° Réflexion d'un soir

♥ Élentiya

La jument brune marchait, réfléchissait aux conneries de sa vie et au sens de sa réalité très embrumée. Elle n'avait plus d'objectif, plus de raison d'être et son fils, son fils elle ne l'a plus vu depuis longtemps. Au fond elle espérait que cet abrutit s'occupait un peu de lui, c'était elle qui avait fait une connerie. Mais il ne lui avait pas laissé une chance de se rattraper. L'odeur, son odeur à elle, sa belle jument blanche, quand allait-elle revenir vers elle. Dans le fond, elle ne savait plus qui elle était et ce qu'elle faisait encore ici, pourquoi elle s'accrochait à cet énorme troupeau, elle ne le savait pas.

La brune trop concentrée sur ses pensées, ne prêta pas attention à l'odeur de l'inconnue. Elle marchait, réfléchissait encore et encore sur diverses sujets. Si l'inconnue voulait la voir, il allait falloir qu'elle vienne vers elle, l'arabe ne viendrais certainement pas la voir elle vaquait et survivait pus qu'elle ne vivait. Elle avait perdu son sourire son peps, sa raison de vivre, mais pourtant, quelque chose la forçait à vivre.

La jument brune, se laissait surprendre par l'inconnu, elle fit un pas sur le côté. L'arabe ne l'avait ni sentie, ni vue, ni entendue, elle l'avait sortie de ses pensées. Le regard pétillant de l'inconnue contrastait avec son regard vitreux. "- Bonjour. Elle ne lui répondit que par pure politesse, pour le moment, elle n'avait pas le coeur à lui sourire ou à se réjouir, mais cette rencontre la fera peu-être sourire.

La jument n'aimait pas se montrer en proie, elle ne versera pas une larme devant-elle, elle ne dira qu'un strict minimum à la jument, elle n'était ni son fils, ni sa jument blanche, alors elle ne s'ouvrira pas maintenant. "- J'ai fait un paquet de connerie depuis un moment." La jument n'en saura pas plus elle lui avait demandé si tout allait bien, elle lui a répondu, mais elle n'en dira pas plus. L'arabe replongea dans ses souvenirs, elle allait de souvenir récent, à des souvenirs plus ancien, très ancien. Des souvenirs d'avant son périple.

Élentiya esquissa un petit sourire à la réflexion de l'inconnue, cela serait tellement simple que ses conneries soit de simple erreurs. Mais on parle d'un coup d'un soir avec un étalon en couple, d'un fils né de cet union interdit, d'une énorme engueulade avec ce dit étalon. Ou plus anciennement de la désertion de son trône et d'un troupeau sanguinaire, de l'abandon de son fiancé -forcé, elle avait peu-être évité le viol, mais elle s'en voulait un peu. Elle émergea et décida de parler un peu à la jument. " Bon, ne te tracasse pas pour moi... sinon comment tu te nommes ? " L'arabe s'était fait violence pour lui parler un peu, il fallait qu'elle parle non ? Elle n'avait pas retrouvé une envie monstre de vivre, elle ne retrouverait certainement pas cette envie de sitôt. Il était loin le temps où elle s'entraînait un peu avant la guerre avec Jiyuu, où elle rigolait avec Sueño... Il lui faudrait un électrochoc pour ressortir de son cercle vicieux.

L'arabe avait envie de se giffler, elle avait fait tant de conneries, mais maintenant, c'est trop tard et j'en veux à mort à pas mal de personnes. J'essaye tant bien que mal de me concentrer sur la jument qui répondait au nom de No'an, la brune lui esquissa un sourire très fin l'espace de quelques instants, plus par reflexe psychologique que par envie. "- Moi c'est Élentiya. En vérité elle cherchait déjà un moyen d'éviter un dialogue, il fallait qu'elle évacue ses émotions, mais pas en parlant.

Cette horrible impression d'être épiée revient encore et cette fois accompagnée d'une atmosphère étrange qui règne dans le lieu. Un long frisson parcours l'échine de la jument. Pour toute réponse elle chuchota à l'oreille de la jument Ne révèle rien sur toi d'important par sécurité. Si quelqu'un les observait son geste était bizarre alors elle l'accompagna d'un baiser volé sur les lèvres le No'an. L'arabe lui fit un regard désolé et essaya tant bien que mal de lui faire comprendre que cela aurait été bizarre si elle ne l'avait pas fait et tout cela sans parler. Maintenant il faut que No'an l'interprète correctement.