maybe the sex will help me to forget (o)

Heureusement que l'été reprenait doucement ses droits, car ce territoire était traversé de vents froids qui frigorifiait Oslo, déjà débarassé de son poil d'hiver. Il se réfugia dans cet étrange oiseau éventré pour échapper aux assauts du zéphyr impitoyable.

Si l'arrivée de la grande jument isabelle le surprit, il n'en montra rien, ses yeux bleus suivant ses mouvements avec une sérénité déconcertante. Elle ne l'avait pas vu. Aussi dit-il d'une voix très douce, très grave : Bonjour ?

J'ai remarqué, répondit-il toujours tranquillement, esquissant un sourire en coin. Il laissa le vent s'acharner contre la carlingue quelques secondes, puis leva la tête, la pointant de son museau gris. Vous avez trop froid vous aussi ?

Voyant qu'elle tremblait, il se rapprocha instinctivement d'elle, mais s'arrêta au milieu de son geste, balayant les alentours du regard. Enfonçons-nous plus dans cet avion, proposa-t-il, les parois semblent moins abîmées par là-bas, fit-il en désignant le fond de l'avion du bout des naseaux.

Il l'observa faire avec du recul, détournant volontairement son regard pour le porter sur les parois émiettées. Comment vous nommez-vous ?

C'est un nom exotique pour ces contrées, devina-t-il, reportant son attention sur sa silhouette dorée. Vous n'êtes pas d'ici, n'est-ce pas ? fit-il avec un sourire bienveillant. Je m'appelle Oslo.

Son sourire s'agrandit un peu, tandis qu'il s'arrêtait à sa hauteur, parcourant son corps de son regard bleuté. Vous êtes un akhal, fit-il remarquer, en bon Sherlock Holmes, et ceux-ci viennent souvent des pays plus chauds. Ici, les terres sont relativement tempérées, et puis, si vous craignez tant le froid, et que vous connaissiez bien les terres d'ici, vous ne vous seriez pas aventurée dans le territoire nordique.

Il étouffa un léger rire, haussant les épaules. Avez-vous choisi un territoire, d'ailleurs ?