L'empereur mégalo

Elle le désirait, son esprit n'était plus le même, ils ne savaient plus ce qu'ils faisaient, certainement charmé par un certain désir l'un l'autre . Le corps de l'ébène brûlait subitement sous les caresses du mâle, leurs naseaux n'étaient qu'à quelques millimètres de distance, mais par le coup, Léïne ne pût s'empêcher de briser cette distance, lui volant un baiser, avant de replonger son regard sur le dorée. Pour elle aussi, c'était une toute nouvelle sensation, et l'ébène voulait en savoir plus. Était-ce dangereux? N'était-ce qu'un soupçon de plaisir ? Était-ce mal ? Ces questions, elle ne se les posaient même pas sur le moment.

Un frisson enfourcha le corps entier de la demoiselle, un tout nouveau sentiment que faisait découvrir Ghanan à la jeune ébène. Mais il revînt à la réalité, pourquoi se priver de certaines choses dont la vie nous fait découvrir ? Pourquoi s'excusait-il ? Ses naseaux revenaient à la charge, partant de sa croupe, et se rapprochèrent des oreilles du dorée tout en collant ses flancs près de ceux de l'étalon.
Tu n'as pas à l'être, ça ne me dérange pas. Après ses paroles, elle laissa ses naseaux redescendre vers ceux du mâle, pour les frôler de nouveau.

Le désir s'était déjà emparé de Léïne, elle tout entière. L'atmosphère se faisait plus tendue, plus envoûtante et ça, ça ne déplaisait pas l'ébène. Ils entrèrent dans une danse sans fin, dans une danse où la seule issue n'était que de se brûler jusqu'à finir en cendres certainement. Elle était là, savourant chaque sensation que procurait le moment, elle le voulait, ses naseaux déposaient quelques baisers chauds sur le corps du mâle, la situation n'était que contrôlée par le désir ardent de découvrir de nouvelles choses.
Ils étaient là, à se découvrir l'un l'autre. Léïne ne pût s'empêcher lui arracher quelques baisers, avant de passer sous son encolure, laissant place à une danse sans fin.

Collant sa croupe au poitrail, voilà qu'elle lui avait donné l'accès à une danse toxique qu'ils allaient regrettaient certainement ou pas, mais le désir était plus fort, plus intense à ce moment précis. Ceux qui répriment leur désir, sont ceux dont le désir est faible assez pour être réprimé et celui de l'ébène se faisait fort, elle n'attendait que ça, ils étaient alimentés par leurs désirs de soif d'aventures, elle le voulait, pour elle et uniquement. Pour rien au monde, elle n'échangerait ce moment.

Et boum. Le poids de Ghanan ne la laissait pas indifférente mais nourrie par ses passions, ils étaient dans une danse qui était devenue un peu plus soft. Elle ne pût s'empêcher de laisser un léger gémissement, elle aussi. Tout devenait bizarre pour elle, car ces sensations lui étaient totalement inconnues et elle était en train de les découvrir, avec le dorée. Deux jeunes âmes qui ont succombaient sous le désir ardent. Elles venaient à se coller un peu plus vers lui, mais ses jambes n'avaient pas l'habitude de supporter un poids d'un autre équidé sur elle.

Dernier coup de danse, et la danse s'était stop. Fermant les yeux, reprenant son souffle petit à petit, Léïne ne préférait pas parler, voyant l'émotion qu'ils avaient provoquaient. Ghanan allait-il lui en vouloir? La repousser pour ce qu'elle était devenu?
Elle resta là, sur ses membres, muette, et pour la première fois, la peur du jugement.
L'arabe détourna ses yeux, ne croisant pas ceux du mâle.

Le mot désolé lui brûlait la lèvre, mais trop honteuse. Et le contacte qu'essayait d'entreprendre Ghanan lui réchauffait le cœur, il ne l'avait pas mal pris, du moins, au premier abord. Alors tout autant aller jusqu'au bout, Léïne prit possession des lèvres de celui-ci, avant de les laisser, plongeant son regard dans ceux du mâle.

Je m'excuse. Souffla-t-elle, simplement honteuse. Elle aussi, recula d'un pas, tête un peu sur le côté. Léïne soupira, et se regonfla, l'ébène ne voulait pas paraître idiote aux yeux de Ghanan, du moins, si elle ne l'était pas encore. C'est ma faute, je... je... sais pas ce qui s'est passé. toujours là, mais une pause, un blanc se fit apparaître. Si tu ne veux plus de tout ça, je me permets de partir si tu le souhaites. Lâche-t-elle, elle ne lui imposait aucun dilemme, ni rien. Peu importe la réponse de l'étalon, elle respecterait le choix.