arboricole

Lov fronce les sourcils. Elle, elle ne fait pas bien le rapprochement. « Tu attends ton fils et moi, j'attends toujours mon père. » fait-elle avec un haussement d'épaule désinvolte.

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THAO

Ton père ? Mais un papa n'abandonne pas son enfant ! rouspète t-il, décontenancé. C'est insensé pour lui, un enfant part s'il est kidnappé ou s'il s'est perdu, mais un père n'abandonne pas son enfant.

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« C'est pour ça que je dis qu'il est simplement mon géniteur. Je n'ai pas de parents à proprement parlé, puisque les deux m'ont abandonnée. » déclare-t-elle, restant de marbre, comme insensible.

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thao

Mais il a dû se passer quelque chose ... Deux parents ne peuvent pas,
c'est pas possible ... Décidément, ça lui trottait dans la tête, et ça lui resterait dedans pour un petit moment.

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Elle hausse les épaules. Comme si c'était rien. Comme si rien n'était rien. « C'est comme ça, il faut croire. »

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thao

Ils doivent être tristes. Car même si on a abandonné son enfant de plein gré, pour Thao, c'est un choix qui doit rendre la vie impossible.

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« Je l'ignore. » répond-elle d'une voix à peine audible, pensive, absorbée par la pluie qui dégringole de feuilles en feuilles.

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thao

Mais tu es heureuse ou pas toi ? lui demande t-il en se rapprochant un peu, la voyant qui s'éffaçait?

Il se rapproche, son corps tressaille. Elle ne s'éloigne pas. « Qu'est-ce que c'est, être heureux ? » demande-t-elle, pensant vraiment qu'un étalon comme Thao lui donnera une réponse imaginative et percutante.

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thao

Pour moi c'est quand tu n'as pas peur, que tu es en sécurité et à l'aise. Il avait précisé "pour lui" mais ne pouvait pas aller au delà de la réflexion en se disant que le bonheur n'avait pas qu'une seule définition.

« Je n'ai jamais peur. » précise-t-elle avec un sourire victorieux, comme si ça voulait dire, donc, qu'elle était heureuse. Mais est-elle réellement en sécurité ? Quelqu'un l'a-t-il déjà protégé ? Oui, lorsqu'elle était en danger, c'est déjà arrivé. Mais veille-t-on réellement sur elle ? Elle ne parle pas de la sécurité, de peur de trouver une faille à son bonheur factice. « Toi, tu es heureux ? » On parle trop d'elle, elle préfère détourner le sujet.