NAISSANCE

Ven 27 Mar 2015 - 19:28

" Au matin de ta vie sur la planète,
Ébloui par le dieu soleil
A l'infini, tu t'éveilles aux merveilles
de la terre, qui t'attend et t'appelle.

Tu auras tant de choses à voir
pour franchir la frontière du savoir.
Recueillir l'héritage
qui vient du fond des âges
dans l'harmonie d'une chaîne d'amour. "

Un vent léger parcourt le champs de mimosa. Quelques pétales, doux et innocent virevoltent et se déposent sur les naseaux de cette minuscule enfant. Autour d'elle, personne. Juste le vent qui appelait son nom. Les fleurs l'enveloppent et la protège comme un cocon doré. Mais d'où vient elle ? Pourquoi était elle seule ? Personne ne le sauras. On aurait pu croire que c'était le ciel qui l'avait déposé ici, dans ce berceau topaze. Un faible hennissement s'échappe de la gorge enrouée de la demoiselle, elle appelle, mais qui ? D'un mouvement de tête maladroit elle redresse sa maigre encolure vers les bourgeons dorés qui l'émerveille. C'est beau, c'est doux. Le soleil, protecteur, écarte les nuages pour venir déposer ses rayons angélique sur le corps fin de la pouliche. D'un geste incertain et imprudent, elle se hisse su les fines brindilles qui lui servent de jambes pour regarder autour d'elle. Ses poumons se remplissent d'air, un air frais, revigorant. Si la terre n'avait pas voulu d'elle, elle serait morte bien plus tôt, et pourtant. Elle est là. Elle est en vie. Encore fébrile sur ses jambes de porcelaine, on pourrait croire qu'une simple brise suffirait à l'emporter. Elle ferme les yeux et entend une voix qui répète sans cesse. Kolisée...Kolisée... Alors c'est décidé, son nom sera Kolisée !

Lun 30 Mar 2015 - 0:07

Tu es venu te promener par ici avec Avalon. Ta meilleure amie. Comme si vous aviez eu besoin de vous ressourcer. De vous éloigner un peu de tout. Du Nord, des soucis, des tourments. Juste de flâner, là, dans un champ de mimosa. Tu éternues plusieurs fois et lui lances un sourire, amusé mais toujours dans ton allure si singulière. Entre absent et doté d'une prestance qui t'es propre. Puis alors que tu écoutes simplement le vent danser dans le silence, il y a quelque chose au fond qui marque tes tympans. Des notes qui n'appartiennent pas aux bourrasques. Tu entends ? demandes-tu doucement à la grise en cherchant du regard d'où ça peut provenir.

Lun 30 Mar 2015 - 0:21

Le flanc contre celui de son ami, Avalon goûtait à un certain répit, un instant rare. D'autant que cet endroit signifiait tant pour elle. La petite grise pouffa un peu en voyant Murphy éternuer de la sorte, et lui tira la langue pour le taquiner, comme souvent. A croire que le comportement de sa progéniture déteignait sur elle. Soudain, elle se figea. Ce n'était pas que le vent qui lui avait rapporté les plaintes aiguës, mais aussi son instinct maternel, aiguisé comme jamais. -Un poulain. Fit-elle, hochant la tête à son attention. -Et seul. Précisa -t- elle en accélérant le pas. Elle se repérait à l'odeur, et finit par débusquer la silhouette de la petite. Un sourire attendri naquit sur ses lèvres, et elle baissa l'encolure jusqu'à l'enfant. -Salut ! Tu est toute seule ? Tu es perdue ? Murmura -t- elle, tendre et maternelle.

Mar 31 Mar 2015 - 20:39

Kolisée sourit en observant un mimosa lui chatouiller les narines. C'est alors que deux grandes choses sortie de nulle part s'avance vers elle. Surprise et manquant d'équilibre, elle retombe lourdement sur les fesses. Immobile et muette, elle les observe avec ses grands yeux ronds pétillants de curiosité, tête penchée sur le coté. Un faible hennissement sort de sa gorge comme pour les imiter mais elle ne maitrise pas encore bien la parole. Malgré tout, elle comprenait leurs mots. La pouliche devait probablement avoir entendu sa propre mère parler lorsqu'elle était dans son ventre. " Hiiii ? " questionna t elle, les yeux braqués vers le groupe d'équidé.

Mar 31 Mar 2015 - 23:34

Tu suis ta meilleure amie à travers la cambrousse. Ton instinct paternel n'est pas vraiment le sens le plus aiguisé chez toi, peut-être la faute à n'avoir jamais vraiment eue de figure masculine dans tes aïeux et dans ton éducation. Puis finalement, elle déniche la petite créature et tu t'émerveilles silencieusement. Elle a une robe que tu n'as encore jamais vue, c'est vrai. Tu t'approches doucement, observant la façon et la facilité qu'a Avalon pour l'amadouer, lui parler déjà, alors que tu es un peu incapable d'interagir avec quelqu'un d'aussi jeune.
Tu souris néanmoins, malgré toi touché, en entendant la réponse incertaine de la petite noire. Puis tu regardes aux alentours, légèrement préoccupé. Tu penses qu'elle a été abandonnée ? demandes-tu avec un frisson.
Un triste sort. Qui ne te laisse pas indifférent...
Car il te rappelle avec mépris et nostalgie le tien.

La petite appaloosa était vraiment adorable, et Ava se sentit fondre face à elle. -Tu as faim ? Demanda -t- elle. La petite n'avait pas l'air très forte, et n'avait sûrement pas l'âge d'être sevrée. Si elle était toute seule, il y avait fort à parier qu'elle n'avait rien avalé depuis plusieurs heures. Son regard noisette se promena au loin, avec inquiétude. Mais comme elle l'avait supposé plus tôt, personne d'autre qu'eux n'était. Elle lança un regard confus à son ami. -Je crois oui. Il n'y a pas de corps je crois, et elle n'a pas l'air de chercher sa mère non plus... Soupira -t- elle.

La pouliche les regarde en tirant une drole de tête, comme si elle apprenait à se servir des expressions de son visage. Elle pivote ses petites oreilles duveteuse vers l'avant et répète le dernier mot de la jument. « Mère ? » questionne t elle sans trop comprendre ses propres mots. Elle essaye d'interragir et se redresse bien droite sur ses grandes jambes fines. Quel exercice difficile de se tenir debout sur ces minuscules sabots aussi fragiles que la porcelaine. Elle ne détache pas ses iris ambrés du regard bleu hypnotisant du dominant. Pour la première fois, maladroitement, elle leur esquisse le plus beau des sourires.

Charmeuse !

Alors que tu vas tenter de trouver un moyen de t'esquiver, peut-être prétexter d'aller vérifier s'il n'y a vraiment personne pour échapper à ce moment où tu ne sais pas trop quoi faire, quand soudainement les yeux noirs de la pouliche s'ancrent dans les tiens, tout aussi sombres. Plus encore. Tu frissonnes, incapable de détourner ton regard d'elle, tandis que son sourire est comme une fleur au milieu d'un champ de guerre. Comment t'appelles-tu ? souffles-tu sans plus chercher à fuir.

Up ?

désoulée

-Oui, ta maman... Celle qui... Celle qui t'élève, qui t'aime et qui s'occupe de toi... Tenta d'expliquer la petite grise, jetant un vague coup d'oeil vers Murphy. Elle se prit à sourire en prenant conscience de leur échange muet, puis se décida à pousser doucement la petite vers ses mamelles. -Viens, si tu as faim...

T'inquiètes, c'est juste que j'adore ce rp ! :30: NAISSANCE 425826

Ses petites oreilles craquantes se dressent vers l'étalon, elle ouvre grand sa bouche pour lui répondre mais la jument réplique aussitôt. Sa tête tourne vivement de droite à gauche, un peu confuse et ne sachant à qui répondre. Tout ce mélange dans son cerveau, trop de mots nouveau, de sentiments, d'émotion de découverte fusent en elle. La pouliche trépigne comme une pile électrique à pleine batterie. Elle louche et se concentre. " Faim ? " répète t elle encore, en éternuant car le pollen la dérangeait avant de s'approcher des mamelles alléchantes en les reniflant du bout du nez. Sans trop comprendre comment s'y prendre. MODE D'EMPLOI SVP !!!!

Les mots d'Avalon résonnent longtemps en toi. Alors pourquoi Brooklyn a-t-elle plus souvent dans ta tête tenu le rôle de mère sans même que tu ne l'aies rencontré ? Pourquoi ton cerveau n'a-t-il pas compris que celle qui t'a aimé et pris sous son aile dès le premier jour de ta vie était ta "vraie" mère ? Pourquoi cette obsession pour les ombres, Solheim ?
Euh... murmures-tu doucement en voyant que la petite ne sait pas comment s'y prendre. Après tout, c'est pas vraiment lui qui va lui expliquer ou faire une démonstration

Avalon se retrouva un peu bloquée à la question de la petite noire, et devant son air hésitant. D'habitude -du moins, à sa connaissance- les poulains y allaient à l'instinct. Du bout du nez, elle poussa un peu plus la pouliche vers les mamelles. -Ben euh... Faut prendre là, avec la bouche ! Fit-elle maladroitement, jetant un regard désespéré vers Murphy

Espiègle, elle les regarde un à un avec un air chipie et se met à rire. Bien sure qu'elle sait ! Pour qui la prenait on ? La pouliche s'approche de la mamelle et se met à boire goulument en s'en mettant partout. On aurait pu croire que la petite n'avait pas but depuis des semaines. Une fois repus, elle se recule et fait un rototo. Oupsss :30: Par la suite, elle se couche, épuisée par de telles émotions. Kolisée s'endort bien vite, le ventre plein.

Mais tu te contentes de hausser les épaules, comme si tu ne pouvais pas aider Avalon plus que ça Tu observes la petite se rassasier puis s'endormir rapidement et tu oses même sourire un peu devant ce spectacle attendrissant. Ton coeur de glace se fragilise un peu devant ça, visiblement.
Puis tes yeux sombres se lèvent vers la pommelée. Tu as l'instinct maternel, c'est sûr. Tu es douée avec les enfants. Tu dois faire une mère excellente.