Il marche un peu au hasard, errant sans but, sans destination. Un sabot après l'autre, il gravit une des collines, les yeux rivés au sol. Puis son regard remonte et rencontre la silhouette faisant face au soleil, immobile.
Il s'approche, lentement.
Il y a comme une aura mélancolique qui l'entoure, comme une étrange tension dans l'air, une atmosphère de tristesse profonde émanant de lui qui heurte Ciguë en plein cœur.
Alors, contre toute attente, le bai se place aux côtés de l'inconnu, le soleil parant sa robe sombre de reflets roussâtres. Sans un mot, juste cette mélancolie qu'il comprend, qu'il partage.