l'air du vent

Kohana s'est levée tôt, rt n'avait quasiment pas dormi. Aujourd'hui elle pourra revoir Halona, après plusieurs jours d'interdiction. Son amour pour cette sauvage était si grand qu'elle aurait pu faire une bêtise, sûrement. Foutaise ! C'est elle qui l'a ramenée, et personne d'autre ! Habillée en quatrième vitesse, elle rejoint la pâture à toute vitesse, corde en main.
- Halona!!
Crie-t-elle à plein poumon, entrant dans la pâture pour accueillir la blessée.

- HALONA -  La petite arabe a passé sa première nuit dehors en compagnie des autres captifs. Depuis son arrivée au campement, Hiamovi l'avait installé dans son propre tipi pour surveiller sa convalescence. Maintenant qu'elle avait repris des forces, la petite jument avait été remise dans la pâture. En entendant son nom, Halona redresse la tête vivement. Elle pousse un hennissement joyeux en guise de réponse et s'avance en trottinant d'une foulée légère jusqu'à l'entrée du pré. Son grand bandage la gêne un peu dans ses déplacements mais elle ne s'en préoccupe pas. Halona reconnait la petite indienne qui l'a sauvé et tend ses naseaux vers elle, heureuse de la retrouver.  

Kohana est si heureuse de la revoir, et surtout en bien meilleur forme que lorsqu'elle l'a trouvée. Elle est bien plus belle, plus radieuse. L'adolescente l'accueil à bras ouverts, caressant avec douceur et lenteur le chanfrein de la jument sauvage.
- Bonjour ma belle, j'espère que tu vas mieux.. Sa voix semble presque amoureuse, et la jeune femme se penche pour observer rapidement son bandage, que tout reste en place. Elle se redresse ensuite, faisant sentir la corde nouée en licol à la jument.
Ça te dirait une petite balade jusqu'au verger ?

- HALONA - La jument tend ses naseaux vers la veste plumée de l'humaine, elle respire son parfum qu'elle trouve rassurant. Halona n'a jamais connu les hommes, mais avec Kohana, elle se sent en confiance. La brune éprouve un immense respect pour les belles âmes quelque soit leur espèce. Elle ferme les yeux sous les caresses de l'humaine et se laisse harnacher avec docilité. En vérité, Kohana n'aurait même pas besoin de l'attacher, elle l'a suivrait sans se poser de questions. D'un pas boiteux, elle suit Kohana sur le petit sentier menant au verger.

D'habitude excitée, Kohana est aujourd'hui très calme. Elle ne veut pas lui fair peur. Briser cette confiance aveugle que la sauvage éprouve pour elle ; c'est si rare. D'un pas lent, elle se cale sur celui de Hohana, prenant la direction du verger. Il faisait beau, il faisait bon, et elle avait un camp de pommes à perte de vue. L'adolescente lâche la corde, et s'approche d'un arbre, se hissant sur la pointe de ses pieds pour attraper un fruit.

- HALONA - La jument suit la jeune fille d'un pas lent. Ses naseaux ronflent sous l'effort lorsqu'elle grimpe la colline qui mène au verger. A force de rester allongée, elle a perdu tout son souffle. Ils arrivent enfin dans un champ de pommier. Le parfum sucré des fruits attise la gourmandise de la jument. Elle regarde l'indienne tenter d'attraper les fruits en étirant ses bras vers le ciel. La petite arabe décide de lui donner un coup de main en allongeant son encolure vers le ciel pour saisir la branche de l'arbre fruitier et l'incliner vers Kohana.

Sous l'aide de la jument chocolat, Kohana s'empresse de cueillir quatre pommes bien juteuses qui traînent sur la branche, prête à être dégustées. Merci ma belle.. souffle l'adolescente en flattant son encolure. Mais ne fais pas trop d'effort. elle range les fruits dans sa besace, et en garde deux. Elle croque dans l'une, et tend la seconde à la jument.

- HALONA - La jument est toute contente de pouvoir aider la jeune indienne. Halona lui doit beaucoup, après tout, cette humaine lui a sauvé la vie. Lorsque Kohana lui tend un fruit, la jument ronfle des naseaux, elle n'a vraiment pas faim. Cependant, elle s'efforce de croquer dedans, une toute petite bouchée, juste pour lui faire plaisir. Mais le goût sucré de la pomme l'écœure. Elle a beaucoup de mal à l'avaler.