✾ Edge of glory (oups -18)

O W B E R I N E

Immobile, perché sur le rebord de la muraille, Owb's observait le gouffre à sa gauche. Le vent caressait sa peau, et pourtant, il ne sentait rien. Oh il se sentait en revanche vaciller lors d'une bourrasque plus forte qu'une autre, de temps en temps. Et il se demandait bien ce qu'il arriverait s'il chutait. " Ce qui est déjà mort ne saurait mourir... " murmure t-il, minaude t-il plutôt, avec un sourire carnassier.

Elle ne parvient pas à croire ce qu'elle voit. Lui, ici ? Ils sont à une centaine de mètres l'un de l'autre, et pourtant elle le reconnait. Sa silhouette longiligne et effrayante, sa démarche assurée et presque volatile ; font renaître en elle des sentiments qu'elle pensait disparus. La grande jument ébène s'approche avec toute l'allure que son rôle d'impératrice lui a légué. Elle ne ressent aucune crainte, pas même une hésitation. Son corps lui a manqué. Son âme, sa chaire, son goût. Il est dos à elle, et lorsqu'elle est enfin assez proche, elle parvient à entendre ses quelques paroles. C'est exactement la question que je me pose.

Ô il n'avait pas besoin de la voir pour savoir qu'elle approchait, il la ressentait. Ainsi, il ne s'inquiéta pas qu'on le pousse de son promontoire incertain, bien qu'il ne s'en serait pas préoccupé de toute façon. Il la laisse venir à lui et lorsqu'elle parle, ses paroles viennent à lui en caressant sa peau. Un rictus délie ses lèvres et Owb's tourne lentement la tête en sa direction. Son regard autrefois bleu, aujourd'hui blanc, se heurte à sa silhouette massive, imposante, impressionnante, délicieuse. Cet aura majestueux l'accompagne toujours. Il n'en est pas étonné, il en est simplement ravi. " Ma ténébreuse impératrice. " Il se l'approprie car en sa présence, elle lui appartient et il lui appartient, bien qu'elle ne serait jamais d'accord avec cela, ou qu'elle n'avouerait jamais l'être. Il descend de la rempart pour la rejoindre, comme s'il n'y avait toujours eut que ce ridicule petit saut pour les séparer. Elle est si proche que leurs poitrails se frôlent par inadvertance, et il n'en faut pas plus pour qu'un grondement sourd de complaisance ne lui échappe.

Elle le laisse venir à elle et accompagne son grondement par le siens, empli d'une certaine satisfaction et d'une légère pointe d'autorité. Lorsque le contact se fait, une étincelle manque de s'allumer. Le corps brûlant de la Reine rencontre le cadavre glacial de l'Ombre. Je vais te réchauffer moi. Elle s'approche encore un peu plus et n'y tenant plus, tend son encolure le long du corps de l'étalon et s'y presse, cherchant un profond réconfort. Tu m'as manqué. Siffle t-elle.

(Désolée pour le retard )

Je sais. glisse t-il dans un râle, la ramenant encore plus contre lui, engouffrant ses naseaux dans ses crins noir de jais. Arrogance ? Prétention ? Rien de cela, il le savait, voilà tout. Car elle lui avait manqué à lui aussi, bien que ce soit lui qui soit parti, loin et longtemps. Et il n'avait pu concevoir que ce manque puisse être à sens unique. Jamais personne ne lui avait manqué, mis à part sa soeur jumelle, qui avait laissé un vide conséquent en lui. Seule la Reine avait su se montrer à la hauteur de ses attentes et espérances.
Il ne lui répond pas la même chose en retour, elle le savait aussi que c'était réciproque. Peut être aimerait-elle tout de même l'entendre ? Surement était ce son côté vicieux qui fit qu'il n'en fit rien. A vrai dire, il n'avait pas réellement envie de parler. Elle sentait bon, elle était encore plus délicieuse que d'habitude.
Il a envie de la mordre mais se retient. Il avait entendu dire que la morsure des morts pouvaient transformer et condamner les vivants. Owberine n'a pas envie de la tuer, bien que l'idée d'en faire sa Reine dans le Royaume des morts était alléchante. Il se contente de faire glisser ses lèvres ensanglantées le long de son encolure, laissant de temps à autres ses dents se dévoiler et appuyer un peu plus sa caresse, sans pour autant qu'elles ne s'enfoncent dans sa chair tendre.

Il sait et c'est tout ce qui importe. La panthère ronronne presque au contact de l'étalon. Elle se sent renaître, même si lui est mort. Il lui apporte un souffle de vie, quelque chose d'indispensable dont elle ignore comment elle a pu se passer jusqu'à maintenant. Il n'a pas l'air d'un mort. Il n'en a ni l'odeur, ni la carcasse, ni le désespoir. Il est la Mort, l'élégance, le désir et la puissance.
Elle rouvre ses yeux. Après avoir prit plaisir à se laisser chatouiller par les babines d'Owberine, elle décide de prendre les choses en main. Avec douceur et volupté, elle frôle son garrot de ses lèvres ténébreuses et descend le long de sa jambe, lentement, très lentement..

Il apprécie ses caresses et là laisse docilement faire lorsqu’elle prend les rênes. C’est bien la seule à qui il laisse la direction des choses et des événements de temp à autres. Il a confiance en elle. Mais ses caresses sont lentes, beaucoup trop lentes. C’est une douce torture. Au début il s’en délecte, enfin il ressent quelque chose depuis sa mort. Puis il s’en lasse. Il a besoin de la retrouver autrement, avec plus de piquant, plus de violence, plus de passion.
Il va chercher son visage pour le redresser et s’empare de sa gorge. Il y dépose tantôt des baisers bref et furtifs, tantôt d’autres plus appuyés, plus affamés, plus brutales. Il manque plusieurs fois de la mordre, se retient à la dernière seconde. Ses lèvres s’échappent de nouveau vers son encolure, puis la ligne de son dos parfaite jusqu’à sa croupe musclée. Il dessine le tour de certaines cicatrices, y déposant des baisers délicats et gourmands avant de passer sa langue le long de sa cuisse.

Sans surprise, il veut accélérer la cadence. Elle patientait juste le temps de son éveil. Elle ressent son avidité, son appétit démesuré. Elle n'a qu'un but : le rassasier. Il a faim, elle a soif. Soif de plaisir. Soif de son corps. Soif de lui. Insatiable et impatiente, l'ébène frappe grossièrement l'air de sa queue. Elle frissonne lorsqu'une chose délicate, humide et minuscule glisse entre ses muscles postérieurs. Curieuse et amusée, elle jette un léger coup d’œil avant de se mettre à la tâche. A mon tour de te faire la fête. Bienvenue dans le monde des vivants. Elle bouillonne tant qu'elle ne ressent aucune froideur venant de l'étalon. Elle en oublie même qu'il n'est qu'un cadavre. Contre toute attente elle pivote et abaisse légèrement son encolure jusqu'à l'entre-jambe de l'entier. Elle frôle la redoutable chose du bout de ses naseaux et doucement, manœuvre sa langue de sorte à procurer un certain plaisir au mâle. Affreusement délicate et professionnelle, on en viendrait même à penser qu'elle a fait ça toute sa vie. (c faux)

L’objet tant convoité de ses désirs lui échappe, elle lui échappe. Il gronde, il grogne, sans que cela soit pourtant guttural ou bestial. L’akhal est impatient, il veut la prendre, maintenant. Il n’avait jamais su être impatient, mis à part avec Redjim, allez savoir pourquoi. Mais ce n’était ni le lieu ni le moment pour penser à son frère.
Il s’apprêtait à reprendre son dû, mais elle entreprend quelque chose de plus surprenant, de plus interessant encore. Lorsqu’il l’a voit approcher, il sent dans un premier temps ses muscles se tendre, appréhender peut être ? son approche vers son membre. Une fois un étalon avait voulu s’y aventurer, mais Owb ne l’avait pas laissé aller au bout de son envie. Zone gardée. Bien que rappelons le, l’étalon noir n’imposait pas de barrière à son plaisir et son désir, qu’il soit féminin ou masculin.
Mais il lui fait confiance, elle ne portera pas atteinte à sa virilité Le contact entre ses lèvres, sa langue et sa peau sensible l’électrise. Son souffle s’accélère tout en devenant court et saccadé. Son désir pour elle monte d’un cran, ce qu’il ne pouvait pas vraiment imaginé être possible. Il la laisse encore s’amuser avec lui quelques instants, en profitant tout bonnement, avant d’émettre un bruit sourd, bestial cette fois. Il pivote à son tour et ramène la bouche joueuse d’Isildure à la sienne, affamée. Il s’en empare sans douceur mais avec frénésie. Sa langue caresse la sienne, la parcourt, la dessine, la fait danser.
Puis son corps glisse le long du sien pour retourner à son point de départ. Il se mord la lèvre à sang pour ne pas grimper sur son dos et la pénétrer dans l’instant. Il fixe son intimité avant d’avancer ses naseaux et d’y souffler dessus un air chaud avant d’y glisser sa langue. Il s’amuse, comme dans sa bouche précédemment. Puis il ne le lui laisse pas de répit et enfin, il grimpe sur son dos pour lui asséner le premier coup de rein puissant.

Elle frémit au moindre de ses mouvements, et lorsqu'il lui rend la pareille... elle écume tant elle sent son excitation monter. C'est totalement différent de la première fois. Et pourtant c'est tout aussi agréable. Lorsqu'il grimpe enfin sur son dos, sa sueur se mêle à la sienne. Au premier coup de rein, son sang ne fait qu'un tour. L'adrénaline la fait bouillir, elle voit rouge tant la chaleur de leurs corps lui monte à la tête. C'est à peine si ses pupilles ne se dilatent pas totalement, panthère qu'elle est. Son corps musclé vibre sous l'effet de la passion, et elle prend plaisir à s'agiter pour provoquer l'étalon et le rendre davantage féroce.

Owberine lâche un long râle satisfait lorsqu’il la sent bouger sous lui, accompagnant ses mouvements avec une ferveur qui ne le déçoit pas, n’en attendant pas moins d’elle. Il s’empare d’une épaisse poignée de crins et s’enfonce encore plus profondément en elle, plus loin, mais plus fort aussi. Sa mâchoire finit par lâcher ses crins et son encolure s’allonge jusqu’à ses oreille, aux creux desquelles il lui murmure des choses à la fois passionnées et indécentes.
Lorsqu’il sent arriver la fin de leur ébat, ses hanches accélèrent le rythme. Puis il s’interrompe brutalement, pour jouer un peu avec elle, pour l’entendre gémir, pour l’entendre supplier, pour l’entendre crier. Il reprend avec une lenteur déroutante, déstabilisante. Pour lui assener le coup de grâce, puissant. Il se laisse retomber au sol, toujours avec dignité et élégance.

Tout cet entrain, toute cette puissance, c'en est déroutant. Elle en perd la tête et le souffle. Pourtant elle lutte pour ne pas montrer sa fatigue, parce que plus ça dure et plus c'est violent, plus elle prend plaisir. Et lui aussi semble t-il. Sa langue passe sur ses lèvres ébènes lorsqu'il lui murmure ce qu'elle veut entendre. Il a ce don de la satisfaire lorsqu'elle désire dominer et être dominée, et pourtant personne n'est en mesure de répondre à ce paradoxe. Sauf lui. Alors elle se laisse aller. Elle exprime douleur, plaisir et désir. Par les ondulations de son corps et ses gémissements. Elle est aussi bien charmée par ses mouvements lents et bien placés, que par son rythme nerveux et violent. Elle aime les deux. Elle adore les deux.

Il finit par descendre. Et aussitôt, le souffle encore coupé par l'effort et la robe saillante, elle se retourne et gronde. J'en veux encore. Si tu comptes encore te casser pendant je sais pas combien de temps, met les bouchers doubles pour que ça me suffise pour le reste du siècle. Puisque désormais, il n'y a plus que lui qui en vaille la peine.

Il l'attire brusquement à elle en saisissant une poignée de ses longs crins noirs, collant son poitrail humidifié par leurs efforts aux siens, tout aussi moite de sueur. Un grondement sourd sort aussi de sa gorge en retour à son ordre, et sa bouche ainsi que ses dents glisse le long de l'arrière de sa joue s'arrêtant à la naissance de sa gorge. J'ai déjà eut du mal à me retenir de ne pas te mordre, sais tu ce qu'il adviendra de toi si je cède à mes pulsions ? glisse t-il dans un murmure rauque en reculant légèrement son visage, juste assez pour rivé son regard au sien.