h ¬ plaisir charnelle

Elle avait repris du poil de la bête, la princesse. L'esprit vide, son corps se déplace jusque dans la jungle, sourire distrait pendu à ses lèvres, mâche un bout de son anti-douleur. Droguée, la queue en panache, elle ne cherche même pas à retenir ses chaleurs.

jspr c'était pas pour qqn en particulier
siamún s'était plongé dans des broussailles, ignorant les lianes qui résistaient au niveau de ses jarrets et blessaient sa peau. il s'était contenté de reculer dans les broussailles, trouvant un plaisir extrême à se retrouver ainsi prisonnier de la verdure. ainsi tapi, il somnolait presque lorsqu'une odeur particulière lui fit dresser les oreilles. aussitôt, un brasier s'alluma dans son bas ventre et sans réfléchir, il s'extirpa de sa cachette, surgissant soudainement presque sous le nez de la jument (alezane?).

ma porte est grande ouverte
et c'est une haflinger, avec les antérieurs tordus

Hope continue de se pavaner, l'air de rien, tellement shootée qu'elle avait la sensation de planer au lieu de marcher. Elle n'exprime même pas un sursaut, une mimique de peur lorsqu'un mâle se retrouve collé à ses naseaux. Elle ne bouge plus, amusée. bouh?

cool ça antérieurs tordus ? pk??

elle ne réagit pas, le regard vitreux. le sang battant à ses tempes, la peau de la jument à quelques centimètres de son museau, le musculeux étalon tend sa tête vers elle, pour la toucher, la mordre ou la, ou la ... son envie a changé, et de son désir ne reste que le bas de son ventre brûlant. siamún recule, très calme, et toise la jument à la drôle d'allure. ses jambes ne sont pas droites, il trouve ça rigolo, et pouffe. pourquoi tu-ton regard, il est ... l'étalon fait une pause, comme si parler lui demander de l'effort, et plonge son regard noir dans les yeux absents de la jument... pourquoi tu es vide ?

gestation difficile de maman

Sourire pendu à ses lèvres sombres, la jeune princesse l'observe faire sans bouger, ses yeux émeraudes analysant les faits et gestes de l'inconnu. Elle n'a pas de mal à remarquer qu'il devait au moins avoir neuf.. dix ans de plus. Peu importe, elle s'en fout. Vide? répète la jument, sans trop comprendre. Puis un air amusé s'affiche sur son visage. Ah! C'est mes.. plantes pour la douleur. la femelle se rapproche de nouveau, effaçant la distance qu'il impose. Pourquoi tu parles comme ça ?

oh

elle a des longs crins pâles qui semblent si duveteux que siamún a envie d'y enfouir sa tête. son corps suivant sa pensée comme toujours, sans qu'il ne puisse le contrôler, il s'avance de nouveau de son pas précipité. son museau glisse sur les longs crins pâle, son souffle les écarte, dévoilant son encolure caramel... soudain, les derniers mots de la jument lui reviennent en tête, et il arrête son manège discourtois pour reculer. comme ça, répète-t-il en réponse, avec un petit sourire. comme si ce qu'il venait de faire n'était pas bizarre. quelle-est-ta douleur ? ré-enchaîne-t-il, articulant bien tous ses mots.

La princesse attends patiemment la réponse de l'inconnu, lorsque ce dernier se rapproche de nouveau pour venir se glisser entre ses crins lunaires. Elle ne bouge pas, n'est pas gênée, et ressent même quelques frissons de plaisir lui parcourir le corps. Les hormones n'aident en rien. Sérieux? dit-elle avec amusement, avançant un antérieur vers l'étalon. Je suis handicapée. puis, elle effleure doucement les naseaux de l'inconnu. Tu sais, parles comme tu veux hein, c'était qu'une question.

la jument n'est pas farouche, sa réaction est douce, presque avenante. non pas que siamún aurait particulièrement compris si elle avait réagit brutalement à son indélicatesse, il ne maîtrisait pas les codes et ne serait jamais capable de comprendre les subtilités des comportements équins. elle lui dit qu'elle était handicapée, mais il ne comprit pas tout de suite. handicapé. lui l'était. de la tête. elle ne semblait pas comme lui, malgré son regard ailleurs. puis ses yeux glissèrent vers l'antérieur tordu qu'elle avait tendu vers lui. il redressa son regard lorsqu'elle lui effleura les naseaux, et une pulsion violente le traversa, dissimulée derrière ce stoïcisme dont il semblait faire preuve. pourquoi ? fit-il en désignant sa jambe de son propre antérieur, bien droit mais gonflé de muscles. à sa dernière remarque, il haussa légèrement les épaules. elle n'était pas la première à le lui avoir posé. les mots ne-viennent-dans... pas, le bon sens, récita-t-il un peu. ...apparemment, rajouta-t-il après une pause.

Non, elle n'est pas inquiète, ou tout autre sentiment identique. Elle avait l'habitude avec Gaara, qui avait eu du mal avec les us et coutumes. Elle hausse les épaules à sa question, ne sachant pas trop quoi répondre. C'est depuis ma naissance. elle l'écoute ensuite essayer d'articuler des phrases logiques, mettre des mots dans l'ordre. Patiente, Hope l'est. Un sourire s'illumine sur son visage. Ça s'apprend ! dit-elle alors, enjouée comme si elle était partante pour lui donner un coup de main.

depuis la naissance, lui dit-elle. quelqu'un... marche sur toi? insiste pourtant l'étalon, sans se rendre compte de l'indélicatesse de sa question. et en utilisant le présent, peut-être consciemment à sa dernière remarque, il ricane un peu, secouant la tête mécaniquement. je suis... il chercha un instant dans sa mémoire, tentant de se rappeler son âge, mais c'était il y a longtemps et ses souvenirs de longue durée s'était effrités dans son cerveau. il décida de changer de réponse, ne sachant plus vraiment où il allait avec la première les mots sont mauvais... bons, dans la tête, mauvais dans la bouche. conclut-il, en haussant de nouveau les épaules.

Un rire sincère s'échappe de la bouche de Hope, amusée par la curiosité de l'étalon. Parler de son handicape ne l'a dérange pas, au contraire. Elle l'accepte bien plus, que lorsqu'elle était enfant. Non, ma maman était malade quand j'étais dans son ventre. la princesse ne rentre pas dans les détails, c'était inutile. C'est pas grave, au moins je te comprend. précise Hope, peu dérangée par son handicape. Surtout elle.

oh. des images inondent la tête malade de siamún, des images de chevaux faméliques, de membres distordus, de côtes saillantes, de poulains aux jambes cassées. ces images ne sortent pas de son imagination, pourtant, il le sait, mais il ne parvient pas à les re-situer dans ses souvenirs. il secoue la tête en grinçant des dents, reportant de nouveau son attention sur la jument aux crins pâles. ton nom ? demande-t-il d'une voix plus ferme, ses mots allant à l'essentiel dans une tonalité autoritaire.

Même si le sujet ne la dérange pas, Hope est néanmoins soulagée qu'il n'insiste pas dans cette pente glissante. Sympathique en cet instant, elle avait peur de sombrer à tout moment dans une folie soudaine, et devenir celle qu'elle a toujours gardée sous silence. Je suis Hope, du clan des Nilaak. elle le dévisage, devinant qu'il n'était pas du coin. Et toi, ton nom ?

nilaak ? reprend siamún, prenant soin d'articuler chacune des deux voyelles consécutives, si bien qu'il semble avoir croassé comme un corbeau. moi ... siamún, dit-il, son nom roulant sur sa langue d'une manière beaucoup plus séduisante que le nom du clan de la jument.