laisse-moi te suivre, laisse-moi m'enfuir (r)

La silhouette de Ruyn s'étira lorsqu'elle rentra dans la salle de Bal, et le noir de sa robe n'avait jamais semblé aussi ténébreux. Faut dire qu'elle avait pris un bain juste avant Elle s'était même laissée aller à une petite coquetterie, et avait réussi à caler trois marguerites entre les crins sa queue immense ( héhé ). C'était Adagio qui lui avait fait vous avez quoi ¬¬ Bref, sans prêter attention aux autres danseurs, voulant sans doute jouer un peu à la princesse, la noiraude s'empressa de se foutre dans un coin reculé de la salle, et, cachée dans la pénombre, entreprit d'observer les convives. ¬¬

C'était fascinant. Tout le monde avait le sourire aux lèvres, tout le monde dansait, parlait, riait... ah non. Y avait un étalon moucheté dans le coin qui semblait pas trop à sa place Désireuse de le faire chier et de le rendre heureux, la grande ombre noire se glissa jusqu'au monsieur. Salut

Clignant des yeux, un peu abasourdie, Ruyn dévisagea l'étalon qui venait de prononcer son prénom, restant figée dans une position un peu ridicule, l'antérieur levé. Euh ... on se connait ?

Oh

Elle ne cesse de le scruter, presque méfiante. Serait-il un des sbires de Septenrê, envoyé la surveiller ? Mais son nom est un déclic dans l'esprit de Ruyn, qui lui sourit franchement. Absalom ! s'écrie-t-elle, en riant un peu. Tu as quelque chose de changé, c'est pourquoi je ne t'ai pas reconnu ... confie-t-elle, le scrutant un peu plus.

Elle sait. Elle a lu la tombe de Ramsès, elle a sûrement entendu de ça de Chao, ou même Septenrê. Elle sait mais elle l'a oublié, perdue dans tous ces liens familiaux qui se dévoilent peu à peu. Oh, reprend-t-elle, hochant la tête. Où étais-tu passé ? Elle rit un peu à sa dernière remarque, penchant la tête sur le côté. Oh je m'efforce de rester jeune dans ma tête, ça doit se voir sur le reste lâche-t-elle d'un air pensif.

Peut-être ... concéda-t-elle, lui tirant la langue d'un air malicieux. Fuck la faucheuse, fuck fuck Tu n'avais pas une famille, à une époque ? Enfin une nana et tout ? ¬¬ questionna-t-elle, en réfléchissant, elle faisant fi du tact, quoiqu'elle en eusse beaucoup habituellement. Mais c'était la seule chose qu'elle connaissait de lui, en vérité.

Elle accueillit sa déclaration avec réserve, comprenant avec un peu d'effroi qu'elle avait touché une corde sensible. Ce n'est sûrement pas de ta faute, le rassura-t-elle avec un petit sourire. Tu accordes de l'importance à la famille ? questionna-t-elle en détournant les yeux, balayant à son tour la salle du regard.

Est-ce nécessaire de se battre pour une cause ? questionna-t-elle, les yeux dans le vague.