| demons

**Messages :** 1951 **Inscription :** 26/05/2013

A peine arrivée, qu'elle découvrait tous les secrets. Elle en aurait sourit. Se contentant de se dénouer un peu la nuque, Amalfi tourna son regard fou sur les environs, elle-même illuminée par l'étrange lumière d'or et d'émeraudes, qui faisait prendre à sa robe des teintes qui changeaient bien de son habituelle noirceur. Elle se plaisait ici, coincée dans cet espace clos, qui ne devait pas faire plus que quelques mètres de diamètre.

Mer 25 Sep 2013 - 23:43

Le jeune mâle, avide de découvrir ce territoire qu'il considérait déjà comme son domaine, avait opté pour cette grosse, dissimulée derrière une Cascade qu'il avait un peu eu du mal à traverser facilement, et ce malgré sa robutesse. Il avait un peu froid dans cette grotte multicolore, mais ses yeux noirs comme de l'encre glissaient sur les murs rocailleux et éclairés de mille feux. Il trouvait ça joli. Mais ce qui était plus joli encore, c'est ce qu'il découvrit par la suite. Sur un promontoire, au détour d'un couloir, l'enfant découvrit une ombre fantômatique juchée sur une butte de pierre. Ses yeux fascinès glissèrent sur le corps de la noire, de façon déjà si peu innocente, et il se colla contre la paroie rocheuse afin de l'observer à son aise, sans qu'elle puisse l'apercevoir. Inquisiteur, il la déshabillait littéramelent de son regard enfantin, la trouvant dangereusement belle et même, attirante. Les reflets miroitant sur sa peau satinée le fascinait littéralement.

**Messages :** 1951 **Inscription :** 26/05/2013

Le regard intense de la noire était plongé dans la cascade, dont le bruit résonnait dans la caverne, masquant le bruit des petits sabots peu discrets du poulain qui venait de se glisser contre une paroi rocheuse sur sa gauche. Amalfi ne l'avait pas vu, mais au point d'entrainement où elle était, elle n'avait pas besoin de ses yeux. Le parfum de nouvellement pondu empestait ses naseaux, et elle ne put s’empêcher de les plisser, n'ayant jamais eut d'affection particulière pour les enfants, et n'avait d'ailleurs jamais été mère. Inspirant profondément, en espérant que le petit s'en aille, la noire l'ignora, et continua à lui faire croire qu'il ne l'avait pas vu. Heureusement qu'elle refusait de le regarder, si elle avait vu son regard sur elle, la noiraude l'aurait noyé sans le moindre regret. S'avançant avec une souplesse qui lui était propre, elle plongea ses antérieurs dans l'eau, et but à longues gorgées.

Jeu 26 Sep 2013 - 0:14

Il sentait qu'elle savait qu'il était là, car son corps l'avait trahi. Il était si jeune et pourtant, il en connaissait déjà des tonnes. Kana ne lui avait laissé aucun répit. Il percevait légèrement son rejet, son mépris, à sa façon de plisser les yeux, et il en fut profondément vexé. Il laissa glisser ses yeux une dernière fois sur son corps mince et miroitant, et puis il se décida à se dévoiler, par fierté. Il contourna un rocher et se plaça au bord de l'eau, en face d'elle, son regard intelligent et si adulte posé sur elle. Son attitude fière et sûre de lui lui conférait quelque chose d'assez noble, et il le savait. Silencieux, il la regardait avec colère, ses yeux brillants de fougue.

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Lorsqu'elle releva nonchalamment les yeux, Amalfi se retrouva en face d'un tout autre être qu'elle ait pu l'imaginer. Pour la première fois peut-être, son visage laissa apparaître un semblant de surprise, avant que cette émotion soit elle aussi réabsorbée par le masque de la noire, auquel elle n'avait d'ailleurs plus besoin de penser maintenant, devenu un automatisme. Il l'avait dérouté, et c'était rare que la noiraude apporte plus d'une seconde d'attention à quelqu'un, un instant étant bien assez suffisant pour qu'elle s’imprègne de leur visage, leurs maniérismes, leur personnalité toute entière. Observateur et rapide, elle rangeait le tout dans le palais qui était sa tête, et saurait retrouver ces informations au moment venu. Et en l’occurrence, elle se surprit à ne trouver que des impasses lorsqu'elle essayait de se souvenir de ce petit. Cet échec l'agaça fortement. Le regard brûlant de l'appaloosa cherchait son regard, et Amalfi lui offrit ce qu'elle avait de plus beau, la neutralité sans fond de ses yeux et de son expression, de son corps tout entier. Il semblait sur le point de dire quelque chose, alors après avoir fusillé le poulain du regard, la jument se remit à boire, comme si elle s'était seulement aperçu elle-même dans un reflet de miroir, et qu'il n'y avait rien de plus normal.

Jeu 26 Sep 2013 - 19:27

Elle releva la tête sur lui, et ce qui se traduisit sur son visage plut tout de suite à l'étalon. Il vit que la noire était déroutée, et l'effet qu'il produisait sur elle l'emplissait de fierté. Bien sûr, il était loin de se douter des raisons de cette surprise, et il se plaisait à se dire qu'elle avait cru trouver un poulain chétif et inoffensif, au lieu de quoi elle l'avait vu lui, si puissant et cruel. Mais cette victoire ne dura qu'un quart de seconde, car aussitôt, la noire reprit son masque de neutralité, et ce fut comme si elle ne l'avait pas vu. Agacé, le poulain tapa du pied par terre, et ne put retenir sa férocité :
« Tu n'as pas le droit de me mépriser ! » fit-il d'un ton acerbe, sans crier, juste terriblement impérieux et sûr de lui.

**Messages :** 1951 **Inscription :** 26/05/2013

graou ♥

Avec une lenteur et une grâce qui lui était propre, la caméléon se glissa entièrement dans l'eau glacée, sa grande taille lui permettant de n'être submergée que lorsqu'au dos. Un poulain n'aurait certainement pas pied. Elle faisait voguer ses naseaux à la surface de l'eau lorsque le jeune entra en éruption, tapant du pied comme un capricieux. Emplissant ses poumons d'air tandis qu'elle s’apprêtait à se jeter sur lui pour l'étrangler, Amalfi se souvint de l'énigme qu'il était encore à ses yeux, et se ravisa. Elle reposa son regard blasé dans le sien, vaincue, l'invitant du regard à lui parler, à se présenter, à répondre à toutes les questions qui la tourmentaient.

Jeu 26 Sep 2013 - 20:29

Elle s'avança dans l'eau, terriblement démone, effrayante, merveilleusement effrayante. Cette vision maléfique produisait sur l'enfant des sensations qu'il n'avait jamais connues jusqu'alors, ou alors, si peu. En verité, cette jument, largement son aîné, l'excitait. Absurde ? Ramsès était un fou, fils de fous, très précoce à ce niveau-là. Il avait été intéressé très tôt par les femelles, draguant les jeuns comme les vieilles, et s'amusant même à grimper sur le dos de ses congénères, imitant l'acte sexuel en toute conscience, s'inspirant de ses aînés qu'il se plaisait à observer. Pervers ? Bien sûr. Tous les vices de la sexualité lui collait à la peau, et ce malgré son jeune âge. Il observait la noire, et il sentait que des milliers de pensées obscures s'agitait dans sa caboche aux allures canines. Ou lupines, oui, c'était le mot. Il la trouvait Louve.
« Tu es sournoise comme le loup. » affirma-il ensuite, dilatant ses naseaux veloutés, et déchirés par les morsures de sa mère.

**Messages :** 1951 **Inscription :** 26/05/2013

A l'opposé le plus total des pensées du jeune, la noire avait toujours fermé les yeux sur les actes de cette sorte, n'y voyant qu'une vulgaire perte de temps, et des regrets pendant presque un an. Dès fois, elle songeait et elle se disait que quelqu'un l'avait mis au monde, elle. Mais la jument ne remerciait ni sa mère, si son père, ni son enfoiré de frère. Elle ne remerciait personne, et se demandait souvent ce qu'elle serait si elle n'était jamais née, flottant encore dans les méandres du néant. Au moins ici elle avait quelque chose à regarder. Ses yeux plissés et se naseaux pincés s’orientèrent une fois de plus en direction du tacheté, alerté par ses crins agaçants. Elle remarqua pour la première fois les cicatrices qui zébraient sa robe, et eut une pensée malsaine qu'elle se garda pour elle-même. Inspirant doucement, la jument s'appreta à parler, déverrouillant sa mâchoire brisée, chaque mot lui arrachant une douleur brûlante. " Loups ... ont peur - de moi. " Grimaçant, laissant transparaître son mal pour la première fois, la jument baissa de nouveau les yeux, buvant encore un peu en espérant apaiser la douleur.

Mar 1 Oct 2013 - 17:21

Elle continuait de glisser dans l'eau, menaçante, et Ramsès, s'il n'avait pas été Ramsès, aurait sûrement eu les chocottes. Elle parla, d'une voix bizarre, assez rauque pour une femelle, et elle grimaça. Parler lui faisait mal, conclut Ramsès. Immédiatement, il se demanda pourquoi, et son regard se teinta de curiosité. « Tu es effrayante. » fit le poulain, sans une once de peur dans la voix, ce qui était assez ... paradoxal. Elle plongea son museau dans l'eau, et la regarda faire, avant de remarquer son collier doré. C'est la première fois qu'il voyait un cheval porter un harnachement, aussi se demanda-t-il ce que c'était. Fronçant les sourcils, captivé par cette lanière bicolore, il en oublia presque la noire. « Qu'est-ce que c'est ? » demanda-t-il sur un ton plat, un peu monotone.

**Messages :** 1951 **Inscription :** 26/05/2013

La vieille blessure qui hantait sa visage, lui causant encore une douleur atroce lorsqu'elle parlait, lui faisant toujours regretter, ne s’atténuait pas avec l'age. Ça devait bien faire une dizaine d'années qu'Amalfi portait ces cicatrices sur son corps, mais jamais le souvenir ni le mal s'en irait. Elle soupira, ignorant la première phrase du poulain, qu'elle avait déjà entendu mille fois. Parfois elle se faisait peur à elle-même. Sa question cependant, piqua sa curiosité. Il était le premier à avoir apporté de l'attention à son collier. Bien qu'inhabituel, les autres habitants semblaient se préoccuper plus d'elle que de ce qu'elle portait, cicatrices y compris. Finalement, peut-être que ce petit avait moins peur d'elle qu'il le disait. Fidèle à elle-même, elle ne put grincer plus qu'un mot. " Vieux. "

Mar 1 Oct 2013 - 19:31

Il était dommage qu'elle ait du mal à parler, car Ramsès ( j'ai failli écrire Remus :face:

) aurait souhaité qu'elle soit plus bavarde. Qu'à cela ne tienne, il se fichait de son handicap. Si il voulait la faire parler, il le ferait. Ses yeux étaient désormais accrochés au collier, c'est tout juste s'il avait encore conscience de la jument. Le collier brillant se reflétait dans ses pupilles noires, agrandies par la curiosité. « Je n'ai jamais vu ça auparavant. Pourquoi est-ce que TOI tu le porte ? » fit-il en insistant sur le toi, lui laissant peut être entendre qu'elle n'avait rien de spécial pour avoir une telle faveur. Ou peut être était-ce seulement de la curiosité.

**Messages :** 1951 **Inscription :** 26/05/2013

Il avait de la chance qu'elle ne soit ni orgueilleuse ni particulièrement colérique à ce moment là. Amalfi était la dernière personne à se croire spéciale, et elle était même plutôt d'accord avec lui, pourquoi était-ce elle qui portait ce maudit collier ? " Vieille. " grogna-t-elle en haussant ses épaules et en détournant les yeux, visiblement pour changer de sujet. Alors le petit avait bien compris que sa réticence à parler avait bien une cause physique. Mais cela faisait tellement longtemps qu'elle s'était habitué à débiter un seul mot de sa voix rauque et peu féminine qui si ce mal disparaissais demain, elle resterait surement pareille, vieille et aigrie. Elle en aurait presque sourit, elle n'avait pas l'habitude penser à elle-même.

Mar 1 Oct 2013 - 20:14

Ramsès était insatisfait, mais il ricana légèrement lorsqu'elle dit qu'elle était vieille. Elle voulait changer de sujet de conversation, il le voyait, mais il était d'un trop fort caractère pour en démordre. « Je ne savais pas qu'on reconnaissait les vieux par les bijoux qu'ils portent » fit-il, un brin ironique, lui faisant comprendre que pour lui, sa réponse n'était pas explicative, pas suffisante. Il savait qu'il jouait avec le feu, car il sentait la jument nerveuse, pourtant il n'était pas très prudent. Et son frère n'était pas là pour le mettre en garde.

**Messages :** 1951 **Inscription :** 26/05/2013

Tant qu'il gardait ses distances, elle ne lui ferait pas de mal. Peut-être était-ce pourquoi elle s'était isolée au milieu de l'eau, là ou il ne pouvait pas l'atteindre ? Car même si elle le détestait lui et son espèce toute entière, elle ne se pardonnerait pas si elle le touchait. Comme elle ne s'était pas pardonnée les fois d'avant. La noire renâcla. " Différente. " glissa-t-elle un peu acide, observant ce poulain qu'elle savait différent, lui aussi.

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