire découvrir le pays. Un fin sourire s'afficha sur ses lèvres et elle accueillit son nouvel ami avec joie. « Plus que jamais. » Lui répondit-elle en jetant un œil dans la direction qu'il venait de lui indiquer.

● Alors c'est partit. Il prit le pas, un pas énergique, ni trop lent ni trop rapide. Au début, ça serait facile. Mais à la fin, ils devraient presque devenir cabris. Selon les rumeurs, l'herbe là-haut est extrêmement tendre et savoureuse. Informe-t-il.

Elle lui emboîta alors le pas, comme elle avait pu le faire quelques jours auparavant, lorsqu'il l'avait reconduite à l'entrée du désert, où elle avait au le malheur de se perde. Elle se perdait tout le temps. Telle une boussole fatiguée par le temps, Cassie ne retrouvait jamais son chemin. « J'ai hâte d'y goûter dans ce cas. » S'amusa-t-elle en trottinant aux côtés de l'étalon. C'était son allure favorite, celle qu'elle utilisait pour gravir le flancs des montagnes. Pas assez lent pour devoir tirer plus sur ses muscles, pas assez rapide pour la fatiguer trop tôt.

● L'étalon panacha sa queue, et orienta ses oreilles dirigées vers l'avant. La grimpe commençait, avec une pente plutôt abrupt. Il prit le trot à son tour, puis accéléra de quelques foulées de galop pour prendre de l'élan. C'est parti! S'exclame-t-il d'un ton enjoué.

Visiblement, il avait envie de jouer à la course. Étirant les lèvre en un sourire amusé, Cassie ronfla des naseaux en secouant tête et crinière, sans pour autant accélérer le rythme : elle préférait largement économiser ses forces pour plus tard. On ne savait jamais.

● Cha avait repris son entraînement depuis un moment, depuis qu'il s'était remis de ses blessures. Il avait donc une musculature suffisamment développée pour se permettre de pouvoir pousser un peu ses forces. Le jeune étalon finit de grimper la pente, et l'attendit, et ils se retrouvèrent sur un sentier assez large pour un cheval à la fois.

Khaleesi, quant à elle, possédait la force physique et mentale pour grimper une bonne partie du Mont au galop. Mais aujourd'hui, elle avait envie de prendre son temps, comme autrefois. Comme lorsqu'elle voyageait, pour découvrir le monde et ses merveilles. Rejoignant alors le mâle sur le début du sentier, l'alezane lui fit un petit signe de tête. « Après vous. » Ses chaleurs n'étaient toujours pas terminées et elle n'avait pas très envie de le faire souffrir en lui dandinant des fesses sous le nez ...

● L'étalon voulut répliquer que, les dames passaient devant, mais le fumet qui lui monta aux naseaux le dissuada. Autant ne pas être serviable ce jour là. Comme vous voudrez. Il prit les devants, au pas. Chao imaginait facilement cette alezane faire la course, mais visiblement, elle n'en avait pas envie. En bon éclaireur, il devait s'adapter aux suiveurs. Déjà, alors que leur vue s'élevait lentement, on pouvait voir de jolies choses. Eh, c'est joli non?

Laissant donc le mâle passer devant elle, Cassie s'engagea à se suite sur le sentier, tout en regardant autour d'elle, tandis que le paysage semblait se dégager petit à petit, laissant la jument découvrir la beauté de ce nouveau monde, qui s'étendait maintenant à ses pieds. « Je pourrais me sentir reine ... » Souffla-t-elle en souriant, une légère once de mélancolie pointant dans sa voix. Car si elle était restée aux côté de ses parents, elle serais devenue reine. Mais ces genre de responsabilités n'étaient pas pour elle. « C'est magnifique en effet. »

● Rêvez pas trop, la clocharde. La taquina-t-il avec un clin d’œil. Car un voyageur est comme le clochard, son abri, c'est le monde. Les intempéries et les coups de soleil. Et alors que certains voyagent toute leur vie, vivant sous les ponts, d'autres décident de les traverser pour s'établir. Ils s'étaient arrêté, l'étalon bouchant le passage. La vue serait d'autant plus belle qu'ils grimperaient. Chao reprit le pas, de préférence avant de s'en prendre une.

Cupid escaladait le mont Olympe avec beaucoup plus de facilité que les deux chevaux, seules ses petites ailes travaillaient activement pour le mener au sommet. Sur sa route, il tendit l'oreille et attrapa un bout de leur conversation. Amusé, le petit ange resta à une bonne distance, se concentra et visa une flèche vers les équidés.
Certainement déséquilibré par le vent, Cupid rata le coeur de l'étalon mais toucha le sabot de la jument. Il se mit à grogner: à part se sentir un peu plus aimable et aimante, rien ne changerait au comportement de la jument et il ne restait plus aucune flèche à l'ange de l'amour. Déçu, Cupid se mit en quête d'un nouveau binôme, grognon.

Sale petit couillon de Cupidarion . Surtout qu'elle est pas du tout en bonne position mdrr. Bon alors .... comment je vais faire ça moi ? xD

À nouveau, un fin sourire s'afficha sur les sombres lèvres de la jument, tandis qu'elle gardait les yeux rivés sur le paysage environnant. Elle se sentait soudainement chaleureuse, voire ... bien. Un sentiment nouveau commençait à monter en elle, mais elle n'aurait su mettre de mot dessus. C'est pourquoi elle tourna le regard vers l'étalon et son envie d'être amie avec lui se renforça de plus belle. « La clocharde ne l'est plus tant que ça » S'amusa-t-elle en lui tirant la langue, avant de lui emboîter le pas, une nouvelle fois.