the bright days are here - h

BAELFIRE
le paysage, tu t'en fiches. tu avances, dans tes pensées depuis l'histoire avec eliny. elle corrompt ton esprit, elle prend toute la place dans tes réflexions. tandis que le crépuscule s'annonce et que la fraîcheur balaie la chaleur, tu te diriges vers le sphinx. tu ignores comment être arrivé ici, dans le territoire égyptien. c'est un pas mécanique qui t'a porté jusque là.

tu la détectes, elle est devant toi. une nouvelle ? tu ne reconnais pas son odeur et elle ne porte aucune marque propre aux chevaux d'ici. toujours dans ta réflexion brouillée par la rencontre de cette inconnue, tu marches sans t'arrêter. tu ignores si tu passes ton chemin ou au contraire, tu t'arrêtes. tu choisis la deuxième solution. arrivé à sa hauteur, tu t'arrêtes, ronflant légèrement des naseaux. ton regard se perd vers l'étendue aride. jadis tu aurais tracé ta route, mais quelque chose a changé chez toi. eliny doit sûrement en être la raison. par contre, tu es aussi bavard qu'une pierre.

impossible de cerner ton expression tellement elle est froide comme le marbre. le ciel s'assombrit. bientôt, l'obscurité et le froid règneront sur l'égypte. elle te salue et tu inclines ton regard pour pouvoir la voir. ronflant légèrement des naseaux, tu lèves les yeux au ciel. il n'y a aucune lune pour baigner de sa lueur blafarde le désert égyptien. le vent se lève et il caresse ton visage de sa brise nocturne. la température commence à chuter. tu attends que ton regard s'habitue à l'obscurité pour te mettre à marcher. tu ne fais aucun signe, mais tu l'invites à t'emboiter le pas.

le soleil a disparu, plongeant l'égypte dans les ténèbres. tu es habitué à ces terres, tu les connais à forcer d'y errer. elles n'ont plus de mystère pour toi. la jument s'est installé à ta hauteur. sa douce odeur se glisse dans tes naseaux. tu essaies d'ignorer ta nature, celle qui te rend sensible au parfum des juments surtout en période de chaleur. tu demeures silencieux jusqu'à que la pie lâche son nom. tu répètes halley à voix basse mais suffisant pour être entendu. ce nom sonne comme celui qui a été donné à une de tes ancêtres. tu ne sais pas pourquoi tu songes à ta famille, ils ont tous disparu. tu es le seul restant, depuis le décès de ton frère. mais rien n'est perdu, la lignée continuera. tu vas fonder une famille avec eliny. et cela te tracasse l'esprit. tu te rends compte que tu es enterré dans un mutisme lourd. tu brises le silence en faisant claquer baelfire dans l'air. tu continues à avancer quand tu vois une pyramide. tu te diriges vers l'entrée. le danger rôde, même la nuit. passons-la dans cette pyramide, ce sera plus chaleureux. tu passes tes naseaux sur la paroi externe de la pyramide pour activer un bouton et ainsi faire ouvrir la porte.

up maé ?

oh mon dieu, je suis impardonnable !

tu sens la jument hésitante. tu la comprends. qu'aurais-tu fait si les rôles avaient été changés ? suivrais-tu un inconnu dans un endroit étroit, sombre et surtout inconnu ? surtout toi. imprévisible, tu ne te fais pas confiance. néanmoins tu invites la jument à passer devant si elle le veut. mais est-ce raisonnable de marcher derrière une inconnue aux odeurs enivrantes ? même si tu fais preuve d'un bon contrôle en ce moment, tu ignores ce qu'il peut se passer. tu sais qu'ils te guettent, les parasites. ils n'ont pas pu disparaître comme cela de ton crâne. ils attendent une autre faille pour t'avoir sous leur joug. ces tyrans qui jouent de toi. ils te laissent jouir de la vie pour mieux te poignarder. quel danger rôde, hein baelfire ? tout peut être dangereux ici. toi, par exemple. tu lui lâches un vous n'êtes pas native de ces terres en soutenant ton regard dans ses yeux qui reflètent la lune blafarde. si elle était d'ici, elle aurait trouvé réponse à sa propre question.

alors que la jument s'avance dans le premier couloir de la pyramide, tu lui emboites le pas. à chaque déhanché de sa part, tu sens les effluves qui se dégagent. pinçant tes naseaux, tu avances lentement. la porte se referme derrière vous dans un claquement sourd et les torches s'allument dans la foulée. tu t'en veux de lui avoir laissé la chance de mener, mais elle n'a pas l'air de connaître le terrain qui est miné de pièges.

et elle te tire de tes pensées. tu la sens hésitante, pas à l'aise dans ce lieu qui lui est étranger. le danger ne t'a jamais fait reculer. en plus, tu as joué la carte de la sécurité en laissant la jument mener. si elle déclenche un piège, ça sera elle qui le subira. mais tu lâches un arrêtez-vous de ta voix calme.