× twins (i) (a)

I S I L D U R E

L'ébène traîne son corps endolorit jusqu'aux bassins, la mine fatiguée et le ventre au bord de l'explosion. Elle n'en peut plus. Elle n'a jamais autant souffert, ni pour Hook, ni pour Bryséis. Elle sent qu'il y a quelque chose d'anormal. Et ça l'inquiète. Ou peut-être pas. Peut-être qu'au contraire, ça l'excite. Elle s'impatiente de savoir ce qu'Owberine a bien pu mettre dans son ventre cette fois. Un autre chef d'oeuvre 2x plus colossal ? Ça en a tout l'air vu l'état de son ventre.

La jument se glisse dans l'eau et souffle un coup. Ici elle se sent plus légère. Elle ne transpire pas de 10 gouttes de sueur tous les 20 pas. Dernière fois qu'elle a un gosse sérieux. C'est mignon mais finalement ça prend beaucoup de temps à s'occuper (si elle savait). Et Isildure a une revanche à prendre. Alors avec un poulain dans les pattes.. il va falloir faire la part des choses.

Elle pousse un hurlement qui brise le silence royal du lieux. Putin ! Qu'est-ce qui fait si mal ? Elle se sent littéralement déchirée de l'intérieur. Elle prend une immense inspiration. Vas-y ma fille, donne tout. Et pousse du plus fort qu'elle peut.

Il est là. Le tout beau. Elle tend l'encolure pour le saisir et le mettre hors de l'eau. L'eau c'est bien pour pousser tranquillement mais elle est pas sûre que son gosse possède des branchies pour respirer dedans Elle sort à son tour pour s'occuper de retirer son placenta. Pas besoin de le réchauffer vu l'atmosphère. Et à peine lui a t-elle asséné deux coups de langues qu'elle ressent une vive douleur. Exactement la même que précédemment. Se pourrait t-il que..? Ni une ni deux, elle se couche sur le côté. Elle n'a même pas eut le temps de reprendre son souffle ! Le calvaire. A la moindre inspiration, on entend sa respiration siffler. Elle est littéralement à bout de force. Mais elle n'a pas le choix. Elle sert les mâchoires et ferme les yeux ; et pousse du plus fort qu'elle peut.



A S M U N D

Quand il ouvre les yeux, le monde est flou. Cependant il prend le temps de l'observer sous cette forme. C'est laid, je veux retourner à l'intérieur. Et puis, tout est bleu. Heureusement c'est une jolie couleur. Mais le décor manque beaucoup de détails. Quelque chose le touche, et un nouveau paysage s'offre à lui. Maintenant, il y a plus de relief. Mais c'est toujours trouble. Le petit cligne des yeux plusieurs fois, avant d'essayer de bouger. Il tombe nez-à-nez avec une jambe. Elle est très claire avec des tâches très foncées. Et.. elle n'est pas floue ! Y'a que lui qui est en HD ou quoi ? Il tourne sur lui-même et sent une substance visqueuse l'englober. Burk. Il y pose sa langue. C'est pas bon. Alors il retire sa langue et reste dans sa bulle. De toute façon dehors ça a l'air brumeux.

La princesse se trouvait dans un profond sommeil quand elle se sentit écrasée par le ventre de sa mère. Ça, c'était loin d'être agréable et à la deuxième contraction, Gaya promis de mettre son sabot au cul de celui qui l'avait déranger. Alors qu'elle avait envie de se mettre en colère, elle se retrouva seule dans le ventre de sa mère, son frère venait d'être expulsé. C'est à n'y rien comprendre. Puis, la dernière poussé la fit sortir de son nid chaud et douillet. La lumière du jour lui brûla tout d'abord les yeux qu'elle peinait à ouvrir. Elle tenta de s'étirer les membres, mais elle était toujours coincée à l'intérieur du placenta. Bon, fallait faire quelque chose parce que sinon on aurait droit à une petite crise de la princesse.

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Elle respire difficilement, trop vite pour parvenir à reprendre son souffle. Elle doit se calmer. Des gouttelettes coulent le long de ses membres, chatouillant le creux de ses muscles. Elle est à bout de force. Elle relève faiblement la tête pour jeter un coup d’œil autour d'elle. Non, ce n'était pas un rêve. Il y en a bien deux. Deux enfants. Des jumeaux. Ils sont tous les deux encore englobés dans le placenta. Isildure tente de se lever, en vain. Elle donne un léger coup avec ses antérieurs aux deux petites boules humides. Rien ne se passe. Alors dans un dernier élan d'effort, elle soulève son corps colossal et claudique jusqu'aux petits. Avec le maximum d'entrain possible, elle retire la substance qui les protège afin qu'ils voient le monde ; le vrai monde. Une fois cela fait, elle s'allonge au bord de l'eau, boit et ferme les yeux. Elle a besoin de repos.



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Quelqu'un finit par retirer le voile sous lequel il était comprimé. Le petit félin reste là, tapis à l'endroit où on l'a déposé. Il observe tout, absolument tout. Le bleu cyan du ciel, le soleil aveuglant. Il hume toutes les odeurs. Celle du sang sec, celle du sable chaud. Il ressent la température, presque identique à celle dans laquelle il a macéré durant 1 an. Les sensations, les bourrasques qui caressent sa fine crinière, le sol qui crépite sous ses petits sabots. Absolument tout. Il perçoit chaque son, chaque détail de son environnement. Il ne veut rien louper, rien oublier. Chaque chose semble avoir son importance ici.

Il n'a pas finit de faire le tour de ce qui l'entoure qu'il remarque une énorme masse sombre au bord de l'eau. Le jeune jaguar se lève tant bien que mal et réalise ses premiers pas pour rejoindre sa mère. Il le sent, il le sait, c'est elle. Arrivé près d'elle, il la regarde de long en large, de bas en haut. Il est un peu impressionné. Est-ce que moi aussi je serais comme ça plus tard ?

Enfin libre, la jumelle s'étire pour la première fois de sa vie, la sensation est divine. Autour d'elle, tout est flou, elle ne distingue que des ombres et des lumières, ce qui est assez désagréable, mais rapidement elle s'habitue à son environnement. Des bruits, des odeurs et des couleurs qu'elle n'avait jamais perçus auparavant animent ses sens. Ses réflexes de nouveau né s'activent et la petite commence déjà à vouloir se tenir sur ses quatre petites pattes frêles qui tremblent sous son poids. La princesse se dirige machinalement vers sa mère, elle n'a qu'une idée en tête, effectuer la première tétée. Elle aperçoit son frère près leur mère, mais l'ignore. Elle le bouscule un peu et s'enfoui sous le ventre de sa mère où elle avale sa première gorgée de lait, complètement assoiffée.

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La grande noire perçoit du mouvement et conclue que ses petits font leurs premiers pas. Elle entrouvre les yeux et à travers les fentes, les vois s'approcher. Elle discerne un mâle et une femelle, les deux pelages blancs tachetés. Tiens, ça ne lui ressemble pas... Bryséis est la seule qui a hérité du physique de sa mère au grand complet. Et c'est la seule qui n'est pas d'Owberine. Elle soupire. De toute façon elle les aimera tous autant. Elle reste allongée mais se redresse lentement. Les regardant tour à tour, elle finit par murmurer. Gaya. En désignant la femelle. Et toi.. Asmund. La vie vous promet un avenir important.. et moi aussi.



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Quelque chose ou plutôt quelqu'un le bouscule. Il se retourne et fronce les sourcils. C'est quoi ça ? C'est moche. C'est pas uniforme. Et c'est salissant. Le mâle prend le temps de préparer un mini crachat et le destine à l'autre petite chose. Prend ça. Cependant il la regarde avec attention. Ça a l'air cool ce qu'elle boit dans le ventre de maman. Alors il la rejoint -il ne connait pas encore la fierté- et l'imite. Miam! La grande jument les regarde et dit quelques mots. Enfin ça a l'air important. L'autre elle s'appelle Gaya. Et lui.. Asmund. Il le répète, rattrapant quelques gouttelettes de lait qui lui échappent. Ça sonne bien.

Beurk, son frère avait déjà apprit à cracher. Elle savait déjà qu'il l'énerverait la plupart du temps. Pour cette fois, elle ne réagit pas, car trop occupée à se nourrir. Elle prend une pause pour respirer et c'est à cet instant qu'elle apprend que le prénom de son frère est Asmund et le sien, Gaya. Elle aime aussitôt, c'est doux et féminin. Elle ne porte toutefois pas d'attention à la dernière phrase de sa mère La vie vous promet un avenir important.. Elle en comprendrait probablement le sens plus tard. Quelque gorgées plus tard et Gaya est rassasiée, elle tente de se relever mais son ventre est si gonflé qu'elle perd l'équilibre. Résiliente, elle finit par se remettre sur pied et fait quelques pas. Ses sabots s'enfoncent doucement dans le sable chaud, elle aime bien cette sensation. Dans la folie du moment, la princesse laisse échappé son premier hennissement. Un petit son aiguë qui résonna autour d'elle. Surprise, elle se retourna vers sa mère et son frère qui se trouvaient un peu trop loin à son goût. La petite s'empressa de revenir auprès de sa famille.

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Elle ne cesse de les admirer. Et pense. La Reine veut faire d'eux des guerriers le plus tôt possible. Ils devront être invincibles. Aussi impétueux que leur mère, aussi fourbes que leur père et plus farouches encore que leur frère. Mais ils devront mimer l'innocence de leur sœur. Et comme leur famille entière, la fraternité rythmera leur vie. Leur loyauté ne s'appliquera toujours qu'à ceux qui partagent leur sang. Et personne d'autre. Ils seront si astucieux qu'ils sauront manier les mots aussi biens que les coups.



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Il regarde sa sœur faire en silence, s'arrêtant même de se nourrir. Inconsciemment, il se sent maître de l'avenir qui le lie à sa sœur. Il se sent protecteur de celle qui a partagé sa couche et ses biens durant 1 an. Lorsqu'elle revient il s'approche doucement d'elle. C'est toi la plus petite. ça sonne comme une accusation, et c'est sûrement ainsi qu'elle va le prendre. Pourtant à ses yeux c'est une promesse.

Il est vrai qu'elle serait toujours la plus petite des deux. Et Gaya sentait qu'elle resterait à jamais la petite soeur, malgré qu'ils soient des jumeaux. Le lien qu'ils avaient tissé depuis un an allait être de plus en plus fort avec les années et jamais personne n'arriverait à le briser. Gaya sentait déjà le lien du sang qui l'unissait à son frère et sa mère, ainsi qu'aux autres membres de sa famille qu'elle ne connaissait pas encore. Peut-être, mais c'est moi la plus forte. Et pour le lui prouver, la jumelle bondit sur son frère tel un fauve attaquant sa proie. Bien sur elle ne faisait que s'amuser, mais elle tentait tout de même de maîtriser Asmund pour lui prouver son point.

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Toujours pensive, l'ébène en profite pour regarder les capacités premières de ses enfants.


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Ah elle veut se battre ! Qu'elle vienne alors pff. Il trébuche lorsqu'elle lui bondit dessus, mais réplique aussitôt en lançant une petite ruade dans le visage de sa sœur.

La petite encaisse le coup plutôt bien pour une frêle pouliche. Ah! Ce serait surement de bons combattants tout les deux. Elle secoue l'encolure vigoureusement avant de s'attaquer au pli de la fesse. Pas besoin d'une grosse morsure, la peau était mince et la moindre pression le surprendrait assurément.

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Mdr. L'ébène se relève aussitôt. De toute façon elle s'est bien reposée. Avec toute la grâce dont elle est capable, elle se redresse de toute sa hauteur. Même si sa mère reste davantage imposante, Bryséis a bien grandit. Une carrure presque semblable à celle de son frère aîné. Elle coule un regard vers les deux jumeaux et les imagine déjà aussi impressionnants qu'elle. Des graines de champion. Malgré l'air accusateur de sa fille, Isildure ne peut s'empêcher de l'étreindre avec amour. Un sourire fend ses lèvres. Elle est loin d'être désolée. Je te présente ton petit frère et ta petite sœur.

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Bizarre que ça lui fasse pas mal mais bon c'est quand même cool. Une grande jument noire déboule juste sous ses yeux, qui s'écarquillent. starfoullah c'est immense. La tâche sombre qui était allongée, maman, se relève aussi sous les yeux ébahis du petit jaguar. ouah. Asmund se sent tout petit et tout nul. 'M'appelle Asmund. alors ça c'est sa grande sœur ?? elle est beaucoup plus stylée que sa petite sœur qui est même pas musclée. Tiens d'ailleurs il a oublié de continuer le fight de la mort. hop il lui donne un coup de sabot dans le genoux discretos pour pas que les deux grandes juments voient.