desperation

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take my hand if you don't know where you're goin'
▵ Le soleil est à son zénith. Il brûle et cogne la peau dorée de Djinn. Mais elle marche, toujours. Elle doit apprendre à vivre sur ce territoire hostile et mortifère. Pourtant, le sable et son parfum si particulier lui rappelle sa mère, Septenrê, et la nuit dans le désert à son autre mère, Ruyn. Comme elles lui manquent. C'est si dur, sans elles. Mais Ruyn lui a dit qu'elle serait en sécurité, ici.

Pour Owbb je rep dès que je suis sur l'ordinateur

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ouééé jtm

OWBERINE

Tâche sombre dans un paysage désespérément blanc, Owberine avançait sous le soleil d'aplomb sans en être inquiété, c'était dans ses gènes que de savoir vivre au cœur de température aussi aride. Il n'avait pourtant pas fait de demande d'adhésion aux Sables, pourquoi faire ? Il était bien mieux seul, seul maître de ses choix et décisions. Il ne rechignait cependant pas à déambuler sous les rayons les plus chauds de l'astre solaire, se laissant aller à une sorte de régénération physique et mentale.

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▵ Elle marche la tête près du sol; une certaine fraîcheur semble s'en dégager. Elle regarde au loin, et voit une silhouette noire tordue par la chaleur. Djinn s'arrête, et redresse son encolure finement sculptée. Elle se contente d'observer. Elle ne sait même pas si ce qu'elle voit n'est qu'un tour de son imagination.

Son regard transperçant, d'un bleu infini, finit par repérer une silhouette se confondant presque dans l'immensité du paysage ennuyeux. Une distraction ? Sa mâchoire se crispe tandis que les démons s'éveillent. Après s'être arrêter pour observer l'individu, ses longs membres puissants se remettent en mouvements en sa direction, pour le meilleur comme pour le pire, de cette démarche naturellement altière et indécente.

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▵ Non, elle ne rêve pas. Ça s'approche d'elle. Djinn se redresse, avance un peu aussi. Elle est curieuse, elle veut savoir qui est cette étrange silhouette. Elle découvre un étalon noir, immense, au regard qui semble lui passer au travers, la transpercer de part en part. Mais elle le regarde aussi, de toute la profondeur de ses beaux yeux noirs.

Elle brille comme le soleil, cela l'interpelle, attise sa curiosité. Owberine s'approche encore, s'appropriant les ténèbres de ses yeux noirs, et la clarté de sa robe d'or.
Il a l'envie irrépressible de la toucher, de voir si sa peau gourmande peut infliger une blessure mortelle semblable au baiser ardent des éruptions solaires. Mais il s'immobilise quelques mètres en amont d'elle, lui laissant le choix de venir à lui ou pas.

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▵ Elle s'arrête aussi. Il dégage quelque chose de si puissant qu'elle en suffoquerait presque. Une sorte d'aura magnétique, sombre. Il lui faisait penser à du métal noir, froid, mais attractif comme un aimant. Elle ne dit rien, pour l'instant, elle est droite, légèrement tendue, mais pas par crainte; une sorte d'extrême curiosité, un désir ardent de connaître cette inconnu de métal. Elle l'observe, mais pas lourdement, ses iris effleurant à peine ses muscles saillants. On dirait que tu ne crains pas la chaleur du soleil. Ces mots étranges sortent, un peu doux, un peu doubles.

Owberine penche légèrement la tête sur le côté, comme pour l'observer sous un angle différent. " Pourquoi aurais je à craindre quoi que se soit ? " réplique t-il, d'une voix pourtant duveteuse, arquant un sourcil, avant de glisser un sourire malicieux sur ses lèvres. Viens, approche.

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▵ Parce qu'il y a des choses dangereuses, réplique-t-elle sans hésiter. Djinn ne s'approche pas encore. Elle s'approchera quand elle sera sûre qu'il n'est pas dangereux pour elle. Ou du moins, qu'elle peut l'être pour lui. Il y a des choses qui pourraient te faire du mal, ou même te tuer, non? C'est une question; et si rien ne pouvait lui faire de mal? Il dégage une aura invincible, qui donne envie à Djinn de passer outre.

Il détache brièvement son regard de sa silhouette, pour l'abaisser quelques secondes sur le sable à ses pieds, un sourire amusé porté aux lèvres. Quelle douce naïveté. " Il faut savoir se montrer plus dangereux que ces choses... " place t-il dans un souffle, son oeil bleu revenant se poster sur son visage emprunt d'innocence. Il redresse l'encolure, dévoilant cette fois ci un air narquois. " Bien des choses et des gens ont essayé de me faire du mal, ou de me tuer, et pourtant, moi, je suis toujours là. " Ses pensées se dirigent vers le souvenir de son père, et il ne peut retenir un rictus satisfait.

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▵ Le ravissant visage de Djinn se penche sur le côté. Innocente, innocente ... Vivement qu'on lui fasse goûter aux ténèbres. Donc tu es dangereux? dit-elle avec un fin sourire. Elle l'a déjà vu, le danger. Elle la touché, de près. Elle n'est pas morte. Mais elle a souffert. Elle souffre encore. Elle s'approche de lui, les yeux opiniâtrement vissés dans les siens. Ses abysses au fond des océans du grand mâle.

Il la laisse approcher, satisfait mais pas réellement surpris. Elles approchent toujours, inexplicablement attirées. Il ne cache pourtant pas le mal qui l'habite. Sans doute espèrent-elles échapper quelques instants au train train quotidien ainsi. Mais il se demande souvent à quoi s'attendent elle vraiment ? Qu'il les épargne ? Sont-elles toutes si naïves ? Ses victimes.
Une fois qu'elle est proche de lui, il abaisse le regard vers le sien, la surplombant en taille. Il arque légèrement l'encolure tout en dilatant ses naseaux, les passant à l'orée de ses crins blanc, s’empreignant de son odeur sans pour autant la toucher. " Ne le sommes nous tous pas un peu ? "

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▵ Son visage s'approche du sien. Il pénètre sa bulle étrange. Sa tête se recule un peu en même temps que les naseaux sûrement doux du mâle s'approchent de son visage, et une lueur menaçante passe en vitesse dans ses yeux. Il aspire son odeur, elle a l'impression qu'il aspire un bout d'elle. Ses pieds restent plantés dans le sable. Si ... Nous représentons tous un danger pour l'autre. Une menace? Un avertissement? Tu es un solitaire? demande-t-elle, avec une abrupte douceur.