Impériale

Sweeney

Une silhouette de pierre, taillée dans l'onyx, se dessinait d'un contour d'encre si fin qu'il n'y avait qu'un dieu pour dessiner cela. Sweeney se flattait lui, d'avoir une belle femme. Il se considérait comme son créateur, c'est lui qui la moulait, c'était lui qui allait sur son dos, lors des instants torrides. C'était lui qui profitait d'elle, et ça faisait bien longtemps, qu'il n'en avait pas profité.
Alors, l'Aigle, tout aussi impérial que sa Tarentule, se déplaçait, en fredonnant des airs graves. Ses petits murmures accompagnaient ses foulées bondissantes de trot, qui l’amenèrent bien rapidement à la Désirée.

Et quelle brune, charbonneuse, pulpeuse malgré sa finesse héréditaire! Je parie que je t'ai manqué comme pas possible. Lorsqu'elle déploya son encolure, il lui sembla être détenteur d'une petite fleur s'éveillant. Et oui, Sweeney avait parfois des pensées mignonnes. Son port de tête arrivé à la hauteur du sien, l'ibérique déposa ses lèvres sur son chanfrein, affectueusement. 

Pas impossible Il la laissa faire, appréciant cette soumission qu'il lui offrait. Puis, un petite quelque chose lui fit tilte. Et, Oros, il t'a manqué? 

Tu me planteras pas pour lui alors hein?   gémit-il en faisant une moue adorable. Il se ressaisit un moment, et lui annonce plus sérieusement. On fera la grosse fiesta.

JE BAISE MIEUX QUE LUI! Même, na. Runy, oui, mais on a fait quoi de l'autre?  

Oh, j'espère. Runy te ressemble beaucoup .. mais il faudrait que tu lui apprennes ton art, maintenant qu'elle connaît le mien. A vrai dire, il n'aimait pas beaucoup son fils, pour le peu qu'il en avait vu. Trop attiré par sa mère, dès la naissance. Pff, Sweeney était même jaloux de son fils.