mes chemins de pluie et de rosée

▲ Naska remplissait son rôle d'espion. ¬¬ Enfin, il essayait. Cela ne marchait pas toujours. Et pour cause! Le monsieur avait suivit la piste de la dominante Septenrê, qu'il devait espionner pour son demi-frère Oroszlàn. Hors, il venait de perdre sa route et s'avançait au hasard entre la végétation luxuriante. Dans une humidité qui ne cessait de croître et de tremper sa robe rousse.

▲ Soudain, une silhouette noire apparaît dans l'ombre des feuillages. Naska tourne vers elle un regard un peu surpris, puis il soupire. Si seulement. L'alezan s'ébroue, tentant d'enlever le gros de poisse et de moiteur de sa robe.

▲ Les saunas sont à la mode. Ironise-t-il, épuisé par la chaleur. Oui, c'est si flagrant? Il soupira. Comment faire un bon espion s'il était cramé dès le premier coup d’œil?

▲ Il observe la grande noiraude, interloqué. Il vaudra mieux avertir son frère au plus vite. Et en discuter avec lui, car il ne comprend pas très bien d'où viennent ces nouveaux conflits. Bon, rester courtois. D'accord. Si vous pouviez juste m'indiquer la sortie... L'alezan replaça son toupet imbibé de sueur à la bonne place, puis ajouta: Si je peux me permettre, que se passe-t-il exactement? Vous avez fait quelque chose? Et puis elle paraissait aimable, pourquoi se méfier?

▲ Il l'écoute attentivement, la curiosité piquée. Puis la nouvelle tombe. Naska se serait étranglé s'il n'était pas en territoire "ennemi". Au lieu de ça, il écarquilla les yeux. Il avait toujours su cacher ses émotions, introverti de première, même s'il n'était pas parmi les plus fins acteurs. Mais, euh, pourquoi vous êtes en froid alors? Oroszlàn n'accuse personne sans raison, je le connais bien. Et il allait pas préciser que c'était de son frère, qu'ils parlaient.

▲ Et voilà, Naska n'y comprenait plus rien. Il ne savait plus qui croire. Pour le moment, il demeurait du côté nordique, cependant. Tout de même, il se posait des questions. Oui, oui c'est dommage. Enfin bon, il paraît quand même que les autres Terres sont aussi en froid avec le Levant, non?

▲ Il l'écoute, et plus il l'écoute, plus son esprit s'embrouille, moins il comprends qui est coupable et qui est innocent. Les faits s'enchaînent, et un détail lui fait relever la tête. Cependant, il la laisse finir, puis s'étonne: Oh, vous faisiez parti du troupeau des réfugiés? J'étais à peine yearling à l'époque, mais je m'en souviens. Et quelque chose dans son regard se brise. Vous connaissez Sweeney alors?