Rider's march

Le grand noir se tient statique au beau milieu des dunes dorées. Il apprécie la chaleur des rayons du soleil, cela redonne un peu de baume à son cœur meurtri. Snow pose son regard sur les vagues qui s’écrasent non loin de lui, savourant l’ambiance du lieu. Néanmoins, il se sent comme épié et ce depuis plusieurs jours… Mais il fait abstraction de ce détail pour une fois que tout va, plus ou moins, bien.

Ses iris glissent vers les vagues qui s’écrasent avec force sur la plage. Les naseaux dilatés, il savoure l’odeur de la brise marine. Un soupire d’aise lui échappe tandis qu’il s’ébroue avec une certaine délicatesse. Une odeur féminine flotte dans l’air, celle d’une amie. Le grand noir scrute la plage à la recherche de la jument blanche.

Ses pupilles l’aperçoivent enfin. Justement, celle-ci se dirige vers lui. Il fait, à son tour, quelques pas vers la femelle à la robe immaculée. Un fin sourire illumine ses lèvres sombres tandis qu’il la salue d’un hochement de tête.

« Bonjour Athène… » Répond-t-il, les oreilles bien droites. Il pose ses yeux sur la jument blanche, elle a l’air un peu plus sereine que la dernière fois qu’ils s’étaient croisés.
« Comment vas-tu ? » Ajoute-t-il, curieux de savoir ce qu’elle allait bien pouvoir lui raconter.

Il l’observe calmement. Ses oreilles s’agitent lorsqu’elle prend la parole. Il était clair que lui aussi se sentait beaucoup mieux depuis qu’ils avaient élu domicile sur ses terres.
« Disons que cela a déjà été mieux mais ce n’est pas pire qu’à notre dernière rencontre. » Dit-il en hochant la tête, la mine songeuse.

Un petit rire au goût amer sort de sa bouche. Si seulement il pouvait effacer cette partie de sa vie. Mais hélas, il se devait de faire bonne figure, pour son fils. Snow accepte de suivre la femelle, comme heureux que cette discussion prenne fin. Il garde le silence, ses yeux bruns divaguant sur l’océan avec une certaine nostalgie.

« N’as-tu pas eu comme la vague impression d’être épiée ces derniers temps ? » Lui demande-t-il en gardant son regard sur le grand large. Il avait volontairement baissé le ton de sa voix. On ne sait jamais qui traînait dans les parages.