Hear me roar | O

- O - Le grand gris a été emmené ici de force, il a eu beau lutter, la chose qu’il a pu récolter et avoir, ce sont des coups sur les fesses à l’aide d’un bâton pour le faire avancer. Il à mal, est effrayé et commence à galoper en cercle, cherchant une sortie.

Mike observe l'étalon. Une bête puissante, mais il a des doutes sur ses qualités de destrier. Le vieux cowboy aime les montures capables de pointes de vitesse. Il a dà du mal à supporter la lenteur de Colorado, il n'a pas envie de s'investir dans le débourrage d'un cheval qu'il n'aimrait pas monter.
Après quelques minutes, le cowboy entre dans le corral, sa chambrière mordante à la main. Il se place au centre et la fait claquer dans l'air pour voir jusqu'à quelle vitesse le grand gris peut galoper.

- O - Oroïne regarde le bipède rentrer, l’œil qui se révulse presque, il ronfle des naseaux, il gonfle le poitrail et claque des dents quand il fait claquer le fouet. Surpris il se cabre et se met à galoper, vite. Il a beau être un cheval de trait, son entrainement le rend plus agile et plus rapide. Il veut le tester ? Très bien, il lui donnera ce qu’il veut. Le gris pila, avant de lui foncer dessus.

Décidément, ils ont tous cette mauvaise idée. Sans hésiter, sans même ciller, Mike envoie sa chambrière fouetter la gueule de l'étalon. Il ne retient pas sa force. D'une part parce que la masse du mâle lui inspire d'être brut, d'autre part parce qu'il ne compte pas forcément essayer de monter ce cheval, et enfin parce qu'il en a marre que les chevaux lui foncent dessus.

- O - Oroïne lâche un hennissement d’effroi et de douleur, mais il se calme, enfin, il fait demi-tour, repasse au trot, jaugeant le bipède en renâclant bruyamment. Il est près à recommencer, il lui en faudra plus. Mais il s’est calmé, un peu, se contente de le regarder.

Mike le toise, le temps de rajuster calmement sa main gantée sur le manche de la chambrière. Puis il demande au cheval de trotter le long du corral, prêt à lui renvoyer un grand coup dans la gueule s'il a de nouveau une mauvaise idée.

- O - Il trotte. Les oreilles enfouies dans son crin. Il trotte. Le regard vissé sur le bipède. Il trotte. Il cherche le meilleur moyen pour le charger à nouveau. Pour partir, pour fuir. Mais pour le moment, il trotte. Il obéit sagement. Attendant que la brûlure de la chambrière se calme sur son nez.

Bon. Ça se passe finalement assez bien. Mike abaisse la chambrière et le laisse tranquille un instant, le temps d'attraper une bride et une selle sur la barrière et son lasso, qu'il lance sur le cheval. Il s'approche ainsi facilement du gris pour le brider et le seller sans lui demander son avis.
Peut-être que ça vaut le coup de le débourrer en selle.

- O - Oroïne tourne toujours en cercle, renâclant. Quand l’homme s’approche avec tous ces instruments du diable, le mâle pousse un hennissement strident et se lève sur ses postérieurs en défense. Redoutant la punition, mais c’était trop tard.

(vu qu'il se casse on abrège ? )


Ouais, trop tard. Mike le fouette sauvagement, les dents serrées. Il est préoccupé, préoccupé par sa fille toujours manquante à l'appel, préoccupé par ces merdeux d'indiens de merde. Et il n'a plus de patience. Il s'en fout de débourrrer ce cheval : il le mettra au bagnard, à tirer les charges, et il l'emmerdera pas. Là, tout de suite, il a juste envie de s'envoyer quelques verres de whisky... Le cowboy enlève le lasso de l'encolure massive d'un geste habitué du bras et abandonne là sa victime. Il a qu'à crever un peu de soif dans le corral, ça lui fera du bien.
Il s'en va ranger le harnachement sans plus un regard en arrière.