Le vent souffle sur la plaine aux menhirs déserts. Le ciel gris, tourmenté depuis plusieurs heures, n’annonçait aucunes nouvelles de bon augure. En effet, ces gros nuages noirs étaient annonciateurs d’une ère nouvelle, d’un renouveau certain dans deux vies se côtoyant depuis peu, dans deux vies, ne s’étant croisées que furtivement.
Amiral était là, au centre des menhirs géants, spectateur d’une âme tourmentée et d’un combat prochain. Ce Goliath, d’ordinaire si calme et pacifique, était en ce jour, une âme en plein doute. Longtemps, il avait renié ses instincts de dominant, repoussant cette envie de conquérir un troupeau, de le protéger et de le chérir. Pourtant, le diamant noir était là, respirant lentement, gardant la moindre fibre d’une énergie si longtemps canalisée, la moindre fibre d’une puissance si longtemps enfouie. Mais à avoir si longtemps bridé sa nature sauvage et destructrice, n’allait-elle pas le décevoir ?
Le mastodonte prenait de l’âge, et le temps avait ses effets sur le corps de l’étalon. Face au dominant actuel, Khao, plus jeune et vif, avait-il seulement une once se ressource suffisante afin de le défier dignement ? Pourquoi cette soudaine envie belliqueuse ?
Il n’était plus temps aux questions, que le combat commence…
Dernière édition par Amiral le Lun 16 Aoû 2010 - 19:17, édité 1 fois
Volcan
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Lun 16 Aoû 2010 - 18:45
Des ragots circulaient dans les plaines des Rapides; les commères du troupeau avaient un sujet ardent sous la langue et il fallait en tenir au courant le plus de monde jusqu'à en modifier le contenu exact. L'étalon gris, qui n'était pas du type à se mêler de ses bafouillages remixés, en avait cependant entendu quelques extraits ... Un combat pour la dominance des Rapides. Khao n'avait pas réellement compris de qui il s'agissait, il savait juste que bientôt il devrait se battre pour garder ce troupeau qu'il chérissait tant, ce troupeau qui lui appartenait et que même s'il venait à perdre un jour, resterait le sien coûte que coûte.
Le dominant actuel se dirigeait donc impassible et sage, ruminant avec son subconscient sur le pourquoi du comment et arriva rapidement aux menhirs. Quand il fut là haut, il distingua une silhouette large, noire ... une silhouette qu'il lui semblait avoir déjà vu ; n'était-ce pas cet étalon noir qu'il avait croisé au détour d'une grotte ? Il lui semblait que si. Khao s'arrêta, examinant avec un grand silence l'être qui siégeait là haut et l'attendait pour combattre. Notre gris n'était pas du genre belliqueux mais lorsque son territoire, le sien, était en jeu, plus rien ne pouvait le retenir. Soit il mourrait, soit il vaincrait. Il ne lâcherait pas le morceau, il n'abandonnerait jamais ses terres, non jamais. Depuis que l'ensemble de GS avait migré des anciennes terres vers ses nouvelles terres, Khao avait été le seul maître des Rapides et ce n'était pas aujourd'hui qu'on allait le détrôner.
Qui était-il d'ailleurs cet étalon du nom d'Amiral ? D'où venait-il ? Il arrivait comme un cheveu sur la soupe, ayant peu de renommée auprès du troupeau ... et il voulait prendre la place du dominant actuel ?! Dominant qui avant d'être maître des Rapides était maître du territoire de la Plage ? Non mais où allait le monde ... Après avoir compacté ses idées et les avoir rangé dans un tiroir de sa matière grise, notre cher étalon gris à l'allure svelte, légère et sportive prit le trot et entra dans le ring de boxe. Probablement que tout irait vite dans sa tête mais dans le fond le combat durerait certainement très longtemps ... Une fois arrivé en haut du cercle de menhirs, Khao s'arrêta et ronflota histoire de marquer sa présence en ses lieux.
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Lun 16 Aoû 2010 - 19:55
Le vent balayait le corps de l’étalon noir, faisant onduler ses longs crins de jais. La carrure de l’étalon était impressionnante, il est vrai. Mais la force physique ne faisait pas tout, non elle en faisait pas tout… Le diamant noir avait les quatre membres solidement amarrés au sol gras de la plaine aux menhirs. Ces menhirs… Ils avaient dû en voir passer des combats, ils avaient dû en voir des âmes quittant des corps inertes, las et blessés par le combat, qui se terminait bien souvent par une mort lente et douloureuse. Une agonie de défaitiste. Mais Amiral ne comptait pas faire parti de ces corps lâchement abandonné sur un territoire de combat. Non. Il se battra jusqu'à que mort s’en suive, et que son sang souille l’herbe grasse qui supportera le poids de son cadavre encore chaud.
L’étranger chassa de sa tête ses idées noires, préférant avoir la tête claire pour le combat à venir. Doucement, il ouvrit les yeux et fixa droit dans les prunelles, le dominant, maintenant présent. Dans le regard d’Amiral, on pouvait toujours y lire cette sagesse ancienne et ce calme imperturbable qui lui était propre. Mais au fond, au fin fond de ce regard, le doute y perçait doucement, bien vite remplacé par une violence, qui prenait peu à peu part des fibres de l’étalon noir, le rendant dangereux et violent. Il est vrai que l’on avait souvent attribué des surnoms de diable à cet étalon. Probablement dû à son air si ténébreux, si instable et si virulent. Mais ce n’était que des titres injustement donné à cet étalon noble et humble à la fois.
Seuls les deux entiers étaient là. Aucunes âmes du troupeau n’étaient venues prendre part au spectacle, mais cela valait mieux ainsi. Cela valait mieux que le combat reste entre eux deux. Les combats ne restaient jamais gaiment dans les mémoires. Amiral n’avait pas l’intention de donner la mort à Khao, il voulait juste son territoire, le territoire des Rapides. Et dire qu’il avait laissé le sien à son fils, pour se promettre de ne plus en être à la tête. Mais le diamant noir ressentait le devoir de protéger à nouveau un peuple, le guider, de le choyer, de le chérir…
Le frisé se lança le premier dans la bagarre. Il parti dans un petit trot vers le gris, pour le coller flanc à flanc, laissant ses membres sous sa masse afin de leur éviter de douloureux coups. Amiral testait son adversaire, les oreilles plaquée sur son crâne, toutes dents dehors, à la recherche d’une prise sur sa ganache. Toutefois il lui laissait la liberté de répliquer.
Volcan
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Lun 16 Aoû 2010 - 20:19
S'il voulait lancer le combat, s'il désirait tant ce combat alors il n'avait qu'à venir. Khao ne bougerait pas d'un centimètre avant que l'autre étalon ne se serait avancé vers lui, ouvrant les hostilités. Qu'importe qu'il le trouvait amical et sage, qu'importe qu'il puisse être une future relation amicale ; le peu de sentiment qui enveloppait le cœur de notre gris ne ferait surface. Ce cœur était devenu une pierre dure, incassable, impénétrable ... Seule sa volonté de gagner ferait surface dans ce combat et la force qu'il y mettrait pour réussir serait totalement inconnue de tous. Personne n'avait jamais vu notre cher Khao se battre, personne. Et aujourd'hui sous les yeux horrifiés et apeurés de Mère Nature, notre gris international allait montrer cette facette qu'il cachait à tous, cette facette qu'il avait ouvert deux fois aux yeux du monde ; quand il eut prit pour la première fois de sa vie un territoire et quand il dût le quitter car un plus jeune étalon l'avait gagné.
Mais aujourd'hui, il ne se laisserait pas abattre comme cette fois là, oh non. A cet instant présent, il avait tout calculé. Soit il remportait la victoire avec modestie, sans aller le crier sur tous les toits, soit il perdait et quitterait GS. Comme si une honte se serait propagée en lui et le contraindrait à quitter ses terres, les siennes ... Mais ne parlons pas tout de suite de cela, les dés ne sont pas encore lancés et la partie ne fait que commencer. L'étalon gris ronfla une dernière fois avant que le noir ne décide de s'approcher de lui sur un petit trot élégant. Il le contourna, l'effleurant presque trop souvent et peut-être avait-il comme but de le titiller jusqu'à l'énervement, jusqu'à ce que Khao lance les hostilités. Et c'est ce que fit ce dernier ... Au début, il avait eu l'idée de rester stoïque et d'attendre les premières brutalités du frison ; mais n'ayant en tête que de garder son territoire, il se devait de mettre un terme le plus rapidement possible à ce combat et donc d'ouvrir le spectacle. Qu'allait décider son destin, son fatum ? Allait-il le laisser périr dans ce duel ou allait-il lui sauver la vie et le laisser à la tête de son tendre territoire ? L'acte I venait juste de commencer ... Silence, les trois coups de bâton ont retenti.
Alors que l'étalon aux crins frisés lui tournait sans relâche autour, Khao baissa les oreilles et lui lança un regard de rage, comme si l'envie de meurtre s'était éprise de lui. Attendant qu'il passe derrière ses postérieurs, le regard lugubre du gris suivait la silhouette massive à ses côtés. Et soudain alors qu'ils se trouvaient l'un à côté de l'autre, Khao pivota sur lui-même, montrant son fessier à l'étalon ébène. Sans qu'il ne contrôle réellement quelque chose, ses postérieurs s'envolèrent dans les airs, heurtant dans leur débandade le corps coriace du noir. Que la partie commence ! Se retournant alors aussitôt, faisant désormais face au mage noir ; Khao n'attendit pas une seconde pour rappliquer et lui foncer dessus. La tête en l'air, ses dents jaunies par le temps exhibées aux yeux de tous, ses postérieurs le levèrent dans les nuages laissant ses antérieurs retomber lourdement sur les épaules du frisé. Il s'attendait à ce que celui-ci se cabre à son tour et qu'ils viennent à danser tragiquement ... Comme si ce dernier bal allait marquer la mort de l'un des deux combattants.
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Lun 16 Aoû 2010 - 22:14
Silence. Voilà ce qu’il y avait dans la tête d’Amiral. Le silence. Plus rien n’obscurcissait ses pensées à présent. Son être, son âme et son corps étaient voués au combat. Plus rien ne l’écarterai de l’issue, ni même du déroulement de cet affrontement. L’adorable perle noire d’ordinaire si calme, si posée, si diplomate, était à présent qu’une boule de muscle alimentée par des vaisseaux sanguins remplit d’une violence pure et si longtemps refoulée. La bête noire semblait être sortie tout droit des enfers, tout droit sorti des abymes, comme le messager maudit d’Hadès.
Le regard d’Amiral était vitreux de colère, vitreux de rancœur, de fureur. Ses membres puissants étaient ancrés dans le sol, comme les anciennes statues de l’ile de Pâques, toujours debout malgré le déchainement des éléments contre ses vétustes mais robustes pierres. Voilà comment était Amiral pendant ce combat, de pierre. Insensible à toute émotion, fermé à toutes choses extérieures. Il n’était fixé que sur une et unique chose, la déchéance de Khao. Pourquoi toute cette haine envers lui ? Pourquoi avoir libérer le démon qui sommeillait jadis en lui ? Bien des questions qui resteront tues pour le moment.
Un coup virulent dans le ventre le remit dans le droit chemin de la bataille. Khao venait de ruer dans son abdomen. Amiral accusa le coup, et il le devait, ce n’était que le début de la bataille. Le diamant noir le vit se lever sur ses postérieurs, l’encolure et la tête levée. Le dominant accusa ses sabots sur le dos du frisé, qui ne tarda guère à y trouver une opportunité. Avec rapidité, il se leva à son tour pour le saisir à la gorge, ses dents glissant une première fois, il ne se fit attendre pour y replonger, les dents en avant. Comme un étau, il lui saisit la gorge, la jugulaire juste en dessous de sa tête. Amiral serra les dents très fort, pour ainsi espérer l’affaiblir en le privant lui d’air, et de son âme, de sang. Sa mâchoire se verrouilla sur cette cible, tandis que les antérieurs du frisé restaient, eux aussi, accrochés au dominant. Ainsi, les deux entiers étaient plaqués, debout, l’un contre l’autre, dans l’attente incertaine que procurait le combat…
Volcan
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Mar 17 Aoû 2010 - 22:34
Se laisser abattre par cet étalon ? Et pourquoi pas se rendre aux pays des Bisounours tant qu'on y est. Si vous croyez sérieusement que Khao va se laisser abattre, et bien je vous paie un aller sans retour pour ce pays imaginaire et féerique. Le gris avait juste comme ambition d'écraser cette saleté d'insecte nuisible à coups de bombe RAID ; car quand Raid passe, les moustiques trépassent ~ ¬¬. Et notre dominant actuel était cette bombonne de gaz qui vous asphyxie en une seconde. Il n'était jamais entré dans un état de rage et de colère aussi important, jamais. C'était sa vie qui se jouait en ce moment, et il se battait pour son territoire comme s'il se battait pour sauver sa propre vie des griffes acérées et des crocs assoiffés d'un puma. En somme, le puma aurait très bien pu être le frison face à lui ... Pourquoi ? Tout simplement parce que ce dernier venait de lui assigner un coup de maître ; il l'avait attrapé à la jugulaire et ne comptait pas lâcher l'affaire de si tôt. Khao se vit alors tirer, torturer. C'est ainsi qu'un hennissement puissant, long et démontrant toute sa souffrance à cet instant, se fit entendre dans la plaine des Menhirs.
De ce fait, un envol d'oiseaux qui siégeaient silencieusement dans les feuillages d'un arbre non loin, s'envola en poussant de multiples cris assourdissants. Comme s'ils étaient les spectateurs de ce combat de gladiateurs ; comme si le sang, la souffrance des combattants étaient trop horrible à regarder, à entendre. Ils s'échappèrent donc, laissant derrière eux un silence de mort. Khao était parvenu à se défaire des dents verdâtres de l'étalon noir et s'était reculé vivement. Il reprenait son souffle et préparait une contre attaque. Si l'autre espérait que c'était gagné ; il pouvait se fourrer les quatre sabots dans les yeux et par la même occasion, rajouter ceux de notre gris.
Respirant bruyamment, louchant brièvement sur le sang qui venait s'étaler et s'ancrer dans sa robe foncée, le dominant des Rapides reprit le galop, tête baissée, et comme un énorme rondin de bois que l'on utiliserait pour ouvrir des portes closes, il fonça dans le poitrail du noir. Khao se redressa vivement. Aussitôt, il se hâta de se cabrer à nouveau, attaquant ainsi à coups d'antérieurs Amiral en plein visage, glissant parfois le long de son encolure. Il retomba sur ses quatre pieds, poussa un long hennissement strident. Ne lui laissant pas une seconde de répits, il se cabra à nouveau, défiant le majestueux étalon noir face à lui. Boxant l'air de ses antérieurs, il attendit que l'autre fit quelque chose pour peut-être avoir l'opportunité de l'attaquer une nouvelle fois. Il ne fallait pas se risquer à perdre une occasion en or.
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Mar 17 Aoû 2010 - 23:26
Abattre ? Non Amiral n’avait guère envie de l’abattre. Il avait juste envie de le détrôner, afin de prendre son territoire par un combat à la loyale. D’ailleurs, dans la vie sauvage, rares étaient les mises à mort entre étalon. Les combats consistaient à se mesurer l’un à l’autre pour le territoire, et le plus faible, après de longues minutes de boxe, partait, simplement, soigner ses blessures plus loin, tandis que le vainqueur rejoignait le troupeau. Le diamant noir se battra donc, corps et âme pour ses terres, car il le souhaitait au plus profond de lui.
A force de mouvements, Khao réussit à se libérer de l’étau de l’étalon noir, qui, pendant ce temps reprenait son souffle. Car oui, l’étalon commençait à ressentir le poids des âges sur ses épaules, mais il lui en faudrait bien plus pour le contraindre à abandonner. Amiral devait faire fi de cela et se surpasser pour combattre loyalement, dignement son redoutable adversaire. De ses yeux pleins de violence, il regardait son opposant, qui lui, était loin d’abandonner. Et quoi de plus normal pour le dominant actuel.
Après l’attaque d’Amiral il y eu un flottement sur le champ de bataille. Les deux entiers se regardaient en chien de faïence, se jaugeant pour déterminer qui commençait à perdre les bribes de son courage, de son endurance. Aucuns des deux ne cillaient, ce qui était annonciateur d’un long et rude combat. D’ailleurs cette trêve sous tension ne tarda pas à être rompue par un coup de bélier en plein poitrail de la part du grisou. Amiral accusa le coup en grimaçant, ayant du mal à respirer. Le dominant, ne tarda guère à enchainer les coups, les faisant pleuvoir sur la tête de l’étalon, dont un, notamment bien placé, en plein chanfrein. La douleur se rependit comme les vibrations d’un coup sur une barre métallique, de la zone incriminée vers sa nuque. L’étalon noir poussa un hennissement rauque, court, douloureux, mais porteur d’un tragique message.
En reprenant son souffle, il vit le grisou se lever à nouveau et laisser un point de faiblesse à nu. Le diamant noir ne le laissa pas passer et se dirigea tête baissée, lancé comme un boulet de canon, vers ce point à découvert. Amiral percuta son assaillant en plein abdomen, en y ayant mit toute sa force. Les deux étalons tombèrent par ce coup rageur. Amiral en fut d’ailleurs chamboulé, la tête lui tournant quelques instants. Sa peau d’ébène glissait sur l’herbe grasse, et toute sa masse continuait sa course sur le tapis vert. A la fin de cette glissade, le diamant noir se releva vite, titubant, s’éloignant du gris pour recouvrir ses esprits, en vue d’une prochaine attaque.
Volcan
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Jeu 9 Sep 2010 - 23:51
( RP de fin. )
Khao subissait les coups, chacun d'eux semblant le tuer à petit feu. Dans sa tête, tout se mélanger ; toutes ses années à dominer ce même troupeau et ces quelques minutes de combat le rendaient maître de rien, maître du néant peut-être. Le gris baissa la tête, soufflant bruyamment et tentant vainement de recouvrer ses esprits. Pendant ce temps, le noir titubait plus bas et préparait certainement une autre attaque pour anéantir à jamais notre gris. Ce dernier, préférant ne pas mourir et donc laisser son territoire à cet étalon méconnu de tous, prit la décision d'abandonner. Il était devenu trop faible, il n'avait plus la force physique pour combattre et cet étalon noir était bien trop imposant pour qu'il parvienne à le terrasser. Mâchonnant ses pensées, Khao se dit que cet Amiral ne perdait rien pour attendre et qu'il se vengerait coute que coute. Il récupérerait son territoire, que cela soit dans une semaine ou dans un an. C'était le sien et personne ne le changerait. Certes, Khao prenait de l'âge et on doutait fortement qu'il vive encore quelques années. Mais son âme régnerait à jamais en ses terres, que cela plaise ou non. Et comment allez-vous me demander ? Simplement en habitant le corps d'un autre, en forgeant cet autre étalon au combat. Bref, vous saurez la suite dans un prochain épisode. Revenons-en à notre fin de combat, à notre "happy ending". L'étalon gris baissa la tête, s'avança vers le grand noir et montra cette attitude de "stoppons le combat". Il ne s'attarda pas plus longtemps et continua son chemin sur un pas las et penaud, l'esprit fatigué et le corps fragilisé par ces nombreux coups. Le gris quitta bientôt la plaine des menhirs et s'en alla se baigner dans les chutes d'eau ; son endroit.
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Dim 15 Aoû 2010 - 23:59
