|| Be careful, it's dangerous here || Tomoe [TERMINÉ]

Il faisait froid, c'était une journée pluvieuse, mais cela ne dérangeait en rien l'étalon qui avançait dans la colline et son regard impassible scrutait les environs, attentif.

Je suivais le gris depuis quelques temps déjà, silencieuse comme à mon habitude, je fouinais encore et toujours pour assouvir mon besoin de connaissances sur ce petit peuple de Gsien

Mais, l'individu qu'elle suivait n'était pas socialement approchable et il était imprévisible, donc c'était difficile d'en savoir sur un tel inconnu. Le mâle était aussi rusé qu'un vrai renard et depuis un moment, le gris savait pertinemment qu'il était suivi, mais celui-ci faisait semblant de ne pas le savoir histoire de voir ce qui se passerait. Après tout, Tomoe était quelqu'un d'insaisissable et de particulier, ce n'était pas encore certain que l'inconnue apprécierait cette '' rencontre ''.

D'une nature très lunatique et influençable, j'avais tendance à me confondre avec mon entourage. Manque de personnalité? Peut-être, en attendant je suivais toujours en silence le mâle. C'était la première fois que je venais ici et je prenais le temps d'apprécier la visite. On devait être sur les terres d'Oros et bizarrement, cela m'apporta un sentiment de sécurité, un quelconque soucis et je savais qui appelait . Prise dans mes pensées, je n'avais pas fait attention à la distance entre nous qui avait drôlement diminué au point où je n'étais plus qu'à quelques mètres de lui. Je m'arrêtai histoire de réfléchir à ce que je pouvais bien faire, continuer mon chemin seul ou m'amuser encore à jouer la détective? Où allait-il donc ce bo goss de grisou ? Surtout que si j'avais bien compris, tout le monde était relié ici. Allait-il retrouver son compère pour de vilain méfait? Ou une amante secrète? Un enfant caché? Alala hors de question de laisser passer un potin pareil, je repris la route derrière le mâle!

Le gris continuait toujours son chemin, grimpant de plus en plus dans la colline et il jeta furtivement des coups d'oeil derrière lui, se rendant compte que la bicolore s'était rapprochée. Le vent soufflait très fort et heureusement, car ce fut grâce à cela qu'il avait détecté la présence de la jument. Alors, ils arrivèrent en haut et le renard s'arrêta, dos à l'étrangère. Pendant plusieurs minutes, il ne bougea pas et demeurait silencieux, même voir pire qu'une tombe. Mais, soudainement la pluie se changea en grêle, de fins petits glaçons et Tomoe se retourna à ce moment bien précis, le regard impénétrable. Le gris la regardait fixement, attendant une réaction et ce qu'elle voulait vraiment, car évidemment elle l'avait suivi du début jusqu'à la fin.

La pluie s'abattait sur nos deux corps sans répit. L'eau gelé dégoulinait de ma tignasse rousse se logeant au creux de mes cils. Dégoulinant contre mes naseaux duveteux qui soufflaient un nuage de vapeur plein de chaleur, comme si mon simple souffle pouvait réchauffer l'atmosphère. Je le suivis en haut de la colline, mes sabots s'enfonçant dans la gadoue. Le terrain détrempé commençait à être glissant, le sol se dérobait à chacun de mes pattes, traître infâme, car non seulement il m'empêchait d'avancer à ma guise, mais il produisait des splash pas très gracieux.La pluie laissa place à la grêle. Je ne sais si ce fut les grêlons qui s'abattaient sur mon corps où son regard posé sur moi mais un long frisson me parcourut de mon garrot à la base de ma queue. Mon regard se plongea dans le sien, un poil hautain, plein de mystère, encore une fois un soupçon d’arrogance. Un léger sourire fendit mon visage, pleine de mesquineries. Alors mr, que vas-tu faire maintenant que tu m'as découvert?

La pluie mélangée à la grêle donnait à ce lieu un aspect très unique et mystique, les deux équidés qui se tenaient debout l'un devant l'autre, à se regarder rendait l'atmosphère lourde. Le vent s'était évidemment levé et entremêlait les crins de l'étalon qui dévisageait dans le silence l'inconnue en face de lui. Cet allure condescendante et d'arrogance ne faisait ni froid ni chaud au gris qui continuait sans même dévier son regard de trajectoire, il était submergé par la concentration. Puis, en baissant lentement les yeux, le renard remarqua bien rapidement le petit sourire remplis de mesquinerie et quant à lui, il demeurait imperturbable, insaisissable. Elle avait ce qu'on appelait '' l'étroitesse d'esprit ''.

Après cela, le mâle se rapprocha sans hésitation et ne se souciant plus du tout de la distance entre eux, l'être rusé qu'il était devenait parfois très inconfortable pour les autres. Déjà, se retrouver en haut du sommet de cette colline, en quelque sorte prisonnière d'un total inconnu et à la merci des prédateurs, ce ne devait pas être agréable. Il ne souriait aucunement, mais quelque chose semblait valser dans son regard laissant croire à un scénario terrible et il ferma les yeux, mystérieux. « ... misérable. » lâcha-t-il, en frôlant ses flancs tout en rebroussant chemin sachant que la tempête devenait de plus en plus dangereuse et rester ici l'était davantage à cause des loups. L'attitude de la femme n'était que dérisoire.

L’apesanteur semblait croître au fur et à mesure que nos regards s'entremêlaient. Je ne baissais pas les yeux, lui non plus. Il semblait concentré, comme s'il essayait de me sonder, me juger. Je levai les oreilles dans sa direction, était-il aussi écervelé qu'un gamin pré-pubère immature pour se permettre de juger au premier regard? Il posa un regard sur mes lèvres, je frémis de nouveau, les grands méchants loups je connaissais, je me sentais à ma place, loin d'être mal à l'aise sous son regard d'acier insondable. J'aimais l'idée d'émettre des hypothèses, imaginer les personnages qui pouvaient s'y cacher, me faire mes films, à moi, rien qu'à moi, et mon côté romantique, certaine fois, s'imaginait être la seule à pouvoir le toucher. Oh oui je sais que ce n'est jamais le cas, ce n'est jamais aussi simple que cela, et pourtant tout me paraissait jamais plus simple qu'en leur compagnie. Paradoxe, paradoxe, tout n'est que paradoxe avec eux. Entre sensualité et brutalité, entre insensibilité et désire, c'était un jeu dangereux dans lequel j'aimais y danser.

Il s'avança soudain vers moi, la tension monte d'un cran de nouveau. La chaleur monte en moi comme l'adrénaline. Ce dangers, cette sensation d'instabilité, personne ne la connaissait mieux que moi, personne ne la domptait mieux que moi. Je le toisais toujours, ne bougeant pas d'un millimètre. Sa voix fit vibrer les poils de mes oreilles, je ne bronchai toujours pas, ses flancs viennent frôler les miens dans une caresse dangereusement enivrante, à croire que j'aimais me mettre dans des situations impossible. Je ne répondis pas, n'hésitai même plus, je décris un demi tour et me remis à le suivre. L'odeur des loups viennent caresser mes naseaux mais je n'y prêtais guère attention, trop obnubilée par l'inconnu pour me soucier ce futile détail.

L'odeur des loups se faisait de plus en plus forte, le renard qui descendait la colline savait pertinemment de quoi il était capable, ce n'était pas un problème. Cependant, ce qui rendait la situation spéciale était en soit la femelle, car celle-ci avait dans son regard une forte excitation et se comportait d'une façon assez particulière. Tomoe était complètement imprévisible et il poursuivit son chemin, sentant la grêle lui lacérer la peau. Sentait-il une douleur? Aucune.

Depuis tout jeune, le gris avait l'habitude de la douleur et de la solitude, car évidemment il était orphelin, un être complètement à part des autres. D'ailleurs, l'inconnue ne l'intéressait pas, mais quelque chose l'intriguait et il voulait en savoir plus, mais lui-même parfois ne parvenait pas à savoir ce qu'il était réellement. Un renard rusé. Au loins se dessinait petit à petit une cabane probablement abandonné, depuis des lustres et le mâle s'y arrêta, sans se préoccuper de la femelle derrière lui. Qu'elle le suive ou non, cela lui importait peu. Mais, elle pourrait soit le regretter ou pas, mais cela c'était à l'inconnue d'en juger, car le jeune adulte n'était pas du genre à réagir sans réfléchir. Avait-il de la gentillesse en lui? Non, mais certains croyaient que si. Le vent soufflait un peu dans la cabane, mais les loups, heureusement se tenaient plus loin et donc, pour le moment, ici, c'était un endroit sûr.

Que se passerait-il entre les deux protagonistes?

(Moi aussi, évidemment. Je sens que ça va devenir intéressant. )

Et la grêle ne cessait de s'abattre, encore et encore, lacérant ma peau à vif. Je le suivais jusqu'à la cabane, intriguée par cet inconnu silencieux, si spécial. La curiosité était mon plus grand défaut. Le gout du dangers était encore plus grand aussi. Tout cela emmêlait faisait de moi une bombe à retardement, ébranlant mon âme au plus profond de moi-même. Mon regard se porta sur la cabane qui se dessinait au loin. L'étalon semblait s'y diriger. Comme un aimant je suivis, ombre silencieuse et sensuelle, fidèle. Mon sabot franchit la porte à sa suite. Le bois se mit à grincer sous les hurlements du vent. Je jetais un dernier regard à l'extérieur, des ombres fugaces se dessinaient sur le haut de la colline où nous étions quelques minutes plus tôt. Quelque chose les empêchait d'avancer, la peur de l'homme surement. La bâtisse, même vieille, émettaient encore certaines effluves humaine. Comme ce vieux chapeau puant la maladie et la vieillesse. Mon regard balaya la cabane, toujours silencieuse, le silence ne dérangeait pas. Je me positionnai dans un coin de la cabane, toujours à l'affût de ce que le mâle pouvait faire, je lui laissais tout l'espace nécessaire à son épanouissement...

(Oh, mais merci beaucoup! C'est vraiment très aimable à toi. J'apprécie vraiment ce que tu me dis et moi aussi, crois-moi, j'en ai le poil qui hérisse sur mes avants-bras. )

Le vent soufflait fortement, il ne semblait aucunement vouloir laisser sa place et les loups situés sur le sommet de la colline semblait se délecter de l'odeur des deux équidés. Mais, le renard qui observait par la fenêtre ces immondes créatures ne réagissait absolument pas et doucement, il détourna le regard, s'aperçevant que la femelle l'observait encore. Son regard se plongea de nouveau dans celui de la femelle, un effet surprise. Le gris adorait beaucoup trop le silence et le calme pour ouvrir la bouche dans un tel moment, l'inconnue était vraiment têtue, c'était un fait. Mystérieusement, il s'en approcha et s'arrêta face à elle, baissant l'encolure, son museau frôla celui de la demoiselle sans même avoir une seule réaction. Impassible, le jeune adulte finit par relever la tête et il y avait une sensation de danger à ce moment, une atmosphère particulière. Tomoe laissait ressentir à la femelle cette aura mystérieuse qui s'échappait de lui et brusquement, l'individu la bloqua contre le mur derrière, l'empêchant de faire un quelconque mouvement. Son regard ne la lâchait plus, le renard ressemblait à un être sans âme et il donnait froid dans le dos.

Cela faisait un moment qu'il avait le même visage, sans expression, insaisissable et impénétrable, mais à cet instant, quelque chose changea dans sa face. Peut-être était-ce le regard? Peut-être était-ce une expression? Ou encore ses lèvres qui se soulevaient? Non, rien de tout cela. C'était encore bien plus profond qu'une apparence et qu'un visage sans expression. Indescriptible, mais était-ce plutôt une sensation qui donnait à la personne désignée juste en posant ses yeux sur elle? Probablement. Il l'a testait, pour tout dire. La noirceur allait bientôt tomber et être seule avec le renard, ce n'était pas vraiment confortable, le gris avait le don de rendre les autres un peu mal à l'aise. Cependant, il attendait pour voir ce qu'elle ferait et si elle tenterait de le repousser, mais imprévisible tel qu'il était, l'inconnue devait se poser beaucoup de questions. Pourquoi agissait-il ainsi? Était-ce de la provocation? Qu'était-ce? Il ronfla bruyamment des naseaux et s'ébroua, retirant les quelques perles de grêles qui étaient fondus sur son dos, depuis un moment.

Tomoe était réellement le portrait d'un fantôme, rendant les autres ombrageux et exprimant même chez certains un caractère craintif vis-à-vis lui. Était-ce voulu? Difficile à dire.

Nos regard s'emmêlèrent soudain me coupant le souffle. Il était à présent indéniable, j'avais des pratiques masochiste. Impossible de nier l'évidence, impossible d'effacer les traces. Mon corps tout entier se mit à vibrer. Il n'y avait que là que je me sentais aussi vivante. Tellement proche de la mort, tellement incertaine de mon futur entre ses mains. Son corps se mit à se mouvoir dans la pénombre de la bâtisse. Nos regards ne se démêlaient toujours, tel deux aimants reliés l'un à l'autre, une irrésistible force qui m'empêchait de bouger, me clouant au sol, rendant chacun de mes gestes impossibles.

Son souffle vient s'emmêler au mien, mes naseaux vibrèrent de surpris, j'émis un petit gémissement alors qu'un long frisson parcourut. Loin d'être mal à l'aise je ne me voyais nul part qu'ici, à satisfaire ses désirs même les plus sombres. Il me bloquait alors tout issu. Je relevai la tête, mes oreilles s'abattant sur mon crâne, je fis un pas vers lui, plaquant mon poitrail contre le sien avec provocation, bien décider à ne pas le laisser avancer plus. Mes muscles roulèrent sur ma peau tendre de bébé parce que oui, malgré mes 5 ans, je restais un être fragile. Je ne me laissais pourtant pas démonter, loin d'être une soumise invétérée. J'aimais l'action et le dangers, j'aimais ressentir sa force à travers son poitrail, ses muscles contre les miens dansant un balai où la force et la ruse s'entremêlent pour arracher la victoire à l'autre. Mes naseaux viennent frôler le haut des siens, remontant son chanfrein dans une caresse infime. La chaleur de mon souffle ébouriffant son toupet pour dévoiler ses yeux noirs. Ses deux puits profonds où tout le monde pouvait s'y noyer. Mais je connaissais tout leur mystère pour les avoir si souvent côtoyer. Loin d'y perdre, j'y trouvais même mes marques. Loin d'avoir peur, je me sentais chez moi dans ce regard impénétrable et troublant.

La journée n'était toujours pas passée, il faisait encore bien froid dehors et en ce moment, c'était encore la nuit, mais on savait pertinemment que le jour se lèverait d'ici plusieurs heures, désormais. L'atmosphère était lourde et étouffante, il s'agissait là d'une situation hors de l'ordinaire, un être dont la capacité à voir au-delà d'une simple rencontre. Cette femelle n'était pas normale, quelque chose en elle s'était sûrement réveillée en l'espace de quelques secondes et le gris demeurait impassible, sans visage. Les loups avaient disparus et les deux protagonistes se tenaient toujours l'un face à l'autre, mais quelque chose changea à nouveau. Elle s'avança brusquement contre lui, plaquant son poitrail contre le sien et dans son regard, le renard crut y voir une jument bien trop courageuse. Cette inconnue ne voulait pas se sentir soumise, mais celle-ci ne se sentirait pas plus insoumise et c'était cela qui faisait toute la différence.

Provocante, elle ne se laissa aucunement faire, alors les deux équidés étaient là, peau contre peau, le regard de chacun dans l'un et dans l'autre. Le silence régnait profondément sur la place et l'être surnaturelle qu'était presque le gris ne semblait aucunement inconfortable dans cette situation. Il s'y sentait bien, car dans le passé, celui-ci avait vécu une chose similaire et étant orphelin, certaines choses demeurent un mystère. Cette caresse n'en était absolument pas une, car personne encore n'avait touché l'étalon comme la bicolore venait de faire et dans un mouvement de recul, le regard du gris parut quelque peu effrayant. Il y avait de la noirceur dans son âme, mais c'était enfouis bien profond dans son être et si Mademoiselle ne faisait pas attention à ce qu'elle faisait, les choses risqueraient de s'aggraver. L'ambiance était un doux effet paralysant et d'un inconfort brut, ne laissant aucune place au bien être.

Incompréhension. Intrigue. Mystère.

Ce fut cet infime mouvement, ce petit tic, cette sensation étrange d'un recul de sa part qui me fit me tendre soudain. Mes naseaux vibrèrent et d'un mouvement vif je viens planter mes dents dans son chanfrein, pinçant ses cavités nasal avec force. Je pris appuis sur le mur derrière moi et poussai soudain de toute mes forces contre le mâle, mes dents toujours contre sa peau, entaillant sa chaire comme si j'espérais y sentir le gout métallique et indescriptible du sang. Je me dégageai de son emprise en un coup de rein, échangeant les rôles avec souplesse je fus soudain du côté de la sortie. Mon regard se voila dans l'indéchiffrable. Je relâchai le mâle alors que je me plaçais à une distance convenable. Je viens arrondir l'encolure, bloquant ma jugulaire sous ma ganache, mon regard ne l'ayant pas quitté d'une semelle. Que vas-tu faire, Grisou? J'attendai, impassible une réponse de sa part, ma peau tendue laissait deviner les muscles prêts à envoyer mon corps comme un boulet de canon contre le mâle. Il n'y avais plus que lui et moi, moi et lui, dans un balai qui finira surement mal pour la petite hypocrite que je suis.

(OMG Je me sens toute excitée et j'en frissonne tellement ce sujet me fait capoter raide. Tu peux pas savoir la satisfaction que j'ai de faire ce sujet avec toi là, c'est inimaginable et incroyable.)

Il y avait quelques minutes plus tôt, on aurait dit que le temps s'était figé et plus rien ne bougeait, c'était quasiment stoppé dans l'espace temps. Mais, bientôt quelque chose allait faire remarcher l'horloge et le temps continuerait d'avance en faisant toujours un aussi beau son régulier : Tic, Tac, Tic, Tac... Une mélodie qui n'en était pas une et là, il était temps de retrouver la réalité, celle d'un être si imprévisible. Tomoe.

La jument se tenait devant lui, mais à quelques pas de distance, ensuite ce qui se produisit par la suite fut surprenant, voir même hallucinant. La dentition de la bicolore se termina avec brutalité et vivacité contre son chanfrein, appuyant fortement contre ses cavités nasales, justement. Elle ne lâchait toujours pas et même qu'elle allait jusqu'à le pousser d'une façon précise, utilisant le mur afin de s'aider à mieux tout stabiliser. Mais, le gris quant à lui avait toujours ce même regard, indéchiffrable et inexistant. Peut-être essayait-elle de le faire réagir? Était-ce vraiment la bonne chose à faire? On dit souvent de ne pas réveiller le démon qui dort, car les ennuis pourraient se retourner contre vous et c'est là que vous ne pourrez vous en sortir indemne.

Tout se passa si rapidement, une minute plus tôt, c'était le renard qui était du côté de la sortie et qui bloquait la femelle contre le mur, mais là, les rôles s'étaient subitement inversés. L'inconnue se retrouvait donc proche de la sortie et le renard contre le mur, leur regard ne s'étant probablement même pas démêlé. Mais, étrangement il n'avait aucunement changé d'expression, c'était la même et cela donnait réellement de plus en plus froid dans le dos. La pression que la bicolore avait exercé avec ses dents contre ses cavités avaient évidemment fait une marque et on pouvait distinguer la fine couche rosé du gris de sa peau. Elle ne l'avait pas manqué, mais étrangement l'étalon en avait conclut que la dame en avait même pris un quelconque plaisir.

Intriguant. Mais, croyait-elle sincèrement qu'en agissant de la sorte, la femelle parviendrait à réveiller le démon? Il en fallait bien plus encore. Mais, c'était ce qu'on appelait '' jouer avec le feu ''. Oui, effectivement cette jument était une vilaine petite garce, mais aussi une petite hypocrite et pourtant, cela ne changeait en rien ce qui allait s'en suivre. La manière qu'elle avait de se tenir et de se préparer, Tomoe n'était pas fou, il savait. Mais, ayant vécu sans âme et tel un orphelin abandonné, les boulets de canons, ce n'était décidément pas de la nouveauté pour lui. Il avait déjà vécu pire, mais personne n'avait encore connu sa colère si surnaturelle et paradisiaque. Car, oui, le renard était assez rusé pour tout calculé et s'arranger à ce que la situation lui soit favorable.

Doucement, l'individu au regard fantomatique se plaça face à l'étrangère et baissa légèrement l'encolure, reniflant doucement afin de se mettre à son aise. Mais, il semblait si mystérieux et bizarre comme s'il voulait évaluer ce que la jument était capable de faire.

Et la dernière chose fut de fermer les yeux. Pourquoi? Cela avait un lien avec son passé.