se lever de bonheur

Sweeney

L'ibérique se dressait face à un troupeau d'individus étranges. Il étaient laids. Laids, et moches. Et repoussants. Mais Sweeney les admirait depuis longtemps, si bien qu'il était devenu blanc.

Aslaug s'était glissé entre les repoussants animaux, profitant de leur chaleur pour paître en paix.

Il s'approcha du troupeau en observant l'anomalie. Vous n'êtes pas à votre place je pense. accusa t-il froidement. 

Elle relève une oreille, toise les mammifères qui l'entourent et redresse finalement la tête pour fixer l'étalon brun. « Au contraire » Souligne-t-elle en souriant à moitié. « Ils me mettent en valeur » Comme un joli manteau de vison, beurk ¬¬

Tu veux que je te fasse la peau pour te garder en manteau? grogna t-il, étrangement calme. Il ne saurait dire si c'était ce troupeau paisible qui le maintenait stable ou bien cette insolente. 

Elle lève les yeux au ciel, amusée. « Me faire la peau à moi, non » En disant cela, elle toise les caribous autour d'elle. « Eux par contre.. »

Je t'en prie. Il mima une brève révérence, comme pour l'inviter à se salir en premier. Il fallait bien voir ce que son futur manteau avait dans le ventre. 

Aslaug hésite, elle n'a pas envie d'obéir si facilement à cet étranger et à venir faire du mal à ces animaux, aussi laids soient-ils. Mais d'un autre côté, elle ne veut pas qu'il pense qu'elle est une dégonflée. Alors, s'armant de son plus beau sourire, elle s'écarte du troupeau et le désigne du bout des naseaux. « Honneur aux dames.. » Fait-elle, sachant pertinemment qu'elle jouait avec le feu, mais finalement ça parvenait à la réchauffer autant que la proximité des Caribous.

Ah, alors madame était réticente et lui cédait le passage. Peut-être n'avait-elle pas envie d’abîmer de potentiels amis moches? Sweeney eut alors une idée. Il se faufila dans le troupeau et gueula alors à l'autre. EH, DIS MOI LEQUEL PRENDRA CHER ALORS!  

Aslaug remarque une tâche rousse au milieu du troupeau. Alors, calmement, elle désigne cette présence inconnue du bout des naseaux. « Pourquoi pas celui-ci ? » Suggère-t-elle en plaquant une oreilles contre sa nuque, prenant conscience de la brutalité de l'individu.

▲ Naska retint sa respiration lorsque Sweeney se mit à aboyer. Immobile, il n'osa plus bouger un muscle, la tête en bas. Il n'osait plus que prier pour que ce ne soit pas lui qui était désigné.

Alors il se dirigea doucement tête en bas - pour mieux surprendre l'ennemi - vers la proie désignée. Une masse plus fine, plus rousse. Il savait qu'il aurait là autre chose qu'une de ces bêtes moches. Pour dire! Bien plus moche que les autres. Eh, viens donc voir ce que tu m'as dégoté! Un rire de hyène impitoyable sortit de sa bouche en voyant le petit Naska. A croire qu'il avait loupé sa croissance, celui là.